L’audience de ce 4 décembre dans le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI) a été marquée par le témoignage de Sira Dramé, Conseillère municipale à Abobo lors de la crise post-électorale.
Par Abraham Kouassi
Conseillère municipale et Commissaire politique du Rassemblement des Républicains (RDR) à Abobo, Sira Dramé était face aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) ce lundi 4 décembre 2017 pour témoigner dans le cadre du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
Née en 1970 à Adjamé et teinturière de son état, la militante du parti d’Alassane Ouattara est revenue lors de sa déposition sur l’atmosphère qui régnait dans la commune le plus peuplée de Côte d’Ivoire au moment de la crise.
A l’en croire, Abobo était une zone difficile pour les partisans du RDR. « Pendant les élections du deuxième tour on n’était pas tranquilles nous les gens du Nord parce que les jeunes LMP (coalition favorable à Laurent Gbagbo, ndlr) disaient qu’un Mossi ne peut pas gouverner. On ne pouvait même plus porter les boubous de peur d’être agressés », a-t-elle fait savoir.
Le témoin de l’accusation a par ailleurs fait savoir que les quartiers de la commune étaient régulièrement la cible de « bombardements ». « Chaque jour que Dieu faisait, les gens bombardaient. Notre bonjour c’était bombarder. Le soir, a-t-elle indiqué, on nous bombardait, les matins, les gens lançaient les obus n’importe comment. C’était après de février, de mars à avril jusqu’à ce que qu’on arrête M. Gbagbo. Les gens ont jeté les obus dans notre quartier. Abobo était presque vide ».
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Sira Dramé qui a également la casquette de premier responsable du « Collectif des victimes des évènements de 2004 » a par ailleurs livré sa version des faits survenus le 3 mars 2011 lors de la marche des femmes à Abobo.
Ce jour, elle faisait partie, selon ses dires des organisateurs de cette marche et avait pour rôle de galvaniser les manifestantes.
« Subitement, j’ai vu les femmes applaudir. Et quand j’ai vu les femmes applaudir, elles regardaient à leur gauche. C’était à ma droite. Quan j’ai regardé à ma droite, j’ai vu un char qui venait. Sur le char, j’ai vu un drapeau blanc. C’est à cause du drapeau blanc que les femmes applaudissaient parce que pour nous, les gens venaient sécuriser la marche. C’était suivi d’un cargo militaire. A notre grande surprise, quelques secondes après leur passage, on a entendu des tirs d’obus. Quand j’ai entendu les deux tirs ; c’était la débandade totale. Chacune cherchait à se réfugier quelque part. Du rond-point du Banco jusqu’à la pharmacie Providence, les magasins étaient fermés. Il y avait une seule cour. C’est là que toutes les femmes voulaient entrer. Je suis tombé là-bas, évanouie. Quelques minutes après je suis revenu à moi et j’ai entendu les femmes qui criaient en Malinké Eh Dieu, ils ont tué les femmes », a relaté avec émotion le témoin.
Notons que le témoignage de Sira Dramé se poursuit ce mardi 5 décembre 2017.
en justice, tout dépend de l’avocat.
que tu innocent ou coupable, si ton
avocat est fort, tu seras libre. c’est la
règle aux États-Unis.
l’avocat de gbagbo a dû se l’imprégner.
comme il est fort, c’est pas moi qui le dit,
on voit ça toujours dans les journaux bleus,
gbagbo sera bientôt libéré au bénéfice du doute.
Un jours, les soldats chargés de garder et protéger la République, sentant l’ennui venir et ne sachant pas trop comment tuer le temps, se sont dit : « non mais, on a 850 milliards d’armement non utilisés. On va pas rester avec ça sur les bras comme ça ». Certains se sont dit : « on est à la veille des fêtes de fin d’année. Plutôt que d’acheter des pétards, des feux d’artifice ou des feux de Bengale, pourquoi on tirerait pas en l’air pour célébrer la nouvelle année ? ». – Non, trop quelconque, se dirent certains, « les armes et munitions, ça n’a de sens utilitaire qu’en tirant avec sur des hommes ». Waow ! Riche idée. On va où pour tirer sur les gens ? – Libéria ? Non, ils sortent juste de la guerre et déjà qu’avec 100 mille morts, ils battent notre record, on va pas les aider en plus à creuser l’écart. – Guinée alors ? Non leur président est ami au nôtre et ils ont nos avions de guerre ? – Mali ? Non, trop loin, il faut passer par Bouaké or les gars là-bas, on est potes maintenant, idem pour le Burkina. – Le Ghana ? Non, leurs mamans ont trop servi nos papas, on peut pas faire ça. Choisissons une commune d’Abidjan pour que le show ne soit pas trop loin. – Donc, faisons « bine-bine-bine, bine chocolat »… Et pouf, c’est tombé sur Abobo. Alors sans raison aucune, les soldats se sont dirigé vers la paisible cité et les paisibles habitants d’Abobo pour les tirer comme des lapins et les bombarder matin-midi-soir-nuit.
L’usine à hoax tourne à plein régime !
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Je rappelle pour mémoire que les étudiants, jeunes et populations de Bouaké sont sorties au lendemain de l’annonce de libération de la ville, à la rencontre de ceux qu’ils ont pris pour des loyalistes. Sous les yeux de l’équipe de TV5 présente, les rebelles ont fait feu à tir tendu sur cette population. Aucun bilan n’est encore disponible à ce jour, pas plus qu’une diffusion de cette séance de tir aux pigeons par la télé Française qui a fait au bas mot 80 à 100 morts.
Ce qui est dommage avec les militants RDR convoqués à la CPI, c’est qu’ils ne savent pas donner dans la mesure et la modestie.
Je veux croire qu’il puisse y avoir eu des douleurs suite à la répression des marches non pacifiques du RDR (c’est mon avis, vu les impacts de balles sur les engins des forces de l’ordre), mais à force de vouloir engraisser son témoignage avec des sensibleries diverses, la bonne dame a tout simplement fini dans le piège du bon tappeur de tam tam qui dégurgite la sauce fétide RDR habituelle et incohérente.
Et contrairement à ce que dit @belo, ce n’est pas la qualité de l’avocat qui fait sortir un inculpé de la prison, mais dans ce cas, c’est plutôt le manque de crédibilité qu’affiche un témoin à la barre.
La défense s’attellera donc à rendre son témoignage non crédible en interrogeant le personnage sur son intégrité !!
Et déjà, la dame prétend ne pas être au courant du massacre d’ANONKOI KOUTE, tout comme de celui de DUEKOUE. Elle prétend avoir perdu ses certificats de maladie pouvant attester de ses blessures. Elle confond obus et balles réelles. Elle voit des rangers aux pieds de FDS a travers des portes de morgues fermées…
Non, quand on dit la vérité, il est quasiment impossible de se compromettre devant un interrogateur, quelque soit la question posée !!
C’est un principe de base et universel !!
Dommage pour le RDR. Voici un plateau pour présenter ses douleurs et produire le moindre mensonge ou exagération suffit à éliminer le témoignage de la liste des témoignages dits crédibles !!
Nous ne sommes pas ici devant un tribunal des savanes où on incarcère a vie, avant de condamner, juger et inculper !! (Dans cet ordre s’il vous plait !!)
Pop !!