Côte d’Ivoire: L’ordonnance de Ouattara pour les sénatoriales « est une violation de la Constitution » (opposition)

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Une vingtaine de partis politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire, dont le Front populaire ivoirien (FPI, le parti de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo) ont estimé mercredi à Abidjan, que l’ordonnance du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, relative à l’organisation des élections sénatoriales, prévues cette année, « est une violation de la Constitution ».

Côte d’Ivoire : L’ordonnance de Ouattara pour l’organisation des sénatoriales « est une violation de la Constitution », selon l’opposition

Une vingtaine de partis politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire, dont le Front populaire ivoirien (FPI, le parti de l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo) ont estimé mercredi à Abidjan, que l’ordonnance du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, relative à l’organisation des élections sénatoriales, prévues cette année, « est une violation de la Constitution ».

« Alors que la société civile et les partis politiques s’attellent à l’élaboration de propositions nécessaires à la bonne tenue d’élections crédibles et apaisées (…), le gouvernement, contre toute attente, de façon solitaire et unilatérale prend une ordonnance, en vue d’organiser les élections des sénateurs », a dit Martial Ahipeaud, au nom de ces partis politiques, à l’issue d’une réunion.

« Cette initiative du gouvernement est une intolérable violation de la Constitution ivoirienne », a poursuivi Ahipeaud, estimant que « c’est au législateur qu’il revient d’organiser le sénat, par l’effet d’une loi organique ».

Le 14 février, en conseil des ministres, M. Ouattara a signé une ordonnance relative à l’élection des sénateurs, ainsi que le projet de loi de ratification.

« Comment le Chef de l’Etat peut-il s’arroger un pouvoir qu’il n’a pas au regard de la Constitution et pour lequel il n’a reçu aucune habilitation de l’Assemblée nationale ? « , s’est-il interrogé, accusant M. Ouattara de vouloir « en réalité, (…) maintenir en place une commission électorale indépendante (CEI, chargée d’organiser les élections), caduque et un code électoral désuet ».

M. Ahipeaud a affirmé que « cette tentative de passage en force (…) ne saurait prospérer », appelant « la Communauté internationale à se saisir du dossier ivoirien pendant qu’il est encore temps ».

Le 15 février, ces partis d’opposition avaient assuré qu’ils « ne reculeront pas », dans leur demande insistante d’obtenir la réforme de la CEI, lors d’une conférence de presse.

« Depuis le 18 novembre 2016, la Cour Africaine des Droit de l’homme et des peuples a rendu un arrêt, constatant la non-conformité de la CEI.

« La CEI actuelle est le fruit d’un consensus entre tous les acteurs politiques », a dit le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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