Le procureur général Marie-Léonard Lébry, patron du procureur de la République a accordé une longue interview à Fraternité Matin, ce jeudi 2 février 2018 et livré son sentiment dans l’affaire « un député gifle une policière ». Même s’il a tenu à déclarer qu’il ne s’exprimait pas pour désavouer son collaborateur, ses propos sur l’allégation des faits contredisent l’allégation faite par le procureur. Nous vous reproduisons les deux approches de la question.
A la question de savoir, Monsieur le Procureur général, que s’est-il réellement passé ce vendredi 28 janvier ? Y-a-t-il eu une gifle ou non ? », le procureur général répond : « Ni vous, ni moi, ni personne d’autre à part les protagonistes eux-mêmes et les éventuels témoins ne pouvons dire ce qui s’est réellement passé, pas même ceux qui titrent ou font titrer sur les journaux «Enfin toute la vérité ». Pour la simple et bonne raison que nous n’étions pas présents au moment des faits. Nous n’avons que les versions des protagonistes, c’est-à-dire le député et la policière. C’est pourquoi, lorsqu’on n’a pas assisté à un fait et qu’on le relate, parce qu’on le tient d’une version, il faut avoir l’humilité de le relativiser en employant le conditionnel plutôt que celui de l’affirmer à la une des journaux ».
Alors que le procureur général conseille la prudence, dans l’allégation du fait, son collaborateur, le procureur de la République, lui, avait déjà affirmé les faits. Voici l’extrait de son communiqué lu à la télé nationale : « Ce vendredi 26 janvier 2018, aux environs de 19 heures, pendant qu’elle régulait la circulation à hauteur du Collège André Malraux à la Riviera, le Sergent-Chef de Police Kouamé Aya Kan essuyait une puissante gifle assenée par le député de Duékoué sous-préfecture, l’honorable Touré Yah, après que ce dernier ait refusé de se soumettre à ses injonctions ».
Cecile Kani
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