Selon le Secrétaire général de l’ANC Magashule, rapporté par la presse suite a une conférence de presse tenue ce mardi, le chef de l’État Sud-africain, Jacob Zuma accepterait de quitter ses fonctions dans un délai de 3 à 6 mois. Des sources anonymes avaient dans un premier temps rapporté que l’ANC donnait 48 heures à Zuma pour démissionner. Le parti confirme ainsi par la voix de son SG de façon officielle l’ultimatum lancé à Zuma.
Afrique du sud: Ramaphosa pousse Zuma à la démission « ultimatum de 48H » (sources anonymes)
Selon des sources encore anonymes citées par plusieurs medias, la direction de l’ANC aurait fait savoir au président ZUMA, son souhait de le voir quitter son poste de président de la république d’Afrique du sud, dans un délai de 48 heures. Même si ces sources anonymes indiquent que le successeur présumé de Zuma, Cyril Ramaphosa, l’a personnellement informé sur la décision du parti, aucune communication officielle de l’ANC, ne confirme encore l’ultimatum.
Rencontre Zuma-Ramaphosa
Selon plusieurs médias locaux, Cyril Ramaphosa a une nouvelle fois rencontré Jacob Zuma lundi soir pour lui demander de se démettre dans les quarante-huit heures. Mais il s’est heurté une nouvelle fois à une fin de non-recevoir.
Trois heures plus tard, la réunion du NEC se concluait sur la décision de le « rappeler », selon les médias locaux.
La résistance du chef de l’État a plongé le pays dans une grave crise politique, qui s’est notamment manifestée par le report, la semaine dernière, du discours présidentiel annuel sur l’état de la nation, une première dans l’histoire de l’Afrique du Sud démocratique.
« Nous savons que vous voulez tourner la page », a concédé dimanche Cyril Ramaphosa devant des milliers de partisans de l’ANC réunis pour les 100 ans de la naissance de Nelson Mandela, le père de la nation « arc-en-ciel ». « C’est le souhait de notre peuple de finaliser tout ça et c’est précisément ce que le NEC va faire », avait promis celui qui succéderait à Jacob Zuma en cas de démission du président.
« Instinct de survie »
Même si la fin de son règne semblait proche, le président Zuma reste soutenu par un carré de fidèles. « Ils ont atteint le pic de leur carrière politique, certains sont visés par des plaintes (…), ils sont animés par leur seul instinct de survie », a résumé Somadoda Fikeni, analyste politique.
Le patron de l’ANC a d’ailleurs reconnu dimanche que son parti traversait une période de « désunion et de discorde ».
L’autorité du président Zuma a commencé à vaciller depuis l’élection en décembre de Cyril Ramaphosa qui lui a succédé à la tête de l’ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis l’avènement de la démocratie en 1994.
Pour l’actuel vice-président sud-africain, la mise à l’écart de Jacob Zuma est la condition incontournable pour redorer le blason du parti avant les élections générales de 2019.
Avec Jeune Afrique et AFP
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