Par Connectionivoirienne
Entre Henri Konan Bédié et son ‘’jeune frère’’ Alassane Ouattara les relations ne sont plus à l’ambiance conviviale encore moins à la symphonie des beaux jours quand l’ogre Rhdp marchait à merveille. A mesure que l’échéance de 2020 approche, le fossé entre les deux hommes s’agrandit. Principal point d’achoppement, l’alternance en faveur d’un cadre militant actif du Pdci en 2020.
L’allié Rdr veut d’abord le parti unifié quand le Pdci s’arc-boute sur la clarification au sujet de l’élection présidentielle de 2020, notamment la promotion d’un candidat Pdci à la place d’Alassane Ouattara comme convenu dans l’appel historique de Daoukro.
Le confrère Jeune Afrique de cette semaine (JA du lundi 26 février) renseigne sur l’état des rapports entre les deux têtes de pont de la coalition Rhdp, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Selon cet hebdomadaire édité en France, le chef de l’Etat qui a dépêché son ministre des affaires étrangères et cadre Rdr, Amon Tano chez Konan Bédié, à la mi-février, s’est heurté à un préalable du patron du Pdci. Amon Tano était porteur d’un message de son patron visant à ‘’faire avancer’’ le dossier du parti unifié. Mais Henri Konan Bédié avant toute discussion sur le parti unifié exige de son principal allié une clarification de sa position sur la question de l’alternance. Comme dit à Daoukro, Bédié veut savoir si Ouattara se retire en 2020 en faveur d’un cadre Pdci ou bien s’il poursuit dans sa ruse actuelle. Auquel cas, le Pdci prendrait acte de son refus et tire toutes les conséquences.
Cette façon de faire de Bédié aurait irrité Ouattara et au-delà les barons du Rdr, issus de son premier cercle. Comme conséquence directe, les activités du haut comité mis en place pour conduire le dossier du parti unifié, ont pris du plomb dans l’aile. Les contacts étaient déjà rares depuis l’incident de la Maison du parti, siège du Pdci où de jeunes militants gonflés à bloc, empêchèrent une réunion dudit comité. Face à cette attitude pas vraiment surprenante du président du Pdci qui inquiète plus d’un au Rdr, les stratèges du parti à la case sont à l’œuvre pour contrarier les plans de Bédié.
Au nombre de ces plans, une source introduite fait cas d’un rapprochement d’avec le Fpi de Sangaré. L’ex-ministre de la Fonction publique et actuel conseiller spécial du président de la République Cissé Bacongo n’a pas fait mystère de cette option devant des militants de son parti à Koumassi lors d’un rassemblement. Il avait enjoint la secrétaire générale Kandia Camara à faire le pas vers Sangaré et les siens. Cette option, aussi irréalisable qu’elle est au regard des enjeux actuels et des intérêts du moment, consiste au moins, à amener, Henri Konan Bédié qui drague l’aile Affi du Fpi, à mettre un peu d’eau dans son vin. Un avertissement pour lui dire que le Rdr peut se donner les moyens d’avoir aussi son morceau de Fpi avec lui, le morceau le plus important d’ailleurs.
Ces mêmes stratèges recommandent aussi à Bédié une relecture de son propre appel de Daoukro, notamment la partie qui concerne l’agencement des clauses ‘’du contrat’’. Le Rdr rappelle à l’envi que dans ce texte, c’est d’abord la candidature unique de Ouattara, ensuite le parti unifié Pdci-Rdr et enfin l’alternance. Point n’est besoin de changer cet ordre des choses. « On connaît son point faible. Il cédera », tempère un cadre du parti présidentiel dans une causerie.
Mais Bédié pliera-t-il cette fois aux coups de semonce du Rdr ? Une chose est sure, l’ancien chef d’Etat a le dos au mur et semble avoir déjà joué toutes ses cartes pour apaiser ses militants par le passé. Aujourd’hui, ils sont devenus nombreux au Pdci qui n’entendent plus se laisser duper. La ruse et la patience ont des limites.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Ouattara Dramane a toujours le dernier mot.
Si le pdci refuse de suivre Ouattara, il » coupera les vivres » au pdci…
C’est la politique-du-ventre qui prime dans notre pays.
Quand on pense avoir le dernier mot, on ne panique pas !!
Pop !!