Des soldats faussaires parmi les mutins
Qui sont les faussaires au sein de l’armée ?
Par Jeune Afrique
Qui fait partie de l’armée ivoirienne ? C’est la question que se pose l’état-major des armées, qui a l’intention de mener une nouvelle campagne d’identification de ses hommes, et notamment ceux issus des rangs de l’ancienne rébellion des Forces nouvelles.
L’état-major général des armées, qui maintient la pression sur Bouaké – théâtre d’incidents mettant aux prises des militaires du rang avec une unité du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO), les 4 et 9 janvier – par des survols permanents de MI-24, souhaite procéder à une nouvelle identification de ses soldats, en particulier ceux issus du contingent 8 400 des Forces nouvelles (ex-rébellion du Nord).
Les conclusions d’une première identification biométrique n’avaient jamais été rendues publiques. Selon nos sources, un certificat de nationalité ivoirienne, portant la seule signature du président du tribunal de la localité, sera désormais exigé. Une enquête tenue secrète avait révélé l’existence de fraudes sur des documents administratifs, pratiquées par des soldats non ivoiriens.
En 2017, trois mutineries sous-tendues d’exigences financières avaient mis en difficulté Alassane Ouattara. En janvier 2017, face à premier soulèvement, le gouvernement avait promis 12 millions de F CFA pour chacun des 8 400 ex-rebelles des Forces nouvelles intégrés à l’armée régulière.
Un premier versement de 5 millions est effectué, le reste devant suivre à partir de mai. Mais quelques semaine plus tard, en mars, alors que les finances du pays sont dans le rouge du fait, notamment, de la baisse des cours du cacao, les autorités font marche arrière et décident finalement de ne pas payer le reliquat. Une annonce qui mettra de nouveau le feu aux poudres, provoquant un nouvel accès de colère d’une partie des militaires, le 11 mai…
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Comme on le dit en Côte d’Ivoire, « toi-même tu tapes ton tam-tame, et toi-même tu danses ». Nous, on observe les répercussions de ce nouvel « élan identitaire et ivoiritaire » : seau de popcorns à droite, bouteille de coca 33cl à gauche.
On a fini d’éteindre l’incendie il est temps de nettoyer la maison.