LIDER News | 25 octobre 2017
Dans son projet de société, LIDER promeut l’école obligatoire mais non gratuite, sauf pour les jeunes filles jusqu’à 18 ans. Fatoumata Bakayoko, en charge de l’aspect «école» de la formation Akwaba de LIDER, répond à des questions fréquemment posées lors de l’immersion de nouveaux militants.
Pourquoi l’école sera-telle uniquement gratuite pour la jeune fille ?
Fatoumata Bakayoko: Pour corriger les disparités existantes. En Côte d’Ivoire, les femmes sont les populations les plus lésées, pourtant, elles sont dans le même temps considérées comme le pilier de la famille et même de la société. Elles sont très peu scolarisées, soumises aux mariages et aux grossesses précoces, subissent des rapports de force défavorables dans les ménages et sont également désavantagées au niveau de la fiscalité lorsqu’elles ont un emploi. Il faut corriger ce déséquilibre, dans un souci de justice sociale.
Comment cela sera-t-il mis en œuvre ?
F.B.: Quand Mamadou Koulibaly sera élu président de la République, les jeunes filles issues d’un foyer vulnérable verront leur scolarité prise en charge par l’Etat jusqu’à l’âge de 18 ans. Cela signifie concrètement qu’elles seront dispensées du paiement des frais d’inscription en ligne et physiques auprès des établissements publics. Selon la situation des caisses de l’Etat que nous trouverons à notre accession au pouvoir, elles pourront peut-être aussi recevoir des fournitures gratuites. La vulnérabilité, quant à elle, sera définie selon des critères tels que la catégorie socio-professionnelle, les revenus de la famille etc.
Le gouvernement pourra-t-il vraiment réaliser cela ?
F.B.: Un gouvernement ne peut pas tout faire tout seul et en même temps. Il faut avoir l’honnêteté de le dire. C’est pourquoi, fidèle à sa politique incitative, LIDER introduira dans le code des impôts des déductions fiscales pour tous les paiements effectués par des entreprises ou des particuliers dans le cadre de la prise en charge de tout ou partie des frais scolaires des jeunes filles de milieu précaire jusqu’à leur majorité. Concrètement, si un opérateur économique prend en charge la scolarité de jeunes filles issues de foyers modestes ou défavorisés, il bénéficiera d’abattements fiscaux. Aujourd’hui, les entreprises sont habituées à sponsoriser des concerts et autres loisirs. LIDER les encouragera à sponsoriser l’instruction de la jeune fille. Tout le monde y gagnera, et surtout, on pourra ainsi combler un gap qui est énorme aujourd’hui.
Qu’en est-il de la femme adulte ?
F.B.: Un accent sera mis sur les cours pour adultes non scolarisées ou déscolarisées. Ainsi, LIDER prévoit l’introduction d’une année de service citoyen obligatoire préalable à tous les concours d’entrée et embauches dans le secteur public. Tous les aspirants fonctionnaires et militaires contribueront ainsi à l’alphabétisation des personnes adultes et à l’amélioration du niveau d’instruction des femmes, qui permettront ainsi un meilleur équilibre des opportunités d’emploi, de commerce, d’échanges, de développement. C’est ainsi que les populations sortiront de la pauvreté.
Un parti libéral qui rend l’école obligatoire : n’est-ce pas un peu contradictoire ?
F.B.: La liberté des enfants de choisir de ne pas aller à l’école est limitée par le devoir des parents de les éduquer, de les prendre en charge jusqu’à leur majorité. C’est la responsabilité parentale. Il ne peut y avoir de liberté sans responsabilité. Ça va de pair. Un enfant peut décider de manger des bonbons tous les jours à chaque repas. C’est de la responsabilité des parents de veiller à ce que son alimentation soit variée, équilibrée pour lui assurer une bonne santé pour le bien-être de la famille et de la société. Ce devoir de fournir la meilleure éducation possible à ses membres dans l’objectif d’avoir des citoyens de qualité s’impose à la collectivité, pour éviter des laissés-pour-compte, qui plus tard pourraient finir en conflit avec la loi.
C’est une forme de politique de rattrapage version Mamadou Koulibaly. Dramane commence à faire des petits. Ce que les politiciens Ivoiriens ont appris de Dramane, c’est la politique de rattrapage, si bien qu’ils sont en train de l’imiter: « École gratuite pour les filles et payante pour les garcons ». Heureusement que ce n’est pas demain que Mamadou Koulibaly sera président de la Côte d’Ivoire, sinon ce serait la continuité de la politique de l’exclusion dans ce pays..
On peut ne pas être d’accord avec LIDER mais on peut respecter leur volonté continuelle d’introduire une approche proche à leur ligne sur tous les points chauds de la vie socio-politique et économique dans notre pays.
Au moins, ils existent… De l’autre côté, on a 5400 schtroumpfs aigris et rêveurs auto-proclamés majoritaires dans leur univers de désillusions, toujours en train de gueuler dans leur « grâce » matinée… Ouattara vous dit grand merci…Continuez la « grâce » matinée…
LIDER est tout sauf des clowns comme les frontistes de la bhétépack…