La justice en Côte d’Ivoire « n’a pas de preuves pour accabler » le frère cadet de Simone Gbagbo (avocat)

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Edwige FIENDE

La justice ivoirienne « n’a pas de preuves pour accabler » Simon Pierre Ehivet, le frère cadet de l’ex-première dame Simone Gbagbo, poursuivi pour « crimes », a dénoncé son avocat Me Rodrigue Dadjé.

« L’attitude de la justice ivoirienne à l’égard de M.Ehivet est d’autant plus critiquable qu’il n’y pas de témoin, pas d’accusateur, de preuves et plus grave pas de faits matériels, pour l’accabler ou le confondre », a déploré Me Dadjé dans une note.

Simon Pierre Ehivet bénéficie d’une liberté provisoire depuis juillet après cinq ans de détention. Il a été inculpé en 2013 pour « crimes ».

Mardi, son dossier a été « soumis à la chambre d’accusation pour analyse au second degré suite à une ordonnance du juge d’instruction qui a demandé son renvoi devant la Cour d’assises pour être jugé pour crimes », selon sa défense.

« La volonté de renvoyer » le frère cadet de Mme Gbagbo devant la Cour d’Assises, « si elle n’a pas principalement pour but de rendre un service au pouvoir, ne visera donc qu’à couvrir les abus de la DST (Direction de la surveillance du territoire) où il a été gardé de façon prolongée à vue, et ceux du juge d’instruction, dans la mauvaise conduite de cette enquête », a relevé Me Rodrigue Dadjé.

Pour lui, « le seul crime de Simon Pierre Ehivet est d’être le frère cadet de Simone Gbagbo », appelant « la justice à agir en toute indépendance et impartialité, et non apparaitre comme le bras judiciaire d’un pouvoir politique ».

La décision de son renvoi devant la Cour d’assises sera connue le 22 novembre.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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5 réflexions au sujet de “La justice en Côte d’Ivoire « n’a pas de preuves pour accabler » le frère cadet de Simone Gbagbo (avocat)”

  1. Je m’adresse à marc DOH sur facebook.

    Il ne s’agit pas ici de savoir si on aurait jamais fait quelque chose ou pas.

    La justice sert à juger et à condamner sur la base de preuves au cours d’un procès. Elle n’est pas là pour enfermer des gens sous le prétexte que des individus divers penseraient que EHIVET aurait fait quelque chose (…fait quoi même ? Vous le savez ??).

    Le cas EHIVET est ici gravissime et d’école.

    On est bien obligé de se livrer a des analyses subjectives, car si cette justice refuse de faire son travail, il est évident qu’il ne s’agisse ici que d’une prise en otage de SIMON EHIVET, dans le but de faire du chantage sur sa sœur EHIVET GBAGBO.

    Quels sont les crimes reprochés à SIMON ?
    A quel niveau se trouve la procédure ?
    Qu’est-ce qui explique cette mise en examen qui ne correspond à aucuns canevas légaux ?
    A quoi riment les sévices corporels à lui infligés pendant son incarcération ?
    Pourquoi lui a t-on refusé les soins médicaux, les visites et le soutien d’avocat au moment où il en avait droit ?
    Quels crimes aussi grave aurait-il pu avoir commis pour que cela puisse justifier près de 7 ans de détention sans procès ?
    Quelle milice dirigeait-il donc pour qu’on le traite comme une chef de guerre sanguinaire ?
    Etc. etc. etc.

    On a le droit de militer pour ses perceptions politiques, mais en ce qui concerne la justice, qui est là pour tous et qui se doit d’être la même pour tous, si on agit de façon arbitraire sous le couvert de celle-ci, il est évident que l’on se devra de subir demain exactement les mêmes conditions de façon légitime, toujours sous le prétexte de la justice.

    Voici don le sujet et la contrainte.

    Est-on face à une mise en accusation concrète et un procès en cours ou alors face à une action arbitraire ayant pour objectif de punir un proche de EHIVET ou de le retenir comme otage ?

    Est-on en face d’une procédure régulière et classique contre une citoyen quelconque ou alors face à l’expression de l’arbitraire d’un pouvoir qui se cacher derrière la justice pour punir un citoyen donné qui aura commis l’erreur d’être le frère de SIMONE EHIVET ?

    Non, on a le droit de militer pour sa faction ! On a le droit de militer pour la punition et la justice ! Mais on a aussi le devoir de constater quand on franchit la ligne rouge et que l’on provoque suffisamment de ressentiments pour créer des représailles inutiles.

    Quand un procès est mené correctement de bout en bout, et que les preuves sont apportées, suffisantes pour mener à une condamnation, il y q très peu de matière pouvant provoquer des réaction dissonantes en face.

    Par contre, ce qui est donné de voir dans le cas EHIVET est plus que de l’arbitraire qu’il ne faudrait pas cautionner si on se dit pro OUATTARA, pour la simple raison que cela crée de la jurisprudence et conditionne effectivement la fin de régime OUATTARA.

    Désormais, la justice sera utilisée comme une arme de répression contre son opposition, avec une envergure jamais vue jusqu’ici !!

    Et pourtant, la libération des prisonniers politique, en l’état actuel de la situation ivoirienne, ne pourrait qu’apporter plus d’avantages au pouvoir que de désagréments.

    Mais ce pouvoir préfère continuer à se noyer dans la spirale de la violence et de la vengeance, avec à terme l’obligation de repasser par des douleurs que ce pays pourrait pourtant éviter.

    Libérer SIMON EHIVET ne devrait pourtant pas être difficile à faire.

    Le maintenir en prison ne fera que froisser inutilement l’adversaire qui ne se focalisera plus sur le débat politique ivoirien, mais plutôt sur l’usage de légitime de l’arbitraire comme méthode de combat.

    Pop !!

  2. Quel avocat chanceux ou perspicace!

    Les braqueurs et les microbes devraient se tourner vers lui si d’aventure ils sont traînés devant les tribunaux.

    Avec lui avant même les audiences, il n’y a jamais de preuves contre ses clients comme il le clame toujours.
    Moi, naïvement, je croyais que justement c’est pendant ces audiences que les accusateurs présentaient les preuves que lui avocat prendrait soin de démonter!!.

  3. C’est justement parce que les dossiers sont vides que le parquet se permet de faire trainer les procédures en long et en large.

    L’avocat fait état ici du niveau de la procédure et donne son avis !!

    Sinon le principe qui consiste à présenter des preuves lors d’une audience, que l’avocat est censé démonter est de mise, mais la célérité (ou plutôt la lenteur) des procès et ici mis en lien directe avec le manque évident de preuves et le dossier désespérément vide.

    Tout avocat est informé du contenu du dossier avant le procès et ne les découvre jamais en cour de procès, à moins qu’il ne s’agisse d’éléments nouveaux sortant d’une enquête en cours !!

    Et je ne vous parle pas des vices divers de procédure !!

    Comme dit plus haut, on a le droit d’avoir un parti pris, de soutenir le pouvoir en place, mais quand on en arrive au niveau de la justice, au plus tard à ce moment, il faudrait faire extrêmement attention, car l’usage que l’on fait de la justice définit ce qu’elle sera demain quand vous ne serez plus au pouvoir.

    Je me souhaite que les pro OUATTARA qui demain auront à faire avec la justice ivoirienne, soient traités dignement et que leur soit offert un procès équitable.

    Je me souhaite donc qu’il ne subisse, au nom d’une quelconque vengeance, les affres que certains pro GBAGBO subissent en ces jours !!

    Mais vu comment les choses se passent, il est évident que ce souhait ne se réalisera pas !!

    Je rappelle à toute fin utile ici que GBAGBO LAURENT a tout fait pour conserver les magistrats à leur postes quand il a pris le pouvoir, pour éviter d’être qualifié de régent qui manipulerait la justice à son profit politique. Par contre dés son accession au pouvoir, OUATTARA a procédé à divers nominations dans ce milieu, avec un saupoudrage ethnique prononcé au passage, dans le but de faire usage de la justice comme un instrument politique.

    C’est donc inexorable, la fin de régime provoquera deux choses :
    • Un mouvement de nomination dans ce milieu (dans ce cadre, de nombreux juges nordistes commencent à changer leurs approches, car ils savent qu’une fois ce pouvoir tombé, ils risquent de perdre gros. La décision en assise soulageant SIMONE EHIVET GBAGBO va dans ce sens. Il s’agit d’un cas typique dans lequel les juges refusent de suivre le pouvoir et pensent à leur carrière. N’oublions pas qu’un magistrat s’appuie sur la loi et le droit pour se prononcer et non sur des convictions politiques !! C’est un milieu très fermé et tout le monde dans ce milieu appréciera vos décisions tôt ou tard pour ce qu’elles valent !).
    • L’usage de la justice comme un instrument politique contre les pro OUATTARA, à terme, selon la jurisprudence par eux instituée.

    Ne perdez donc jamais ce pouvoir et faite en sorte de vivre éternellement !!

    Pop !!

  4. Avec lui avant même les audiences, il n’y a jamais de preuves contre ses clients comme il le clame toujours.

    Cela ressemble à un préambule immuable chez lui!!

    C’est le constat que je fais et ne me focalise pas sur la situation d’un seul de ses clients!!

  5. Cela dépend justement des personnes qu’il défend !!

    Et sa « clientèle » se limite à une toute petite liste !!

    Alors oui, votre constat est peut-être juste, mais il vous oblige justement à tenir compte des personnes qu’il défend et du contenu des dossiers qu’il a sous la main.

    Au niveau où nous sommes, il s’agit de sortir de l’arbitraire d’état.

    Faire incarcérer une personne, le procureur peut l’ordonner. Le maintenir en garde à vue aussi.

    A un moment donné, il est obligé d’ordonner des enquêtes pour à terme transmettre le dossier au tribunal qui jugera le prévenu.

    Avant le procès, les griefs énoncés contre le prévenu sont transmis aux avocats de la défense qui sont censé la préparer.

    Voici le principe @KANA.

    Votre opinion est ici libre et je ne la juge pas, mais je vous exhorte à aller une pue plus loin et à mettre de coté vos convictions politique pour lire la situation dans sa réalité.

    Ce qui ralentit un procès, du moins tel que je le comprends, c’est le fait que des enquêtes seraient encore en cours et que le dossier serait en la mouture actuelle totalement vide. Cela fera donc 7 ans que les enquêtes se feraient, pour une personne qui aura été prises pratiquement en flagrant délit (selon OUATTARA), si on peut le dire ainsi !!

    Alors oui, si Me DADJE proclame selon vous avant les audiences qu’il n’y a pas de preuves, c’est justement pace qu’il est en contact avec le dossiers, qu’il l’a analysé et parcouru et qu’il n’y en a pas vu une seule. On ira donc sur la base de témoignages divers de la part de pseudo témoins, qui auront la charge de confirmer des « crimes » que l’on prétend avoir vu commis par le prévenu !!

    Voici donc en quoi consistera la justice sur ce dossier !!

    @KANA, il serait utile d’aller un peu plus loin dans votre observation.

    Et pour en revenir à mes craintes, je me souhaite qu’aucun pro OUATTARA ne subisse ce traitement, quand OUATTARA ne sera plus au pouvoir.

    La justice ne peut servir d’instrument politique pour s’imposer aux ivoiriens !!

    Elle se doit d’être indépendante et de se démarquer du politique exécutif !!

    Pop !!

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