Manuella YAPI
Une quinzaine de partis de l’opposition ivoirienne, dont le Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti présidentiel) ont demandé mardi à Abidjan la mise en place « dans les meilleurs délais » d’une « nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) », en charge des élections locales prévues cette année, à l’issue d’une rencontre au siège du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP).
L’opposition « demande au gouvernement de la Côte d’Ivoire de mettre en place la nouvelle Commission électorale indépendante et le nouveau code électoral dans les meilleurs délais », a dit le président du RPP, Gnonzié Ouattara, lisant la déclaration conjointe des 14 partis et de l’ONG présents à cette réunion.
Selon M. Ouattara, cette recommandation qui vise à assurer les « conditions de régularité, de transparence, de crédibilité et de paix » pour les élections de 2018 (municipales, régionales et sénatoriales) tient compte des « propositions de la société civile » et est basée sur « l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples » du 18 novembre 2016, « ordonnant » à l’Etat de Côte d’Ivoire de « modifier la loi » relative à la CEI « pour la rendre conforme aux normes internationales ».
Ces partis d’opposition, dont l’Union républicaine pour la démocratie (URD) de Danièle Boni Claverie, ou encore l’Union pour la démocratie totale en Côte d’Ivoire (UDT-CI) de Tia Monné, ont tenu une première réunion « informelle » sur la réforme de la CEI le mardi dernier, sans produire de déclaration.
Lors d’un discours fin janvier, le président du FPI, Affi N’Guessan, a estimé que pour être « équilibrée », l’institution devait reposer « sur trois pieds », à savoir « la coalition au pouvoir, l’opposition et la société civile », avec à sa tête une personnalité nationale « consensuelle » qui est « reconnue pour son intégrité, sa compétence et son expérience administrative et sociale ».
« Aucune décision » n’a été prise pour la réforme de la Commission électorale indépendante, a fait savoir le 10 janvier, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Bruno Koné.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook