A Bouaké en Côte-d’Ivoire, les armes « font peur » aux investisseurs et les autorités locales s’inquiètent

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Edwige FIENDE

En usant « pour peu » des armes pour manifester leurs mécontentements, des autorités locales de Bouaké (Centre ivoirien) s’inquiètent de plus en plus pour le développement de la ville, après des affrontements entre Forces de l’ordre qui ont secoué à nouveau la deuxième ville du pays.

Après les mutineries de janvier et mai 2017 dont Bouaké était l’épicentre, des affrontements armés entre « factions » de militaires ont secoué à nouveau la deuxième ville de la Côte d’Ivoire les 05 et 09 janvier.

Suite à une décennie de crise, qui a vu la fermeture des entreprises et grandes usines qui naguère faisaient la fierté de la capitale du Gbêkê, le maire Nicolas Djibo a « passé ces dernières années à faire la cour aux chefs d’entreprises pour qu’ils viennent investir à Bouaké ».

Mais ces patrons de multinationales évoquent « la récurrence de ce genre de violence » dans l’armée comme motif principal de leur hésitation. Nous ne voulons plus qu’en 2018, ce genre d’incidents dont les répercutions sont très négatives sur le développement de la ville, se produisent », espère t-il.

La Cimenterie « CIMAF, l’hyper marché Carrefour, et la société des transports abidjanais SOTRA, retardent à chaque fois leurs venues à Bouaké parce qu’ils ne sont pas certains de la stabilité de la ville », regrette l’un des députés de Bouaké, Charles Gnaoré, sur sa page Facebook.

« C’est chez nous seul que pendant les soulèvements de 2017 et de cette semaine, on a cassé et pillé nos administrations. Nous créons des chômeurs parce que nos armes font peur aux investisseurs », analyse t-il.

Mardi un groupe de militaires de certaines casernes de Bouaké s’en est pris au cantonnement du Centre de coordination des opérations décisionnelles (CCDO), une unité d’intervention mixte, créées en 2013.

Cette attaque faisait suite une altercation entre forces de l’ordre du CCDO et des militaires du Bataillon d’artillerie sol-sol (Bass) » de la ville le 05 janvier.

Si certains habitants évoquent un contentieux entre Forces armées, pour d’autres, des militaires récusent Traoré Amoudé, ex-rebelle, commandant adjoint du CCDO, présenté comme un « cordonnier » avant la rébellion sur les réseaux sociaux.

Un mort et deux blessés dont un léger, des véhicules incendiées et locaux du CCDO mis à feu », ont été dénombrés dans ces affrontements, selon un bilan de l’état-major qui a annoncé une enquête pour situer les responsabilités.

La Côte d’Ivoire a « un défi depuis la fin de la crise postélectorale ». Le gouvernement « essaie de gérer les conséquences de ce passage tumultueux entre 2000 et 2011 et nous avons bon espoir que nous y parviendrons », a assuré le porte-parole du gouvernement Bruno Koné.

Selon le ministre de la Défense Hamed Bakayoko, le gouvernement ne va « pas tolérer d’indiscipline » dans l’armée.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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2 réflexions au sujet de “A Bouaké en Côte-d’Ivoire, les armes « font peur » aux investisseurs et les autorités locales s’inquiètent”

  1. LA SOTRABO ENTREPRISE DE SERVICE PUBLIC

    Je serais ADO que dans les 48h j’exiigerais de Amadou KONE la creation et l’installation de la SOTRABO dans UN DELAI DE 3 MOIS à Bouaké. Objectifs 30 bus en 2018 …Sur les 500 bus d’Abidjan, 20 devront rejoindre immédiatement Bouaké.

    1. En raison de la démographie de la ville.

    2. Pour raison de service public et de non discrimination des citoyens devant la Constitution.

    3. De meme DALOA KORHOGO devront avoir leur transport public dans au plus tard 6 mois. Quitte à avoir 15 bus chacune.

    CITOYENS DE BOUAKE MARCHEZ POUR DEMANDER A L’ETAT DE VOUS METTRE AU MÊME PIED D’ÉGALITÉ QUE YOPOUGON OU TREICHVILLE !

  2. UNE GOUTTE D’EAU QUI PEUT FAIRE UN EFFET DE CONTAGION POSITIVE

    A raison d’un ratio dexploitation de 6 ou 5 agents par machine on aura pour les 30 PREMIERS bus de Bouaké 150 à 180 emplois projetés à deployer ou tecriter et former localement. Conduire un bus a Bouaké ne doit pas être plus compliqué qu’à Abidjan.

    150 emplois publics avec ce que cela gênerera en effets induits c’est un minimum pour essuyer les larmes du Maire Djibo et du President Abonoua.

    Ils en ont gros sur le coeur mais…

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