Déja poursuivi dans le cadre de l’affaire Sankara, le général Gilbert Diendéré a été inculpé d’attentat à la sûreté de l’État et trahison pour son implication dans le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.
La chambre de contrôle du tribunal militaire a « finalement retenu » contre le général Diendéré, ancien patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite ayant perpétré le putsch, « les chefs d’inculpation de meurtres, coups et blessures, incitation à la commission d’actes terroristes, attentat à la sûreté de l’État et trahison », a déclaré Me Mathieu Somé à l’issue de l’audience à huis clos.
Cent six autres personnes, dont l’ancien ministre des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé, ont comparu devant le tribunal militaire pour l’audience de la confirmation de leurs chefs d’inculpations.
L’avocat a indiqué que des pourvois en cassation seront formulés par les accusés dans un délai de trois jours après la notification des charges.
L’abandon de certaines charges
En attendant, « il y a des motifs de satisfaction », s’est-il réjoui soulignant l’abandon des charges « d’association de malfaiteurs, acte de terrorisme, séquestration, crime contre l’humanité, complicité de dégradation de biens, détention illégale d’armes ».
Le 16 septembre 2015, des soldats du RSP, l’ancienne garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans au pouvoir.
Ex-chef d’état-major particulier du président Compaoré, le général Diendéré avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), organe dirigeant des putschistes, avant de rendre le pouvoir aux dirigeants de la transition face à la pression populaire et à l’armée loyaliste.
Poursuivi pour son implication présumée dans le putsch, Eddie Constance Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a lui été « totalement blanchi ».
Par Jeune Afrique avec AFP
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