Serge Alain KOFFI
Le Premier ivoirien Amadou Gon Coulibaly a révélé mercredi à Abidjan que le taux d’endettement de la Côte d’Ivoire s’élève à 42,8% en 2017 et s’est réjoui qu’il soit “en deçà de la norme communautaire de l’UEMOA qui est de 70%’’, lors d’une conférence de presse.
Pour marquer la première année qu’il vient de boucler à la Primature, M. Gon Coulibaly, qui cumule également le poste de ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, a essayé de faire le bilan de son action et de dresser les perspectives de développement pour la Côte d’Ivoire, dans une salle de l’auditorium de la Primature, pleine à craquer, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle de nombreux journalistes sont restés débout, faute de places assises disponibles.
De l’annexe fiscale 2018 à l’endettement de la Côte d’Ivoire en passant par les taux de croissance, de chômage, les mesures d’accompagnement du décret portant limitation de l’âge des véhicules importés, le Premier ministre a évoqué les principales questions ayant trait à l’état de l’économie ivoirienne.
Concernant l’annexe fiscale, il a annoncé que “la version amendée’’ du texte devrait entrer en vigueur “des demain jeudi’’.
Interrogé sur l’affaire de l’appui financier de 65 milliards de FCFA accordée à la Côte d’Ivoire par la France pour le paiement des salaires des fonctionnaires, M. Gon Coulibaly a soutenu que “les ressources de la Côte d’Ivoire sont largement suffisantes pour faire face à la masse salariale qui s’élève à 1.512 milliards de FCFA’’.
Autre sujet abordé par le Premier ministre : la question du fond de souveraineté du chef de l’Etat Alassane Ouattara. M. Gon Coulibaly, sans avancer de chiffres, a affirmé que le montant actuel “n’a jamais été aussi bas depuis la dévaluation du FCFA’’ en 1994, invitant a ne pas confondre ce fond avec “les dépendes de souveraineté’’ du pays.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
C’est bien mais ce n’est une raison pour laisser filer le déficit en se disant qu’on a de la marge. Il faut qu’on aille plutôt chercher dans les 15 – 20% de taux d’endettement.
Il faut réduire la dépense publique et surtout travailler efficacement avec l’argent du contribuable, ce qui exclut bien évidemment les détournements de deniers publics, les surfacturations, et autres malversations.
La langue de bois du cher ami GON !!!
Il la manie à merveille. TOME I
Quand le RDR, dans l’opposition, torpillait BEDIE, GUEI et GBAGBO sur la question du fond de souveraineté, il n’hésitait pas a donner des chiffres et la confusion avec les dépenses de souveraineté était la bienvenue. Aujourd’hui, au pouvoir, le gouvernement refuse de donner des chiffres sur ce fonds et devient précautionneux sur les termes et leur usage…
Quant à l’appui financier pour payer les salaires, c’est totalement illogique de prétendre être apte à payer sans effort 1500 milliards, tout en acceptant les maigres 65 Milliards de la France. Si ce pays a un problème ponctuel de trésorerie, le dire n’est pas un péché, mais nous faire croire qu’il est capable en donnant des chiffre pompeux ne peut justifier le besoin d’accepter une contribution si insignifiante de la part de la France.
Langue de bois donc Tome II.
Quand à l’endettement, il est clair que le gouvernement répond à une critique de la part de KOULIBALY qui a produit ses effets sur l’opinion publique ivoirienne. Et comme justificatif, on nous sort l’argument classique de Panurge, qui consiste à dire que l’on serait en dessous de la norme communautaire de l’UEMOA, ce qui nous habilite à nous endetter à souhait et volonté.
C’est à croire que cette même UEMOA nous aiderait à rembourser la dette engrangée par la Cote d’Ivoire … !! Non, ce sont les fils et les petits fils des ivoiriens qui rembourseront cette dette et le mieux à faire est de tout faire pour éviter de s’endetter au delà de l’acceptable, car cet argent, il faudra d’une façon ou d’une autre le rembourser.
Ceux qui dirigent ce pays en ce moment ne seront plus là quand il s’agira de le rembourser et la croissance dont on se glorifie en ces jours ne sera pas éternelle. Le scenario catastrophe serait une perte de vitesse économique, couplée à un endettement contraignant et asphyxiant.
Ce pouvoir est en train de mettre sur pied les bases pour que nous nous retrouvions un jour dans cette situation !!
Et alors, ceux qui n’y comprennent rien et applaudissent ce pouvoir à tout rompre, seront les premiers à crier de douleur et d’effroi, lors de la prochaine grande crise économique qui prend racine dès aujourd’hui sur les actions du gouvernement emprunteur OUATTARA !!
Pop !!