Déjà engluées dans des procédures judiciaires de bien mal acquis, les autorités de la Guinée Équatoriale devront également faire face à la furia des terroristes. Ce qui place aujourd’hui ce pays sous le feu des projecteurs. Avec d’une part, des procès en cascade dans les affaires dites de biens mal acquis et d’autre part, des actes terroristes dont les commanditaires sont toujours tapis dans l’ombre.
A l’issue des actes terroristes qui ont visé le pouvoir de Malabo, des langues ont commencé à se délier. Certains observateurs de la scène politique équato-guinéenne avancent désormais la thèse du complot. Pour ceux-ci, une puissance étrangère serait tapie dans l’ombre et tirerait les ficelles. Car à les en croire, cette «puissance» a intérêt à voir sombrer le pouvoir du Président Obiang. Ce qui expliquerait selon eux, l’acharnement juridique subit par certaines autorités équato-guinéennes dans les affaires de biens mal acquis. Lesquelles affaires sont qualifiées par ces observateurs de politiques.
«Ce sont des procès politiques et la France profite de sa justice, pour se faire justice. Sauf que les procédures judiciaires sont lentes et trainent dans le temps. Consciente de cela, la France a voulu procéder autrement, c’est-à-dire en prenant des raccourcis», ont-ils estimé. De leur point de vue, les antécédents entre la Guinée Équatoriale et la France constituent la conséquence directe du putsch manqué et requalifié selon Malabo, d’actes terroristes. Pour les défenseurs de cette thèse, la Guinée Équatoriale étant aujourd’hui un pays exemplaire, il faille le déstabiliser. Surtout que, «les autorités font de la résistance vis-à-vis de la percée de la France dans le pays et de sa politique impopulaire aux conséquences désastreuses sur les populations».
Quelles étaient les motivations du commando arrêté pendant la période de Noël? Qui les a armés ?
Voici autant de question que se pose par exemple le Président de l’ONG international ANA (Aimons Notre Afrique) Harouna Douamba et par ailleurs Président de la Coalition des 1873 ONG pour la défense et les droits des Africains et leurs dirigeants. Qui a invité toute la Société civile Africaine à se mobiliser derrière le pouvoir de Malabo. «Un simple coup d’état ne peut pas impliquer à la fois Equato-Guinéens, Camerounais et Tchadiens. C’est un acte de terrorisme international et j’en appelle à toute la société civile Africaine à faire front contre l’imposture. La France n’a pas encore rendu compte de la déstabilisation de la Lybie, nous ne serions accepter qu’elle déstabilise encore un autre pays du continent Africain», a déclaré le Président Harouna Douamba, non sans exiger des pays Africains de «couper le cordon ombilical avec la France», principale «source des malheurs de l’Afrique».
Pierre Gobéhi
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