Le secrétaire exécutif chargé des élections au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, allié au pouvoir), Roland Adiko a indiqué mardi que « c’est au gouvernement de répondre » à la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), souhaitée par sa formation politique et l’opposition.
« C’est le gouvernement qui a été saisi, ce n’est pas la CEI, c’est donc au gouvernement de répondre », a affirmé M. Adiko, face à la presse, après une rencontre entre cette commission et les partis politiques.
L’opposition ivoirienne demande régulièrement une reforme de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la cette commission.
Pour le président du Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI, opposition), Bamba Moriféré, la « reforme » de cette institution en charge des élections est « un préalable », ajoutant qu’elle « n’est pas apte à organiser » les scrutins locaux prévus en 2018, dans une note mardi.
Le 10 janvier, le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, a indiqué qu’ »aucune décision » n’a été prise » pour la réforme de la CEI.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Epoumonez-vous, Ouattara vous opposera comme toujours la même réaction autiste, de rigueur face aux demandes de l’opposition et ceci pour des raisons évidentes.
1°) Sur le re-découpage électoral : sous le parti unique du temps du sémillant Ipaud Lagoh, le PDCI expliquait le non-sens du découpage par le barbarisme-maison de « ratio population/superficie », principalement pour ne pas léser le nord (qui pourtant soutient aujourd’hui avoir été « exclu » et « ostracisé » depuis toujours). Un non-sens en contradiction avec le bon sens démocratique qui défend le principe de d’1 homme = 1 voix. Où a-t-on déjà vu des km2 et des arbres voter ? Le RDR toujours prompt à servir les pires arguments adossés à des normes et textes obsolètes quand cela l’arrange (cf accords de Ouaga, etc.), a bondi à pieds joints dans la brèche ouverte depuis l’époque, pour se tailler un découpage électoral sur mesure, à la règle de calcul des plus opaques. Croire donc qu’il va renoncer à un découpage électoral qui lui garantit une avance de 50% de sièges en dépit de son poids électoral réel de 25-30%, est un rêve que seuls peuvent faire l’opposition officielle et l’allié PDCI, cet allié las d’attendre le retour d’ascenseur pour l’appel de Daoukro. Epoumonez-vous donc.
2°) Sur le maintien en l’état de la CIE avec son président : figure iconique de la crise post-électorale, Youssouf Bakayoko demeure pour l’opposition un épouvantail dans le pire sens du terme. Pas par une quelconque puissance supposée ou une qualité qui serait insurpassable, non. Simplement parce que quand l’on désire tourner une page salie par le sang de 3000 morts officiels, tous les éléments et personnages déclencheurs doivent être mis au placard, ne seraient-ce que parce que dans le Soma collectif, ils renvoient encore et encore l’image de cette horreur. Tant que Bakayoko sera à ce poste , l’opposition significative refusera de prendre part aux scrutins. Ouattara le sait. Tant et si bien qu’il le maintient en place en dépit à la fois du bon sens et des textes, ce qui donne l’assurance d’une absence de cette opposition à tous les scrutins. Quasiment aussi efficace pour gouvernement roues libres que de transférer Gbagbo à la CPI. Epoumonez-vous donc.