Par Connectionivoirienne
Le mercredi 7 mars 2018, connectionivoirienne a reçu un communiqué appelant les militants de Lider au ‘’premier congrès extraordinaire’’ du parti le 17 mars 2018 à l’auditorium de la Caistab. Le communiqué donne des détails sur le calendrier du congrès et est signé de Samba Michel président du comité d’organisation depuis le 2 février 2018.
Il indique une période de dépôt de candidature, du 15 février au 10 mars 2018
– La publication de la liste définitive des candidats retenus, le 13 mars 2018
– Une période de campagne électorale, du 14 mars au 16 mars 2018
– La tenue d’un congrès extraordinaire suivi de l’élection d’un président, le 17 mars 2018
Quatre jours plutôt, soit le 3 mars 2018, un premier communiqué publié sur le site internet du parti et signé de madame Nathalie Yamb, se présentant comme présidente du congrès nous parvenait. Ce communiqué, libellé dans le même format que celui signé de Samba Michel, porte, quant à lui, à la connaissance des militants, le calendrier électoral du ‘’3e congrès ordinaire du parti’’. Il a été signé le 2 mars 2018 sans indication de lieu du congrès.
Comme similitude les deux communiqués portent les mêmes logos c’est-à-dire le flambeau, symbole du parti créé en 2011 par le professeur Mamadou Koulibaly.
Tout le décor est bien planté pour que le parti d’obédience libérale se fissure dans les prochains jours. Tout s’est gâté depuis l’annonce du congrès conformément aux textes du parti. Ce congrès devait en principe consacrer le départ de Mamadou Koulibaly de la tête de Lider comme le recommandent les statuts et règlement intérieur. Deux mandats de 3 ans, pas plus.
La présente situation est née du fait que le premier groupe conduit par le bras droit de Koulibaly, Lacina Karamoko reproche à la direction du parti de violer les textes pour favoriser une candidate, Monique Gbékia, jugée favorable au président et à sa conseillère exécutive Nathalie Yamb qui veulent ainsi partir sans partir. Dans l’ambiance de cette crise, l’unique député à l’Assemblée nationale Alain Ekissi qui s’est dit écœuré par l’attitude peu démocratique du camarade Koulibaly a décidé de ne plus siéger au nom du parti lors des prochaines sessions parlementaires.
Jusque-là, si le camp Karamoko soutenu par Alain Ekissi fait feu de tout bois pour se faire entendre, le camp Koulibaly reste muet et déroule calmement son agenda du congrès, loin des médias. Pour prendre à défaut ses adversaires, il a procédé en toute discrétion à une retouche en sa faveur de certains articles des statuts dont se servaient Karamoko et ses supporters pour se justifier. Plus que jamais, il est concentré sur la présidentielle 2020. Peu lui importe si sa propre maison n’est pas balayée !
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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