Gohourou Dim Constant, exilé de la crise post-électorale de mars 2011 dit faire l’objet de traques et de persécutions de la part du régime d’Alassane Ouattara qui ne cesse pourtant d’appeler au retour des exilés. C’est, en tout cas, le message de détresse que nous a laissé Gouhourou Dim Constant, ce lundi 11 décembre via le Net.
Ancien représentant des jeunes patriotes aux mains nues du quartier Plateau-Dokoui, dans la ville d’Abidjan, Gohourou Dim est aujourd’hui encore traqué par les hommes en armes et en civil qui veulent sa peau. « Dès que la situation a changé en faveur d’Alassane Ouattara qui a pris le pouvoir sous les bombes en avril 2011, j’ai pris la fuite pour le Togo où je me suis exilé pendant 4 ans avant de me retrouver encore aujourd’hui en exil en France », nous relate le neveu du défunt colonel Gohourou Babri Hilaire, porte-parole de l’armée sous le président Laurent Gbagbo.
Exilé et jouissant de la protection des organismes internationaux, Gohourou Constant dit être traqué depuis le Togo par des hommes armés et en civil qui le poursuivent partout jour et nuit. « Depuis le Togo, je suis pourchassé par des hommes en armes comme en civil. Et c’est tous les jours que je reçois des menaces de mort de partout », se confie-t-il à nous. Avant de s’interroger sur le mobile de ces hideuses traques et persécutions qui n’ont pas de visage. « Est-ce pour un délit de patronyme ou pour avoir été membre de la galaxie patriotique qu’on me traque de la sorte ? », s’interroge-t-il, anxieux et beaucoup apeuré. Gohourou Constant pense que des gens tapis dans l’ombre veulent décimer sa famille qui paie déjà un très lourd tribut de cette guerre de mars 2011. « Après le décès de mon oncle Gohourou Babri Hilaire, c’est encore en exil que j’ai appris le décès d’un autre oncle, le préfet Gohourou Parfait mort dans sa voiture, par empoisonnement. Comble de malheur, l’an dernier, c’est-à-dire en 2016, c’est mon propre père qui décède lui aussi par empoisonnement. Vous comprenez donc ma peur parce que ce pouvoir est sans pitié », nous relate la gorge enrouée le dernier des Gohourou qui est dans le collimateur du pouvoir d’Abidjan qui continue de le traquer même en France. Avant de confier que « pour ce délit de patronyme, le régime d’Alassane Ouattara qui veut décimer ma famille, après avoir reçu plusieurs menaces, est capable d’abord de m’emprisonner, me torturer jusqu’à mort ou même m’empoisonner avant de faire croire à l’opinion nationale et internationale que j’ai combattu lors de la crise ». Non sans lancer un appel aux organisations des droits de l’homme censées protéger et défendre tout réfugié et exilé afin que le drame familial qui a déjà commencé prenne fin.
PB, correspondance particulière
Tchrrrrrrrrrrrr, va et depose une plainte tout le reste c’est du vent