Lu pour vous
– J’ai l’impression que certains exégètes des propos attribués à Trump sur Haïti et des pays d’Afrique se méprennent un peu sur toute l’idéologie qui est véhiculée.
– Il ne s’agit pas de dire en soi que les pays stigmatisés sont des « pays de merde », et de « réveiller » le corps social endormi de ces pays, mais de dire clairement que les immigrés venant de ces pays ne sont pas une chance pour les Etats-Unis, a contrario de ceux qui viendraient de Norvège.
– Les pays mis en cause sont peuplés de Noirs, et les Norvégiens sont ce qui se fait de mieux en terme « d’aryanité ». Ce sont des vrais Blancs quoi. Les seconds seraient moins intéressants que les premiers parce qu’au final ils participeraient du fameux « grand remplacement » qui est par ailleurs une des obsessions de certains intellectuels médiatiques ici en France.
– Trump surfe sur les peurs et les fantasmes de l’Amérique blanche. L’idéologie véhiculée est donc d’essence raciste. Les propos de ce type alimentent et confortent le racisme dont sont victimes, notamment, les immigrés africains et les Américains d’origine africaine, qui du coup, ne trouvent pas ça drôle du tout que d’autres Africains vivant ailleurs relativisent une lame de fond qui les menace et menace leurs enfants.
– Dans le fond, ces révélations ne sont pas tout à fait négatives pour Trump. Elles confortent les fascistes du Ku Klux Klan, suprémacistes blancs et autres joyeux drilles qui se sont mobilisés pour lui et qu’il ne peut satisfaire au-delà du discours (qui ne mange pas de pain).
– En gros, tout ceci est plus américano-américain qu’autre chose.
– Mais quand j’entends des gens louer sa « franchise » et le fait qu’il « dise tout haut ce que tout le monde pense tout bas », je me dis qu’il y a une partie du contexte qu’ils ignorent, volontairement ou pas.
Tambou Tchagain
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