La 19e édition de la conférence internationale sur le Sida et les IST s’est ouverte lundi 4 décembre à Abidjan en présence du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.
« La pandémie de VIH Sida est une véritable problématique d’actualité en raison de son impact social et économique très négatif. Il est donc nécessaire pour les décideurs, les scientifiques, les acteurs de secteurs privés, d’associer leurs intelligences et leurs efforts pour apporter les mesures adéquates (…) La contribution totale de la Côte d’Ivoire de 2013 à 2017 a été de 31 milliards de Fcfa soit 58 millions de dollars. Et entre 2012 et 2016, la prévalence a chuté selon les estimations de l’ONUSIDA de 3,7% à 2,7%. J’ai décidé de porter la contribution de l’état de Côte d’Ivoire à 21 milliards de Fcfa, soit environ 38 millions de dollars de 2018 à 2020 (applaudissement). Parce que notre ambition c’est d’infléchir la prévalence de 2,7% maintenant à 1% d’ici 2020 » a annoncé le président Alassane Ouattara à l’ouverture la conférence qui se tient du 4 au 9 décembre dans la capitale économique ivoirienne.
Première à souhaiter la bienvenue aux participants, la ministre ivoirienne de la santé et de l’hygiène publique, Raymonde Goudou Coffie a rappelé les efforts consentis par le gouvernement ivoirien en vue de lutter contre le fléau, surtout avec la loi 2014 VIH qui donne plus de garantie et de protection aux personnes porteuses du virus. « Il faut mettre l’accent sur la disponibilité des médicaments afin d’éradiquer le VIH. Restons mobilisés. La santé est un droit et l’élimination du Sida, un devoir », a-t-elle conclu. À sa suite, le Dr. Ihab Ahmed, président de la conférence a salué le leadership de la Côte d’Ivoire en matière de lutte contre le vIH. « Ce n’est pas le moment de baisser la garde. Nous devons agir maintenant et différemment » a dit Michel Sidibé, président exécutif de l’ONUSIDA, qui a dévoilé les grandes priorités de l’organisation onusienne pour la lutte contre le Sida. « 1. Obligation de protéger les jeunes filles et les femmes. 2. Refuser la discrimination et l’exclusion. 3. Exclure toute réponse à 2 vitesses en Afrique. 4. Sortir le Sida de son isolement. 5. Eviter les crises de dépendance. 6. Redynamiser la société civile et valoriser la jeunesse. ». Plusieurs autres contributions ont meublé cette première journée, dont celles de Matshidiso Moeti (OMS), Mabingué Ngom (UNFPA), Marie-Pierre Poirier (Unicef) et de Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire.
« Je voudrais à nouveau réaliser mon plaidoyer en faveur de nos enfants malades du sida. En effet, le traitement antirétroviral sous sa forme pédiatrique, reste encore peu accessible la plupart du temps dans nos pays, car trop onéreux. Et je voudrais profiter de cette tribune pour lancer un appel à nos gouvernements et nos partenaires, afin qu’ils étudient la possibilité de produire des AVR pédiatriques localement, qui seraient de ce fait moins onéreux. L’OPDAS a entrepris une nouvelle campagne de sensibilisation baptisée (l’Afrique unie contre le Sida pédiatrique) dont le pré-lancement aura lieu demain matin à la session de l’OPDAS qui se tient en marge d’ICSA », a affirmé Dominique Ouattara, par ailleurs ambassadeur spécial de l’ONUSIDA et vice-présidente de l’organisation des Premières dames d’Afrique contre le VIH-Sida ( OPDAS).
Étaient présents à cette cérémonie d’ouverture l’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié et son épouse , la ministre ghanéenne de l’aviation civile qui représentait le président Nana Akufo Ado, le vice-président ivoirien, Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, des membres du gouvernement ivoirien et les premières dames du Congo Brazzaville, du Bénin, de la Gambie, de la Guyane, du Niger et du Belize. C’est la deuxième fois que notre pays abrite la conférence ICASA après la 10e édition en 1997, sous le Président Henri Konan Bédié.
Philippe Kouhon
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