Cour pénale internationale: Des journalistes en Côte-d’Ivoire instruits sur les procédures concernant Gbagbo et Blé Goudé

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Par Connectionivoirienne

Un formateur livre une confidence du procureur sur l’ex-président ivoirien

Pendant deux jours (vendredi 2 et samedi 3 février 2018), vingt auditeurs dont des journalistes, des blogueurs et des cinéastes sélectionnés par appel à candidature ont suivi une formation sur les procédures à la Cour pénale internationale (Cpi) visant Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Objectif : lever les préjugés et comprendre les charges retenues à l’encontre des leaders ivoiriens poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Cette activité du Centre Esd (Education pour une société durable) est la deuxième du genre après celle de Bouaké qui a rassemblé des leaders d’opinion et les jeunesses des partis politiques. Pour sa présidente Raphaëlle Kouassi, il s’agit, à travers ces formations de contribuer au renforcement de l’esprit citoyen, de stimuler le débat politique à travers la réflexion et susciter ainsi un centre d’intérêt pour les jeunes.

A l’ouverture des débats, Eric Aimé Sémien, président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (Oidh) a levé quelques équivoques sur les appréhensions des journalistes fondées sur les idées reçues. A savoir que la Cpi est une cour partiale, une cour qui ne juge que des africains, une cour pour embastiller les dirigeants insoumis. Pour lui, si l’on peut comprendre ces critiques, l’idée d’une juridiction pénale internationale en elle-même n’est pas nouvelle car déjà en 1919, la charte de la Société des nations (Sdn, ancêtre de l’Onu) établissait l’idée d’une juridiction internationale au regard des dégâts humains et matériels de la première guerre mondiale. Il précise également que les deux juridictions que sont le tribunal pénal pour le Rwanda (Tpir) et celui de l’ex-Yougoslavie (Tpiy) ont été institués avant même que le statut de Rome instituant la Cpi ne soit signé. Donnant son point de vue sur le fait que la Cpi ne juge que des africains, il a répondu ceci : «A priori, l’idée selon laquelle la Cpi ne juge que des Africains n’est pas juste». Puis M. Sémien de justifier à la suite d’André Silver Konan que toutes les affaires en cours ne concernent pas que des africains. Il cite notamment les enquêtes préliminaires impliquant des soldats britanniques, des enquêtes sur les crimes de la crise israélo-arabe, sur des crimes commis au Liban etc. Toutefois, Eric Sémien estime que contrairement à la mission que s’est confiée la Cpi, il n’appartient pas à une juridiction de lutter contre l’impunité. « Son rôle est de chercher la vérité », soutient-il. Le formateur qui a effectué une mission à La Haye en 2017 dit avoir rencontré le substitut du procureur Mc Donald en vue de comprendre sa démarche. Ce dernier lui aurait confié que son rôle est de tout faire pour condamner Laurent Gbagbo qui, de son avis serait un homme dangereux pour la paix en Côte-d’Ivoire.

Commentant le retrait des pays africains de la Cpi, André Silver Konan a affirmé que beaucoup de dirigeants africains ont adhéré en son temps au statut de Rome dans l’optique de punir leurs adversaires politiques sans penser un instant qu’ils pouvaient être inquiétés aussi. Sur le sujet, Eric Sémien est catégorique. « Le traité de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est mieux écrit que le statut de Rome. Mais combien d’Africains respectent cette Cour ? Ils ne paient même pas leurs cotisations. Je suis pour que les Etats africains prennent leur responsabilité (en créant des systèmes alternatifs de justice internationale)», a-t-il éclairé.

Interrogé pour donner son avis sur les objectifs visés par cette formation, le journaliste Anderson Diédri d’eburnietoday.com a répondu en ces termes : « C’est une formation qui vient à point nommé parce qu’elle permet de comprendre le fonctionnement de la justice internationale notamment la Cpi. Les crimes pour lesquelles elle est compétente, comment le procureur enquête de la phase préliminaire jusqu’au procès. Dans un contexte où les journalistes ivoiriens écrivent selon leur proximité avec des camps politiques, le public ivoirien n’est pas vraiment bien informé sur les procédures parce que nous avons tous commencé à nous intéresser à la Cpi quand Laurent Gbagbo y a été transféré. A partir de ce moment, il faut beaucoup de formation sur les procédures de cette cour ».

SD à Abidjan.

sdebailly@yahoo.fr

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5 réflexions au sujet de “Cour pénale internationale: Des journalistes en Côte-d’Ivoire instruits sur les procédures concernant Gbagbo et Blé Goudé”

  1.  » André Silver Konan a affirmé que beaucoup de dirigeants africains ont adhéré en son temps au statut de Rome dans l’optique de punir leurs adversaires politiques sans penser un instant qu’ils pouvaient être inquiétés aussi.  »

    La seule phrase digne d’intérêt !! Alors oui, la question est bien celle là : est-ce qu’il y aura un formation pour expliquer les charges retenues, quand OUATTARA et quelques uns de ses sbires se retrouveront devant le tribunal ??

    Non mes amis, le sang de DUEKOUE continue d’inonder les rues des quartiers de cette ville et il n’y aura pas de prescription tant que les âmes pleureront en silence leurs proches disparus.

    L’ivoirien n’oubliera pas et attend !!

    Pop !!

  2. «poop … L’ivoirien n’oubliera pas et attend !! …poop »

    Dire (inj poop) … pardon…dites plutôt que la bhétépack n’oubliera pas de sitôt la correction infligée au mi-cancre en chef Gbagba par un homme venu de Sindou !!!

    Ça toujours été le même bhété de souche makara envoyé en prison par le même savaneux de souche sindouka…rien de nouveau ici-bas !!!

    té ande

  3. Tiens….

    Ma boule de cristal me signale qu’après la CPI, le christ gbagba rejoindra mama … pardon…la maca pour crimes économiques …

    Ooohhh bou … la prison l’attend encore !!!

    té ande

  4. Frère @LAKOTA LOL
    Corrigez moi si je me trompe.Il y’a un refrain d’un artiste GOR exilé et énarque frauduleux que je nomme Serge Kassi qui disait :
    « Le gar t’a sagbaaa là tu peux rien Mais si c’est woba woba là tu es fort »

    Nous on parle pas.A connaît pas à demander.

    À chacun sa lorgnette !!!

  5. Ouiii frère @quoi

    Ado a sagba Gbagbo allez-retour … ses 5400 microbes qui l’ont abandonnés font woba woba depuis 7 ans !!!

    té ande

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