Faible participation au forum Lebanese Diaspora Energy, sur fond de tensions politiques
Baudelaire Mieu
La deuxième édition du forum économique des émigrés libanais, le Lebanese Diaspora Energy (LDE), s’est ouvert ce vendredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, sur fond de tensions politiques au sein de la coalition au pouvoir au Liban.
Le fiasco était programmé d’avance. Jean-Claude Brou, le ministre ivoirien des Mines et de l’Industrie, qui représentait le gouvernement, s’est en effet contenté d’adresser une brève allocution ce vendredi 2 février, avant de quitter la salle du Palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire, lieu de la rencontre, en compagnie de son collègue Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur. Marcel Amon Tanoh, le ministre des Affaires étrangères, n’a, lui, pas participé à la rencontre.
« J’ai fait le service minimum, en leur souhaitant bonne chance et d’excellents travaux », confie Jean-Claude Brou à Jeune Afrique. Cette manifestation en terre ivoirienne a laissé éclater de fortes tensions politiques à quelques semaines des élections législatives prévues en avril prochain au Liban.
Dans une vidéo qui a fuité, Gebran Bassil, le ministre des Affaires étrangères, du parti Courant patriotique libre, s’est attaqué à Nabih Berri, le président de la Chambre des députés, qui dirige le mouvement chiite Amal. En guise de protestation, de nombreux patrons libanais ont appelé au boycott du forum, craignant qu’il ne devienne une tribune de Bassil.
Une manifestation devant l’ambassade du Liban
À Abidjan, la tension est montée d’un cran en début de semaine lorsque des ressortissants libanais ont protesté devant leur ambassade, dans le quartier du Plateau, menaçant d’attaquer Gebran Bassil si celui-ci venait en Côte d’Ivoire. Un message qui semble avoir été entendu, puisque le ministre des Affaires étrangères libanais s’est contenté d’une déclaration en visioconférence à l’ouverture du forum. Celui-ci n’a d’ailleurs réuni que quelques centaines d’hommes d’affaires, alors que plus de 3 000 étaient attendus. Raed Khoury, le ministre de l’Économie et du Commerce du Liban était en revanche présent à Abidjan.
Nous devrons prouver au monde que nous pouvons briller et parler d’une même voix
La majorité des groupes industriels, basés en Côte d’Ivoire et dirigés par des libanais, n’ont pas fait le déplacement, ainsi que plusieurs patrons de la sous-région. La Chambre de commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (CCILCI), l’un des principaux organisateurs de l’événement, l’a ainsi boycotté, son président Joseph Khoury appelant à un report en raison de « l’environnement nauséabond ».
L’ombre de la politique a pesé sur la rencontre. Salim G. Sfeir, le PDG de Bank of Beirut a appelé à l’union et au rassemblement. « Nous devrons prouver au monde que nous pouvons briller et parler d’une même voix » a -t-il déclaré.
Les travaux se poursuivront le 3 février.
Jeune-Afrique
Des hommes d’affaires libanais partent à l’assaut de l’Afrique
Pour la première fois en Côte d’Ivoire se tient un forum d’hommes d’affaires libanais exerçant en Afrique. Dénommée « Lebanese diaspora energy » (l’énergie de la diaspora libanaise), cette rencontre qui s’ouvre ce vendredi, rassemble au total 500 personnes dont 100 venues du Liban et d’ailleurs.
Ce forum de deux jours, qui se présente comme une opération de charme, va présenter à la délégation libanaise, les opportunités d’affaires en Afrique. Il s’agit donc d’inviter ces hommes d’affaires à investir sur le continent africain, a expliqué Khalil Mohamad, l’ambassadeur du Liban en Côte d’Ivoire. La rencontre va mettre en valeur la « success story » de la diaspora libanaise, a souligné Bachir Sakirs, le coordinateur de Lebanese diaspora energy ».
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebrane Bassil, qui sera dans la capitale économique ivoirienne, saisira l’occasion pour lancer un appel à investir sur le continent africain qui accueille plus de 500.000 Libanais, dont une forte communauté en Côte d’Ivoire. Estimée entre 80.000 et 100.000 personnes, la communauté libanaise est la plus importante communauté non africaine résidant en Côte d’Ivoire. Selon l’ambassade du Liban à Abidjan, elle est aussi la plus grande communauté libanaise d’Afrique, représentant un poids économique considérable.
D’après les statistiques de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise en Côte d’Ivoire, les entreprises libanaises en Côte d’Ivoire génèrent plus de 150.000 emplois, mobilisant une masse salariale de plus de 180 milliards de FCFA (274 millions d’euros) par an. Ces entreprises libanaises paient 350 milliards FCFA (534 millions d’euros) de taxes et d’impôts », soit environ 15% des recettes fiscales de l’Etat, indique la même source.
Agnès Molitor
Des hommes d’affaires libanais partent à l’assaut de l’Afrique
Les Libanais sont les plus escrocs et « magouilleurs » en Afrique. Ils sont tout le temps protégés par nos pouvoirs politiques,eux aussi escrocs .
Les Libanais et Arabes sont des « anti-Black ». Ils aiment les noirs que quand il ya du profit.