Opération «Dégage» à Fraternité Matin en Côte-d’Ivoire

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Lu pour vous

A Fraternité Matin, un seul mot d’ordre cristallise les rancœurs: «Venance Konan dégage». Ce mardi 5 décembre 2017, à l’issue d’une assemblée générale, les quatre syndicats rassemblant tous les travailleurs du groupe de presse pro-gouvernemental, ont exigé le départ de Venance Konan, directeur général de Fraternité Matin, et Saganogo Lamine, son adjoint.

Ils ont ainsi fermé les portails pour en interdire l‘accès à la direction générale, accusée de mauvaise gestion et de management désastreux (photo).

Ces manifestations anti-Konan résultent de la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve le plus vieux quotidien ivoirien. Le 16 novembre 2017, le Conseil des ministres a pris la pleine mesure de la situation: un plan de redressement a été retenu pour éviter la faillite de Fraternité Matin dont le pronostic vital est engagé.
A ce sujet, le directeur général a promis de se débarrasser des bras morts pour le succès de cette opération. Les travailleurs l’ont pris au mot. Pour eux, le bras gauche qui gêne et qu’il faut couper est le directeur général.

Venance Konan vit alors le triste sort qui a été réservé à Emmanuel Kouassi Kokoré, nommé directeur général de Fraternité Matin le 6 juillet 2000, sous la transition militaire. Les travailleurs avaient alors fermé le portail pour décrier sa gouvernance.

Venance Konan qui avait sévèrement critiqué l’équipe précédente malgré une gestion excédentaire, avait promis de faire de Fraternité Matin le premier journal… d’Afrique. Vœu pieux. L’entreprise accumule difficultés sur marasmes.

Ce mardi, le journal n’est pas paru en raison d’une imprimerie hors saison et demain, il n’est pas sûr qu’il soit sur le marché à cause des manifestations de protestation qui ont mis tout le monde dehors. Jusqu’à nouvel ordre.

Ferro Bally

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1 réflexion au sujet de « Opération «Dégage» à Fraternité Matin en Côte-d’Ivoire »

  1. « Ces manifestations anti-Konan….”…Riressss….

    Alors là c’est la meilleure. Je ne peux m’empêcher de rire. Manifs anti-Konan…Tchiééé…Et le bras gauche qu’il faut couper, c’est le DG… Il y’a vraiment de quoi être fâchés… On peut donc dire que la liberté d’expression est bien réelle sous la 3ème République…

    Je ne suis un avocat de Konan dans sa gestion bien questionnable à plus d’un égard mais il faut garder aussi en vue le fait que les TIC font qu’acheter un journal devient de plus en plus un exercice en plein recul.

    Peut-être qu’il faut penser à un autre modèle pour la survie de ces organes. Prendre des exemples sur les grands titres dans d’autres pays comme le NYT et le WaPo et adapter a nos réalités ne serait pas mauvais.

    Juste une idée !

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