Démission de Jacob Zuma, une leçon pour la Côte-d’Ivoire

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SIA KAMBOU/AFP/Getty Images) 11 février 2011 Abidjan

Il est tout à fait remarquable, que la formation politique qui l’a investi et porté au pouvoir, garde la capacité de lui demander des comptes, de désapprouver sa gestion, et de le forcer à la démission, pour ne pas compromettre son avenir, en s’associant à des actes de mauvaise gouvernance (corruption, détournement de fonds, passe-droit, autant d’agissements allant contre la tradition républicaine, l’intérêt général et les attentes de l’opinion publique). C’est l’apanage d’un parti fort (Le Président est à l’intérieur de l’organisation et non au-dessus), indépendant ( la volonté du collectif prime sur celle du prince), et lucide ( le destin individuel d’un leader ne peut pas engager celui du parti)

Cet enseignement que nous donne l’ANC et l’Afrique du Sud, nous révèle non seulement le degré de maturité et de responsabilité de ce parti de combat, mais surtout une culture politique qui ne transige pas avec des principes et des valeurs. L’inacceptable a été franchi par Jacob ZUMA lorsqu’il a voulu instrumentaliser l’ethnie (Zulu), donc menacer la cohésion et la paix sociale. Cette attitude a constitué la ligne de démarcation, entre lui et ses partisans, ses amis, et militants. C’est tout le contraire du fétichisme, du culte de la personnalité, du tribalisme et du suivisme aveugle, que nous connaissons ici.

Quelle belle leçon pour la Côte d’Ivoire où les partisans s’échinent à travers maint acrobaties spéculatives pour justifier toutes les dérives d’un pouvoir ou d’un leader politique, où un parti politique n’a aucune influence ou exigence à l’endroit de celui qu’il a porté au pouvoir, où le destin des partis politiques est lié au sort et au destin de leurs leaders. Nous devrions en prendre graine.

SOUMAREY PIERRE

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1 réflexion au sujet de « Démission de Jacob Zuma, une leçon pour la Côte-d’Ivoire »

  1. Il dirige le pays pour satisfaire l ensemble des sudafricains une fois « élu » ou il est toujours le chef d une partie des sudafricains?

    A l échelon ivoirien où les leaders sont quasiment des dieux (j ai jamais entendu un sg du pdci ou du rdr en activité critiquer bedie ou ado, idem pour les autres partis) ou des leaders contestés par une partie des cadres une fois qu’ ils sont en désaccord avec le pouvoir, on aura soit jamais de révocation soit une instabilité.

    Je préfère la règle simple où l opposition a la possibilité de te renverser par un vote.

    Vous imaginez nos clubs de soutien renverser leur mentor ou sphinx parce que ça va pas dans le pays? Voyons on le saurait.

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