MACA: 17 élèves détenus depuis 5 ans, selon la FESCI

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Ils sont au nombre de « 17 », des élèves qui sont incarcérés depuis « 5 ans » à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), rapporte l’agence ivoirienne de presse qui cite un communique de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).

Dans cette note, le secrétaire général de la FESCI, Assi Fulgence, demande la clémence du chef de l’État, Alassane Ouattara, afin ses condisciples soient libérés. «Nous demandons au Président de la République de bien vouloir favoriser la libération de nos camarades étudiants», a-t-il déclaré.

« Cette libération sera la bienvenue car des étudiants incarcérés ne présentent pas bien dans un pays où l’on prône la démocratie et la liberté d’opinion », explique Assi Fulgence.
Il faut rappeler que, dans son adresse à la nation, le 31 décembre 2017, le Président de la République a décidé d’accorder la grâce à 4 132 détenus de droit commun, condamnés pour des infractions mineures. Et ce en application de l’article 66 de la Constitution ivoirienne.

Edouard Koudou
edouard.koudou@fratmat.info

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6 réflexions au sujet de “MACA: 17 élèves détenus depuis 5 ans, selon la FESCI”

  1. Si on demande la CLEMENCE de l’Autorité, du premier magistrat du pays, c’est un pas dans la bonne direction. (C’est aussi de la RealPolitik pour ceux qui peuvent comprendre car comme dans un jeu d’échecs chaque pion a un rôle donné.)

    Tu as raison Fulgence “des étudiants incarcérés ne présentent pas bien dans un pays où l’on prône la démocratie et la liberté d’opinion”. Mais, je te souligne aussi que dans ce même pays où l’on prône la démocratie et la liberté d’opinion, donc par définition dans un état de droit, des élèves et étudiants ne doivent pas se comporter en petits voyous ou se transformer en microbe.

    Nous avons tous des droits mais aussi des devoirs/responsabilités.

    En tant qu’observateur, le mot clémence me convient, mais rappelle-toi que droits et devoirs sont comme le yin et le yang qui maintiennent l’équilibre dans toute société, toute democratie, riche comme pauvre.

    A bon entendeur !

  2. Qu’est-il reproché à vos 17 camarades, c’est cela la vraie question?..En fonction de ce qu’ils ont fait, leur place se trouve peut être en prison et non dans une université.

    Ce n’est pas parce que dans un pays on prône la démocratie et la liberté d’opinion que les étudiants sont au dessus des lois.

  3. UNE SITUATION BIEN COMPROMISE

    Depuos donc 5 longues années, 17 anciens étudiants et élèves croupissent en prison.

    Pour des peines doverses pour lesquelles ils ont été jugés et condamnés.

    A ce stade donc, on peut invoquer la grâce Présidentielle. En fonction du délit qui les a conduit à la perte de leurs droits et à la liberté.

    DEPUIS 5 ANS

    Faisant valoir ce statut « special » on ne peut que regretter le temps mis par la FESCI pour solliciter cette clémence…Si tant est que l’information est vraie.

    Plus ou près de 5 ans après sont-ils encore Étudiants pour ceux qui l’étaient auparavant ?

    En répondant par l’affirmative, il faut admettre qu’il y aura un gros effort de réinsertion à faire par la FESCI pour recycler ces anciens détenus.

    Si ce processus de réinsertion échouait ces personnages seraient dangereux au sein de la FESCI.

    SI on considère que le long séjour carcéral fait perdre immédiatement le statut et les privilèges d’une inscription annuelle universitaire, quel qu’en soit le cycle, manifestement ce ne sont plus des militants ni des sympathisants FESCIstes donc la présente demande s’éteint d’elle-même.

    AVAIENT ILS LEUR PLACE EN PRISON ALORS QU’ILS ETAIENT DES ÉTUDIANTS ?

    Beaucoup ont eu cette réflexion. Certains ont dû juger la peine très lourde parce que les victimes etaient des étudiants !

    Cette approche pose un nombre de questionnements.

    Qui va en prison ? Et qui n’a pas sa place en prison ?

    L’auteur d’une faute sanctionnée par la loi ou celui qui ne jouit d’un certain statut ou n’appartient pas à une certaine classe sociale ?

    L’année dernière au Cameroun, des ONG luttaient pour la libération de trois étudiants condamnés à dix ans de prison pour un SMS ! Loi contre le terrorisme oblige !

    10 ans pour un sms…La sécurité d’État oblige !

    En France en 2007, une amie a été incarcérée pour détournement de fonds et abus de biens sociaux… Ce genre de dossiers d’affaires négligemment montés et qui a failli emporté notre cher Basile BOLI le roc !

    Bien avant le règne de Murielle Ahouré et la flèche gouro, Marie Jo, cette amie camerounaise avait conquis le titre de double championne d’Afrique en remportant les épreuves du 100m (11 s 67) et du 200m (23 s 1) lors des Championnats d’Afrique d’athlétisme en 1996. Une ex championne d’Afrique à Frejus !

    Quelle peine pour le monde du sport africain. Resté silencieux comme d’habitude ….jusqu’à ce que le nom de Jojo tombe l’oubli !

    Et pourtant …

    Juste ces deux exemples loin de nous pour ne pas prendre tout près celui d’un éminent juriste qui vient d’être condamné. Quelqu’un qui aurait pu être Secrétaire Général de L’ONU si son étoile n’avait été assombrie par certains choix. Quelqu’un qui aurait pu mobiliser à son procès un collectif d’éminents avocats de renom…Et qui n’aura droit qu’à une folklorique sortie médiatique sans reelle portée de quelqu’un qui aura montré lui même toutes ses limites politiques au point de perdre très tôt au profit du FPI tous ses compagnons de route ! Qui avaient parié sur sa présumée intelligence avant de déchanter très vite !

    Bref !

    Autant on peut regretter cette exclusion du chemin du savoir autant on sinterrogera encore sur ce qui les a amené à commettre les actes dont ils sont accusés.

    S’ils assument leurs actes, le pardon devra être demandé pour tous les autres auteurs d’actes similaires. Qu’ils croupissent en prison à Man, Ferké ou Aboisso.

    Cela dit ce serait faux de croire que nous ne sommes pas peinés de voir un être humain en détention.

    Rien que d’imaginer la perte de compétence pour sa région et la Côte d’Ivoire, rien que de penser qu’une sommité de savoir a beaucoup plus à transmettre qu’à s’éteindre à petit feu, on ne peut que se sentir mal. Et s’interroger comment en est-on arrivé là ? Et surtout comment en sortir définitivement ?

    Ces deux questions n’interpellent pas seulement le gouvernant du moment. Lui il a en plus l’obligation de garantir la sécurité de tous les citoyens et de l’Etat. Mission à laquille d’autres ont failli hier !

    Elles s’adressent aussi à celui qui habillé de tenues bariolées, sillonne le pays en tenant des propos étonnants pour un ancien ministre des affaires étrangères. Surtout quand ces déclarations sont destinées à des autorités coutumières et à la chefferie traditionnelle.

    Mais le Chef peut il pour autant résister à l’appel de ses enfants FESCIstes qui pour UNE fois sont visités par la sagesse. Eux qui se sont investis récemment à comprendre le phénomène des enfants microbes !

    N’est ce pas un tournant en construction qu’il faut accompagner ?

  4. LA MANSUÉTUDE DU CHEF

    Ces étudiants (ou ex-etudiants) pour avoir purgé 5 pénibles années de privation de liberté si leur condamnation n’était pas suite à des actes volontaires ayant entraîné mort d’homme, devraient etre remis en liberté.

    Mieux Le Chef de l’Etat devrait approcher sa jeunesse universitaire lui meme et non les laisser dans la nature.

    La grande méfiance de nos autorités vis à vis du monde universitaire en général et du monde estudiantin, nourrit à son tour la défiance de nos jeunes.

    A l’occasion du baptême de l’université de Man (ai je devoilé un secret ?) ADO lui même devrait se rendre aux pieds des 18 montagnes pour recevoir les salutations et remerciements du Grand Ouest mais de l’intelligentsia et des étudiants de Côte d’Ivoire.

    Pour TOUTE SON OEUVRE !

    Cette conception du vivre-ensemble, chacun dans son étage avec ascenseur partagé, alimente les mefiances mères nourricières des defiances.

  5. QUEL NOM PORTERA L’UNIVERSITÉ PUBLIQUE DE MAN ?

    Après FHB à Cocody, ADO à Bouaké, Nangui Abrogoua à Adjamé Abobo, Gbon à Korhogo, JL GUEDE à Daloa….faut-il choisir pour Man :

    1. Général Robert GUEI
    2. TUO Valy Charles (1er Recteur Ivoirien – 1er agrégé d’économie)
    3. Paul Gui DIBO
    4. Jean Garagnon (1er Recteur français de l’université de Côte d’Ivoire).

    Je plaiderais pour le mythique ….Jean Garagnon….ou Tuo Valy ! Les noms politiques peuvent être réservés aux boulevards, aux montagnes etc !

    Allez adjugé !

    L’UNIVERSITE JEAN GARAGNON DE MAN !!!!

    Pour ceux qui sont nés hier et qui sont déjà en grève, voici le parcours de :

    Paul GUI DIBO
    Ex-ministre d’Etat,
    Ex-ministre délégué à la Présidence,
    Ex-ministre des Mines,
    Ex-secrétaire d’Etat aux Mines
    Ex- député-maire de Duékoué,
    Président du Conseil l’administration de la Gestoci,
    Ex-joueur du Stella Club d’Adjamé,
    Ex-président d’honneur du Stella Club d’Adjamé,
    Ex-athlète émérite et champion d’AOF (Afrique Occidental Française) de javelot, 
    Commandeur de l’Ordre National

    Celui qui annonça la decouverte du pétrole en CI mérite d’être connu dans une université dédiée aux Mines !

    Et de :

    Professeur CHARLES VALY TUHO
    – Recteur de l’Université d’Abidjan (1974-1983)
    – Ambassadeur émérite
    – Président de la Fondation Jésus en Afrique
    – Membre de l’ASCAD.

    On l’appelait avant avant…Valy Diarrassouba. RIP Grand Maitre !

  6. LES e-DDC

    Vivement la libération donc de ces e-DDC !

    Qui sont les e-DDC ?

    S’agit-il des etudiants-Directeurs De Campagne ? Non !

    Ou plutôt des etudiants-Detenus De Droit Commun ?

    Qu’il s’agisse de l’une ou de l’autre signification, aidons ces jeunes étudiants ou non, qui croupissent en prisons à retrouver LA LUMIÈRE DU MONDE !

    La prison qui vous déshumanise à jamais, la prison qui dresse pendant longtemps un mur de mefiance entre vos propres parents et vous, ne doit pas être éternelle pour qu’elle serve à quelque chose !

    Étudiants, nous nous battions pour avoir le numéro du mois du Monde Diplomatique.

    Lire un article Claude Julien ou un Hubert BEUVE-MERY, vous console de ne pas être résident de la Rivièra Blanche de l’époque !

    Lire une nouvelle de la main des plus grands écrivains de ce monde, ce n’est pas bien entendu le même plaisir que suivre un reportage d’un Super Ebonyy Made in Cote d’Ivoire la belle !

    Ces grands noms chantaient la Liberté. Pas celle du casseur bien entendu…

    En mémoire de cette époque voici un article de ce magnifique journal tiré de ses archives.

    La prison en définitive qu’elle soit dans les mines de Taoudeni vers Kidal ou dans le Goulag, voire la MACA, reste LE LIEU DE TROP !

    C’est pourquoi au coeur de nos chaudes discussions pour couper court à un adversaire il suffisait de lui demander :

    « EST CE QUE TU AS FAIT AKOUEDO POUR FAIT DE GREVE ? ».

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    LETTRE D’UNE PRISON ALLEMANDE (extraits)

    Témoignage d’un détenu de droit commun

    Cette lettre n’émane pas d’un condamné politique ou d’un terroriste, mais d’un détenu de droit commun. Témoignage sur un état d’esprit autant que sur une prison où il est devenu banal de « s’attendre au pire ».

    Bien sûr, vous pouvez demander pourquoi je suis en prison. Ce n’est pas un secret. J’ai flanché et j’ai méconnu mes tâches véritables à l’égard de la société, parce que je me suis servi des méthodes d’enrichissement de la classe dominante. Mais le privilège de gagner de l’argent sans travailler n’est accordé qu’aux dominateurs et à leurs usufruitiers. Pour ne t’avoir pas compris, j’ai reçu une leçon traitement en tôle. Je dois beaucoup au juge qui m’a condamné en mon absence pour fraude à cinq ans de privation de liberté. Je sais enfin aujourd’hui où j’en suis : derrière moi, il y a les ruines d’une carrière, des convictions tuées, des espoirs déçus, la haine, beaucoup de haine…

    J’approche actuellement du dernier tiers de ma peine, mais cela n’a aucune influence sur mon comportement. Je suis resté inquiet et mal à l’aise, parce que c’est là le devoir d’un prisonnier.

    Bien sûr, j’ai déjà un long chemin derrière moi. Des grèves de la faim de plusieurs semaines, un isolement total de onze mois (il ne s’agit pas forcément toujours de la RAF (1), les représailles, les chicanes, la torture (je peux le prouver), en bref tout ce que garde dans son arsenal un Etat pseudo-libéral lorsqu’il s’agit de défendre son autorité.

    J’aurai trente et un an ces jours-ci. Je ne regrette rien. La vie a toujours été bonne pour moi : j’ai et j’ai eu des amis, j’ai pu être heureux très longtemps (je le suis encore dans mes souvenirs) et j’ai été, si je puis citer Holderlin, payé d’avance. Ce qui n’exclut pas une lassitude temporaire. Parfois, tout simplement, trop de choses me tombent dessus. Et Werl, l’établissement où je me trouve depuis peu de temps, s’est l’enfer. Ici, rien ne bouge. J’ai peur d’être suicidé ici. Il y a ici des viols, des brutalités corporelles, des chantages, des dénis de soins, des grossièretés avant tout, le sentiment, les émotions sont brutalisés, pervertis, interdits d’intériorité. Ici, les êtres humains sont détruits et ils ne sont pas conscients de ces destructions.

    ARCHIVES DU MONDE DIPLOMATIQUE ‘ DECEMBRE 1977

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