Un étudiant ivoirien a été tué par balle suite à une probable bavure policière à Conakry, lors de manifestations d’élèves qui ont secoué la Guinée la semaine dernière, a annoncé lundi à Abidjan le ministère ivoirien de l’Éducation nationale.
“Junior Yobouet Yao, 23 ans, étudiant en 6e année à la faculté de médecine de Conakry a été atteint d’une balle à la tête, alors qu’il dormait dans sa chambre”, a précisé le ministère à l’AFP.
“Des policiers à bord d’un pick-up ont tiré en direction d’un bâtiment abritant des étudiants ivoiriens”, a expliqué de son côté Clémentine Yobouet Aka, principale de Collège et mère de la victime.
“La balle a traversé la vitre du bâtiment et a atteint à la tête mon fils qui dormait tranquillement dans son lit” a-t-elle poursuivi, la gorge nouée de sanglots.
Des milliers de collégiens et lycéens guinéens sont descendus, il y a une semaine dans les rues de Conakry pour réclamer le retour en classe des enseignants en grève depuis un mois. Les syndicats menacent de déclencher une “grève générale” sur l’ensemble du territoire.
Lancé le 13 novembre, la grève des enseignants a déjà fait deux victimes : des adolescents de 15 et 17 ans tués par balles lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.
En février, huit personnes avaient été tuées en Guinée, dont plusieurs par balles, lors des manifestations liées à une grève des enseignants.
Les organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement le lourd bilan de victimes lors des manifestations politiques ou sociales dans le pays.
“Jusqu’à présent, aucune des investigations menées dans le cadre des violences commises au cours de manifestations n’a conduit à un procès”, avaient déploré en mars plusieurs de ces organisations, dont la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
AFP
What a tragedy! May the Almighty God rest his soul!
Amen!
To the grieving mother, Ms. Aka, our heart goes out to you. May God’s peace and blessing be with you throughout this hardship!
C’est le lieu de rappeler que l’Etat Sénégalais, dans 2 cas où ses ressortissants ont eu maille à partir avec les autorités de notre pays, ont élevé de vives protestions. Dans le cas d’un patronyme jugé proche de l’origine sénégalais, l’ambassadeur de ce pays a même investigué au CHU de Cocody avant de s’entendre dire que la victime en question est bel et bien Ivoirienne. Dans le cas du fêtard de Noël abattu par un Magistrat (?), les autorités Sénégalaises restent là aussi intransigeantes. Que font nos autorités dans le cas de cet brillant étudiant en Guinée (vu l’âge et le cursus universitaire), injustement et crapuleusement tué par des policiers (?) à la gâchette facile ? Une demande d’enquête ? Une sommation à trouver les coupables et les punir ? Une protestation officielle ? Le temps nous le dira, tout comme il nous situera sur le cas fait de la vie des ressortissants de ce pays à l’étranger.
Pour en revenir au rapport de la Guinée (je séjournais il y a qq mois dans ce pays) à la répression, une chose m’y a fortement frappé :
– En Guinée, de nombreuses population ne jurent que leur président ;
– En Guinée, ces populations soutiennent bec et ongles ses actions, y compris ces répressions féroces avec mort d’Homme ;
– En Guinée, l’opposition est qualifiée de bande d’aigris et de jaloux ;
– En Guinée, critiquer le président vous classe dans le groupe des « fainéants, anarchistes et profiteurs » Peuhls ;
– En Guinée, le président est déifié par son clan pour son « exceptionnel bilan » dont le clou est le réseau électrique développé pour et autour de Conakry ;
– En Guinée, des hommes et femmes politiques sont en prison et il est interdit de les qualifier de prisonniers politiques, étant accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat (Fatou Badiar Diallo et le Commandant Alpha Oumar Diallo, pour ne citer que ces 2) ;
– etc.
C’est fou les similitudes entre ce pays et la Côte d’Ivoire, jusqu’à ce qu’un étudiant endormi prenne une bastos en pleine tête. Au fait, j’oubliais de préciser que 1°) Le président a lui aussi connu des bisbilles avec les régimes précédents, allant même jusqu’à être condamné à mort ; 2°) Le groupe ethnique soutenant bec et ongles le président en dépit de tous ces écrits, est la population Malinké. Vivement un jumelage !