Pascal Affi N’Guessan : «Je tends la main au PDCI »
Par André Silver Konan | Jeune-Afrique
En amont des élections locales, la branche du FPI fait des appels du pied au parti d’Henri Konan Bédié.
Jeune Afrique : Le 24 janvier, vous avez rencontré l’ancien président Henri Konan Bédié, alors que vos partis sont historiquement opposés. De quoi avez-vous parlé ?
Pascal Affi N’Guessan : Nous avons échangé nos vœux. Nous partageons la même volonté de dialoguer, et notre pays est dans un tel état de délabrement que nous devons nous unir pour résoudre les problèmes.
Avez-vous plaidé en faveur d’une alliance entre sa formation, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et la vôtre, le Front populaire ivoirien (FPI), dans la perspective des élections locales, prévues pour cette année mais dont la date n’a pas encore été fixée ?
Ce genre de choses ne se discute pas dès la première rencontre. Le PDCI est pour l’instant allié au RDR [Rassemblement des républicains d’Alassane Ouattara]. Le fait est que cette union a du plomb dans l’aile. Mais le PDCI doit d’abord régler cette question. Faut-il envisager une nouvelle alliance pour sortir le pays de l’impasse, et celle-ci peut-elle concerner le FPI et le PDCI ? Oui, je le pense. La Côte d’Ivoire en tout cas en a besoin.
Henri Konan Bédié sait que le FPI et le PDCI ont un rôle à jouer dans la renaissance de la Côte d’Ivoire
Henri Konan Bédié est-il dans le même état d’esprit ?
C’est un leader politique soucieux de l’avenir de son pays. Il sait que le FPI et le PDCI ont un rôle à jouer dans la renaissance de la Côte d’Ivoire. Nous sommes en contact. Sa porte m’est toujours ouverte.
Pourriez-vous envisager des listes communes aux prochaines élections ?
Nous sommes prêts à cette éventualité. Il ne fait même aucun doute que des unions seront créées localement, à un niveau où les préoccupations sont moins politiciennes et où la priorité est de développer une commune ou une région. Nous l’avons dit à nos militants : il faut qu’ils restent prêts, là où cela se révèle nécessaire, à se lier avec le PDCI ou avec des candidats indépendants.
Mais pas avec ceux du RDR ?
Compte tenu du contentieux qui existe entre nous, et tant que le dossier des prisonniers politiques, des exilés ou des comptes gelés n’aura pas été clos, je ne crois pas. Mais si le gouvernement fait un geste sur ces sujets et travaille véritablement à la paix, à la démocratie, à la réconciliation et à l’indépendance de la justice, alors tout sera possible, dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire. Pas avant.
D’une certaine manière, Aboudramane Sangaré travaille pour le régime.
En définitive, vous allier au PDCI n’est-il pas plus simple que de vous réconcilier avec l’autre branche du FPI, celle d’Aboudramane Sangaré ?
Je suis toujours resté ouvert. Je tends la main aussi bien à un parti tel que le PDCI qu’à nos camarades de l’intérieur, pour que nous avancions ensemble. Mais les problèmes liés à des personnes sont difficiles à résoudre.
Ne pouvez-vous pas surmonter ces questions d’ego ?
Personnellement, je l’ai fait. Ce sont eux qui sont dans une logique d’exclusion et de rejet, et qui sont davantage attachés à leurs ego qu’à la Côte d’Ivoire.
Êtes-vous en contact direct avec Aboudramane Sangaré ?
Ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais il refuse. Souvenez-vous que Christine Nebout Adjobi a été commise pour diriger un groupe de contact. En deux ans, elle n’a jamais réussi à le rencontrer. Des chefs traditionnels du pays bété ont entrepris une médiation. Je les ai vus une dizaine de fois, mais Sangaré a mis un an avant de les recevoir, et cela n’a rien donné. Il sait ce qu’il fait. Compte tenu de son expérience politique, il est forcément conscient du fait que la posture dans laquelle il s’enferme ne permettra pas au FPI de revenir au pouvoir, d’être suffisamment fort pour faire libérer les prisonniers politiques et influer sur le sort de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. D’une certaine manière, il travaille pour le régime.
Nous nous battrons pour que les élections soient organisées selon des normes internationales
Êtes-vous de ceux qui réclament une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ?
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« Compte tenu de son expérience politique, il est forcément conscient du fait que la posture dans laquelle il s’enferme ne permettra pas au FPI de revenir au pouvoir, d’être suffisamment fort pour faire libérer les prisonniers politiques et influer sur le sort de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. D’une certaine manière, il travaille pour le régime. »
Non mon cher ami, le FPI, selon toi, c’est toi qui le diriges et SANGARE n’aurait pas d’importance à tes yeux. Revenir au pouvoir ne dépend donc que de ton charisme et des actions que tu poses au nom du « FPI » !!
Pourquoi lier l’échec du FPI à SANGARE quand selon toi il ferait partie d’une dissidence sans valeur ???
Si SANGARE a autant de pouvoir, c’est à toi de te mettre à son service et alors on verra si SANGARE arrive à atteindre ses objectifs de libération de GBAGBO LAURENT et les autres.
C’est malsain de ramer à contre courant et de faire des autres les responsables de ses propres échecs !!
ET pour le moment, celui qui collabore avec le régime en place, c’est bien toi AFFI, qui a permis et autorisé l’incarcération de militants et de cadres du FPI pour non respect de lois internes à « ton parti politique » !!
Je rappelle que les chefs d’inculpations sont clairs et rien ne permet à priori de croire qu’il ne s’agisse de vindicte de la part du pouvoir en place.
C’est suite à la plainte d’AFFI que certains camarades sont en prison pour trouble à l’ordre publique et usurpation de divers titres !!
AFFI, nous savons tous de quoi tu es responsable et rien ne pourra effacer cette réalité !!
Pop !!
« Compte tenu de son expérience politique, il est forcément conscient du fait que la posture dans laquelle il s’enferme ne permettra pas au FPI de revenir au pouvoir, d’être suffisamment fort pour faire libérer les prisonniers politiques et influer sur le sort de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. D’une certaine manière, il travaille pour le régime »
Vérité « vraie » … la preuve, aucune des nombreuses « actions » de Sangaré La Rose n’a donné quoi que ce soit. Des boycottages de tout par la sieste et la « grâce » matinée aux coalitions pour tout changer en passant par la pétition internationale pour la libération de Laurent Gbagbo, tout à été que du fiasco. Il a suffit d’une poignée de main entre Affi et Bédié pour que tous les microbes de connectionivoirienne applaudissent à quatre mains celui qui était considéré comme exclu du FPI. Ils sont allés jusqu’à se remplir les ventres restés creux de caviar et autres mets succulents.
Affi au moins a réussi à faire libérer des refondus de prison, à faire revenir des frayalistes au pays et surtout à se faire élire député. Affi a au moins un bilan … même si…
té ande
Les militants de Gbagbo ne sont pas à la recherche de postes.
C est pour cela que depuis 2011 la majorité d entre eux ne fait pas de fronde pour aller aux élections.
Au rdr et au pdci c est le sommet qui impose. Au fpi pour être suivi fait ce que la base te demande.
C est difficile à comprendre ça?
« Les militants de Gbagbo ne sont pas à la recherche de postes »
Ah bon !!!
Que mi-cancre @raymond-Assouman et les autres microbes fainéants qui ne veulent pas travailler arrêtent donc de parler de rattrapage ethnique lorsque les savaneux travailleurs sont nommés !!!
té ande