En Guinée l’aînée des enfants de Sékou Touré entre en politique

Trente-quatre ans après la mort de Sékou Touré, l’aînée de ses trois enfants, Aminata Touré s’engage en politique, comme son cadet, Mohamed, qui a repris les rênes du PDG en 2010. Mais, à 64 ans, c’est à la tête d’une liste indépendante, Kaloum Yigui (« l’espoir de Kaloum »), qu’elle a choisi de se présenter aux communales et qu’elle s’est imposée.

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Loin du brouhaha, dans son QG, près de la corniche, de vieux serviteurs de Sékou l’entourent, comme Anta Cheick Condé, coiffé du même calot blanc que celui qu’arborait le père de la nation. « Nous, nous l’appelons Sékou Aminata Touré, c’est sa digne héritière, une grande dame, elle ira loin », affirme-t-il.

Comme son illustre père, qu’elle trouvait « beau dans ses grandes tenues blanches », Aminata Touré met un point d’honneur à être toujours élégante. Bien éloignées des discours marxistes-léninistes du Sékou des années 1960, ses idées correspondent plutôt à la phase libérale de la fin de son régime.

Quant aux pires moments, les tentatives de putsch, la prison, puis les années d’exil aux États-Unis après le décès de son père, en 1984, elle préfère ne pas en parler et regarder devant. Certains verraient d’ailleurs bien la tête de liste de Kaloum Yigui devenir l’espoir de tout un pays et, pourquoi pas, revenir un jour au palais présidentiel de Sékhoutouréya, « chez Sékou Touré », en soussou.

Cet article est issu de notre Grand Format « Guinée : le choc social », à lire dans le n°2982 de Jeune Afrique paru ce dimanche 4 mars.

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Par François-Xavier Freland

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