Par Yodé Simplice DION
Une chronique publiée dans Fraternité Matin en février 2015 sur le phénomène de crimes rituels qui avait cours à l’époque. Hélas, avec la mort du petit Bouba, ce texte semble encore d’actualité pour sensibiliser les uns et les autres.
Je revenais de Bingerville. Il devait être midi. Au bord de la route, quatre jeunes élèves me font de grands signes. J’hésite un moment puis je me décide. Celui qui semblait être le plus âgé – peut-être douze ans – me supplie de les déposer au Carrefour de la Riviera Palmeraie. Ah, ces enfants ! Au moment où tout le pays vit dans la psychose des enlèvements d’enfants, au moment où toutes les familles sont en émoi et, pour tout dire, sur le pied de guerre dans une ambiance de suspicion généralisée, au moment où on attend d’eux beaucoup de méfiance à l’égard de généreux inconnus qui rôdent comme des chacals autour des écoles, ces mômes faisaient résonner ma voiture de bruits et de chahuts dont ils ont seuls le secret. Mon visage naturellement austère ne les impressionnait nullement. Tout heureux que ma générosité leur permette de conserver par devers eux quelques pièces de monnaie qui auraient dû servir à emprunter le transport en commun.
Je les dépose tour à tour, chacun à son carrefour. Le dernier ne devait pas avoir plus de dix ans. Et je vous assure que je ne pouvais lire aucune crainte dans son regard.
Au rond-point de la Riviera-Palmeraie, le petit ange me dit : « Tonton, je descends ici ! Merci Tonton ! Dieu te bénisse ! » Je l’ai regardé partir et disparaitre derrière les immeubles. Des larmes ont inondé mon visage. Oui, j’ai pleuré parce que j’ai un fils qui a l’âge de cet enfant. J’ai pleuré parce que je donnerais tout ce que j’ai pour recevoir la bénédiction d’un enfant. Les enfants sont faits sur le patron de l’innocence et de la naïveté. Le son qui provient de leur cœur est pur comme le sang qui irrigue leur être. Ils ne sont pas dans nos calculs mesquins et hypocrites. Ce ne sont que des enfants ! Ils n’ont pas de raison de ne pas avoir confiance en un inconnu.
Pourquoi voulez-vous que ces enfants doutent de notre bonne foi ? Autant ils pourraient être nos enfants, autant ils aimeraient que vous soyez comme des parents. Ils ne peuvent pas s’imaginer un seul instant que vous soyez capable d’ôter froidement la vie à d’autres enfants pour, le soir venu, rentrer chez vous embrasser les vôtres. A moins d’être un monstre ! Et pourtant, des monstres, il en existe autour de nous ! Ce sont pour la plupart des naufragés de la vie, des prisonniers de la haine, des gens sans foi ni loi qui ont échoué sur toute la ligne dans leur existence cahoteuse, et qui croient encore qu’ils peuvent décrocher la timbale en s’adonnant à des rites et pratiques d’un autre âge. La richesse qui vient des crimes, vols et pillages n’enrichit pas. Les sacrifices rituels ne feront jamais de nous des hommes riches et heureux ! Et si par extraordinaire – ce dont je doute fort – cette éphémère richesse à l’odeur de sang frappait à notre porte, nous serions alors de pauvres riches malheureux.
Il existe dans notre société des gens qui sont devenus des Crésus par le seul moyen du travail acharné, de l’effort constant et de l’esprit d’entrepreneuriat. Laissons tomber ces fausses superstitions qui nous transforment en des bêtes brutes. Laissons ces enfants grandir et vivre ! Ce ne sont pas que des enfants ; ce sont les étoiles qui brilleront au firmament quand la lune sera couchée. Ces enfants sont des anges ! Et on ne s’attaque pas à des anges ! On les accueille. On les protège.
Imagines t on ce que quelqu’un un qui est capable de tuer un bébé pour un poste peut faire pour garder ou atteindre ce poste?
Mais il n y a pas que lui,! A la rigueur lui l enfant c est dans son cerveau détraqué juste un moyen pour être cynique.
C est surtout le marabouts ou le feticheur qui doit être condamné car c est le commanditaire.
S il se contentait de réclamer du sang d ovin ou de bovin pour que le bonhomme de surpasse pour atteindre ou maintenir ses objectifs ca n aurait choqué personne.
Le gouvernement du Pr Ministre rate toujours l occasion de gagner des points face à ses adversaires internes et externes. Entre la cei, le sénat, les enlèvements d enfant, les magasins, les marchés, les microbes et surtout les opposants on est jamais convaincu par les réactions.
Il faut profiter pour prendre des mesures fortes et d autorité. Les ivoiriens réclament un état de droit au service de tous luttant contre toutes les dérives et reconcilié.
Parce que moi le pdci dont les cadres se relaient pour se contredire sur le parti unifié et l alternance comme dans un marché j ai pas confiance.
Comme on dit mieux vaut gérer le juge que gérer l avocat . Mieux vaut discuter avec le fpi pour garder le pouvoir.