Arrêté le 11 mars 2017 pour des propos xénophobes et incitation à la révolte selon le chef d’inculpation, Sam Mohamed Jichi dit Sam l’Africain, président du NACIP (Nouvelle Alliance de la Côte d’Ivoire pour la Patrie) a recouvré la liberté. Premier entretien avec Afrikipresse.
Vous avez été libéré le lundi 15 janvier 2018 à 22h30, vos premiers mots ?
Je suis heureux de retrouver nos camarades, les combattants de la démocratie et de la liberté. Des amis et frères notamment Dahi Nestor, national du Front Populaire Ivoirien (FPI) libéré 2 jours avant moi sont venus me souhaiter la bienvenue. Mon souhait est que tous les autres camarades soient libérés sans conditions.
Pouvez-vous nous parler des conditions de votre détention pendant ces 10 mois à la MACA ?
Je n’aimerai pas rentrer dans les détails de ma détention à la MACA. De toutes les façons, je suis rentré fort en prison et j’en suis ressorti fort. On m’a accusé de xénophobie et de mensonges contre un groupe ethnique comme si j’avais menti. Je ne sais pas, je laisse juger.
Sam l’Africain regrette-t-il le discours qui l’a envoyé en prison ?
Je ne regrette rien du tout. La prison fait partie de la vie d’un politicien. Pour moi, les politiciens qui n’ont pas fait de prison ne sont pas de bons politiciens. Cela fait partie de mon Curriculum Vitae politique. Je considère que c’est un nouveau diplôme que j’ai obtenu. La prison est obligatoire pour un grand et bon politicien. Je pardonne à tous ceux qui m’ont emprisonné, et je leur dit merci. D’ailleurs ces 10 mois nous ont permis de nous unir en prison, puisque que la majorité des prisonniers de la MACA sont mes amis.
Quelle est la suite de votre combat politique ?
C’est pour venir au pouvoir tout simplement. Il n’y a pas 2 chemins, on fait la politique pour cela d’ailleurs.
Lorsque vous parlez de venir au pouvoir, à qui faites-vous allusion exactement ? De votre parti ou du FPI ?
Oui, nous avons des partis politiques. Mais nous sommes sortis pour des objectifs positifs. En tant qu’une alliance politique, nous allons continuer le combat dans une union positive. Avec toutes les filles et fils de ce pays qui d’une manière ou d’une autre sont confrontés à une injustice.
Par Roxane Ouattara
Afrikipresse
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