Une autopsie de Gaël Lakpa Ahouman
Côte d’Ivoire, 11 Avril 2011, le régime Gbagbo vient de s’écrouler te toute son hauteur. La situation sécuritaire est très critique. L’État de droit en souffrance, la constitution en veille. Le président légalement élu et reconnu par une grande majorité des ivoiriens est mis aux arrêts ainsi que bon nombre de ses partisans les plus fidèles.
S’ouvre alors sur Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, une traque féroce diligentée contre tout individu ou proche, se réclamant prompte aux idéaux du désormais président déchu Laurent Gbagbo. Alors trimbalé sous les lumières des médias internationaux. Une vaste campagne de dénigrement et de manipulation des faits historiques fut engagée. Laurent Gbagbo, le père du multipartisme en Côte d’Ivoire passe à la face du monde comme un énième quidam Africain ayant refusé de reconnaitre sa défaite face à son adversaire et par prolongement dédaignerait faciliter le transfert du pouvoir. Laurent Gbagbo se serait entêté en s’accrochant au pouvoir, entrainant la nation dans le gouffre, avec son contrecoup de violence postélectorale.
L’on se souvient encore des 3000 morts officiellement déclarés après la bataille d’Abidjan. Illico presto, après avoir brièvement été détenu au Golf, quartier général d’Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo sans aucun soutien apparent ni soutènement fut transféré à Korhogo dans le Nord du pays. Une fois plaqué dans une résidence ultra surveillée, le complot pour un rapide transfert à la Haye fut enclenché. Au bout de quelques mois, Alassane Ouattara avec la complicité de ses alliés, gouvernant déjà à souhait le pays parvient à ficeler le dossier Gbagbo, le jetant en pâture aux juges internationaux affectés à la prison internationale de Scheveningen en Hollande.
Ce transfèrement n’est pas resté sans séquelle dans la galaxie Gbagbo. Le FPI fut mis à genoux, son destin cloué sur la même croix ayant sonné le déclin du président déchu. Tout autre mouvement de soutien ou organisation fut réduit à la clandestinité. La plupart des cadres du FPI pourchassés jusqu’à l’exil finirent tous par perdre leurs âmes patriotiques et leurs voix d’alors. Ils se noyèrent ainsi dans les ténèbres d’un silence assourdissant pour toute la Côte d’Ivoire. S’ouvre alors une nouvelle ère. Les ivoiriens sont terrorisés et survivent entre brimades, arrestations arbitraires, soif de vengeance et autres abus de pouvoir. Le chaos s’installe et l’enfer sur terre connait ses heures de gloire.
C’est dans ce funeste théâtre qu’un jeune homme, alors en gestation politique, décide de surgir dans l’arène politique malgré les profondes transmutations fraichement opérées. Et ce, au moment où tous étaient enterrés, noyés dans le désespoir de savoir la fin d’un cycle, celui d’un combat de plusieurs années arrière réduit à la nullité. Une voix surgit du désert pour apporter la lumière là où les ténèbres avaient vaincu l’orgueil, l’égoïsme et le nombrilisme de certains barons suffisamment gavé de vin et de gracieuses dindes du présidentiel palais. Ceux-ci ne pouvaient plus aucune lutte mener. Et ce, quelle qu’en soit la nature ou le niveau. Non, ils avaient déjà connu le gout du miel, ils ont siroté la fraise. Le python, une fois rassasié s’affale et ne guète plus. Pendant une lutte pour la dignité, lorsque les titulaires s’enfuient, ce ne sont pas les supporteurs qui attaquent.
Pourtant, depuis sa condition d’observateur, ce jeune loup, Abel Naki sonna la révolte depuis Paris. Dès Mars 2011, pendant que les avions et chars français bombardaient et écumaient le présidentiel palais d’Abidjan, ce messie inespéré prit ses responsabilités devant l’histoire en défiant les autorités françaises sur leur propre sol. Il défendit vigoureusement les institutions de la république alors bafouées. Initiant des marches et meetings à répétition en soutien au président Gbagbo. Entre 2011 et 2014, il occupa les rues de Paris et des États Unis d’Amérique pour dénoncer l’injustice qui se produisait en Côte d’Ivoire. Son parcourt en a laissé des traces et l’histoire en est témoin. Avec ses compagnons du Cri-Panafricain, il brava les menaces, intimidations, et autres arrestations. Alors que les médias occidentaux intoxiquaient à grande pompe l’opinion internationale de propagandes mensongères, présentant le président Gbagbo comme un despote, il se dressa contre ses bourreaux et en sorti vainqueur avec l’obtention du procès le plus médiatisé de la planète ; ainsi qu’un intérêt international pour la cause Laurent Gbagbo.
Il présenta la Côte d’Ivoire et son histoire. Il exposa les vraies réalités politiques, les évènements et le quotidienne des ivoiriens. Dans les grandes chancelleries, il dressa le triste tableau de l’ivoirien réprimé dans le silence international des complices bombes. Des ivoiriens exterminés dans certaines régions de la Côte d’Ivoire. Des ivoiriens abattus sommairement pour leurs divergences d’opinions politiques. Des ivoiriens injustement arrêtés et jetés en prison pour des motifs pourtant légitimes. Il redonna la force et toute l’énergie nécessaire au président Laurent Gbagbo pour prononcer ces termes aux allures de meeting à la face du monde entier : « ON IRA JUSQU’AU BOUT ». L’on se souvient encore comment nous avions tous été, partout en Côte d’Ivoire et ses ailleurs, réconforté de savoir qu’il y avait une voix qui ravivait la flamme au cœur de l’Occident.
Et puis, Abel Naki dans une vision encore plus futuriste décida de transformer le Cri-Panafricain, mouvement de rue en parti politique. C’est peut-être là « l’erreur » qu’il n’aurait jamais dû faire. Dès qu’il osa, il s’attira les foudres des vieilles hyènes blessés issues d’une frange du FPI et d’autres partis satellites existant déjà. Ils se jurèrent de couler ce « petit navire » Cri-Panafricain, qui pourtant est à la base de leur retour sur scène. Pour eux, s’en était de trop pour ce « petit Parisien » qui ne faisait que monter dans l’estime des ivoiriens et écrivait méticuleusement son histoire. C’est à croire qu’après le FPI il n’y a plus d’histoire en Côte d’Ivoire. La concurrence en politique est certes légitime, mais celle qui prospère dans le même camp est forcément un profond désavantage.
Septembre 2014, Abel Naki foule le sol ivoirien avec un message fort. Celui de se lancer dans le jeu politique afin d’obtenir des victoires qui profiteraient à tous par la négociation. Mais il n’aurait jamais dû. Peut-être était-il trop lucide et en avance sur son temps. L’occasion fut ainsi donnée à ses détracteurs pour en découdre avec lui. Une félonie fut très vite engagée contre lui. Il aurait trahi Laurent Gbagbo pour faire son entrée au gouvernement Ouattara. Il encaisse toutes sortes de coups que même un pro Ouattara n’en a jamais jusque-là reçus. La rumeur court vite et certains journalistes et activistes acariâtres pro-Gbagbo s’en saisissent avant d’en faire leur affaire personnelle. Abel Naki est vilipendé, calomnier et même attaqué physiquement pour avoir osé créer un parti politique. Ne serait-ce que cela. Mais, par contrario, avec du temps, l’on a fini par se rendre compte que tout n’était que fallacies et bobards orchestrés en vue de casser l’homme dans son élan.
Après avoir boycotté les élections législatives et les mairies en 2012, en 2015 Abel Naki participa brillamment aux activités de la CNC (Coalition Nationale pour le Changement) où il occupa la 5ème vice-présidence en charge de la communication et du numérique. En 2016, il fut avec le Cri-Panafricain et le professeur Bamba Moriféré meneurs de la coalition du NON lors du référendum en 2016. Après plusieurs marches, meetings, bastonnades et traques subis à Abidjan, M. Ouattara réussit à faire passer sa constitution présidentielle. Mais le jeune loup s’est une fois de plus battu contre le régime Ouattara, il en laissera quelques toisons.
En décembre 2016, candidat aux élections législatives dans sa région à Guibéroua, il subit encore une contre campagne du FPI tendance Aboudraman Sangaré, qui estimant que tant que le président Laurent Gbagbo serait détenu à la Haye, le FPI ne devrait participer à aucune élection en Côte d’Ivoire. Et pourtant, Abel Naki n’est pas du FPI et en l’a jamais été d’ailleurs. Mais il en paya les frais.
2020 approche à grandes jambes. Ouattara se prépare à un 3ème mandat grâce à la nouvelle constitution qui le lui permet. Des langues commencent à se délier quant au vrai rôle du FPI en général sur la scène politique. Ce parti qui excelle dans le boycott bénéfique à Ouattara et ses partenaires. Il s’agirait du parti majoritaire de Côte d’Ivoire, mais brillant par son silence coupable depuis 7 ans. Certains ivoiriens oseraient-ils enfin demander un bilan à tous les acteurs politiques proches du président Laurent Gbagbo ? 7 ans après, excluant les détenus politiques, Quel bilan peuvent proposer chacun à son niveau : Affi N’Guessan, Mamadou Koulibaly, Abel Naki, Aboudraman Sangaré, Stéphane Kipré etc ? En gros, existe-t-il encore une opposition en Côte d’Ivoire ? Abel Naki répondra toujours OUI car malgré tout, il tient sa boussole et maitrise encore le paquebot. Le constat est là et palpable, Ouattara gouverne sans être inquiété. L’opposition est-elle complice ou admiratrice du pouvoir Ouattara ? En tout état de cause, l’ivoirien lambda dirait tout simplement qu’il n’y a pas d’opposition en Côte d’Ivoire. Il nous reste à nous tous de faire une introspection, car c’est le moment. Et cela urge. 2020, c’est demain. Laisserons encore Ouattara au pouvoir ?
Gaël Lakpa Ahouman.
« Il s’agirait du parti majoritaire de Côte d’Ivoire, mais brillant par son silence coupable depuis 7 ans. »
Voici le résumé, sans parti pris et jugement !!
Mais a t-on le droit de s’en vouloir ??
Non, le RDR joue bien sa partition et a tout fait pour mettre le FPI a genoux, car il y allait de sa vie ou de sa survie, surtout après avoir pris les armes pour accéder au pouvoir, le chemin démocratique lui étant interdit à cause de sa maigreur démocratique !! !!
Par contre, le plébiscite derrière GBAGBO LAURENT reste plein et entier, même aujourd’hui et l’auteur n’ose pas le réfuter, tout comme celui qui était derrière MANDELA quand il passa 27 années de sa vie en prison !!
Il y aura donc une fin et je suis sûr que le fait d’avoir subi pendant toutes ces années sera récompensé à sa juste valeur, car notre combat contre l’injustice est et demeure juste !!
On ne saurait ignorer le rapport de forces démocratiques dans ce pays et le pouvoir ne doit pas se réduire à une expression de force militaire ou de répressions populaires perpétuelle.
Je reste donc serein et souriant, tout comme des millions d’autres ivoiriens qui représentent le plébiscite et le poids de notre faction, brimée et opprimée !!
Le temps n’est qu’une servitude vers l’objectif !!
Pop !
après 27 ans de prison, Gbagbo aura quel âge ?
mais ça c’est pas grave. il reviendra de sa mission à l’extérieur
pour reprendre son fauteuil présidentiel.
comment ?
Ouattara a créé une nouvelle constitution lui permettant, soit
de présenter sa candidature, soit d’arriver tel le messi, et c’est
l’issue la plébiscitante, par une insurrection populaire.
courage à vous chers amis fpi.
« Certains ivoiriens oseraient-ils enfin demander un bilan à tous les acteurs politiques proches du président Laurent Gbagbo ?”
Belle question ! Nous avons demandé un bilan des microbes supposés dépositaires de l’héritage sanglant et d’échecs de gbagba, on n’a jamais eu de réponse.
“Ce parti qui excelle [TEMPS PRESENT] dans le boycott bénéfique à Ouattara et ses partenaires. Il s’agirait [CONDITIONEL, hmmm, pourquoi ce temps ? Existe-t-il un doute ?] du parti majoritaire [AUTOPROCLAME, A AJOUTER !] de Côte d’Ivoire, mais brillant par son silence coupable depuis 7 ans.”
Ils disent qu’ils veillent sur la CIV dans leur “grâce” matinée. Existe-t-il plus clowns que ces abrutis ?
Ce 3B de @poop-kala, parle de “plébiscite”… Riresss… Surement qu’il doit regarder cette fois dans un Larousse reelle, pas fictif comme il s’invente parfois. Hier c’était la cour qui leur SERAIT fait…Alors là les stupéfiants que ce 3B fument doivent être super super forts. Mais bon…Regardons ce clown de la bhétépack et envoyons-lui deux sacs de maïs pour son soulagement…Le pauvre, il en a besoin dans ce parti de 5400 égarés et étourdis.
2020 approche…Allons-y…
Quel cancrelat !
Comment gbagba a-t-il pris le pouvoir en 2000 pour des élections VOLEES qu’il avait perdues selon son adversaire-président Guéi qu’il n’a pas hésité à éliminer ainsi que toute sa famille quelques mois après sa prise de pouvoir ? Etrange que Ouattara n’est pas pareil ! Quel bon cœur a-t-il ce OUATTARA.
Cet esprit niais de @poop-kala pense-t-il peut être que tout le monde boit de l’eau par les narines comme l’abruti de gbagba a la Haye ? Eh beh, l’histoire est récente et les millions d’Ivoiriens la connaissent.
Tout le monde n’est pas un 3B (bété, bêtard, et bâtard) comme toi. Les Ivoiriens ont tout compris et attendent impatiemment 2020…