Des ex-combattants démobilisés annulent leur manifestation à Bouaké pour des primes

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Edwige FIENDE

Des ex-combattants démobilisés ont annulé leur manifestation initialement prévue lundi à Bouaké (Centre ivoirien, ex-fief de la rébellion) pour réclamer des primes, pour n’avoir pas eu accès à la préfecture où des Forces de défense et de sécurité ont été déployées, a indiqué le vice-président Aboudou Diakité à ALERTE INFO.

Lundi, la préfecture et gendarmerie ont été quadrillées par Forces de défense et de sécurité, en raison de cette manifestation annoncée dans toutes les villes du pays. Ces démobilisés réclament une prime de 18 millions FCFA chacun.

Fin mai, des démobilisés avaient bloqué l’entrée sud de Bouaké, pour réclamer 18 millions de FCFA de primes chacun, alors que leurs ex-frères d’armes intégrés dans l’armée ont obtenu 12 millions FCFA après avoir mené deux mouvements d’humeur en janvier et mai.

A l’issue de cette manifestation au cours de laquelle quatre ex-combattants ont été tués, le gouvernement ivoirien a engagé des négociations qui ont abouti à un accord avec ces démobilisés.

Le gouvernement s’est engagé à trouver une « solution aux problèmes » des ex-rebelles. En retour, ces ex-combattants démobilisés ont promis de renoncer « à toute manifestation et revendication dans la violence ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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3 réflexions au sujet de “Des ex-combattants démobilisés annulent leur manifestation à Bouaké pour des primes”

  1. Bon, ils ont reculé (ont yôhi comme on dit à Adjamé), OK. Leur détermination a t-elle pour autant faibli ? La question de ces ex-combattants est une épée de Damoclès sur la tête de Ouattara aujourd’hui et demain de Soro, de Gon, de Banny, de Duncan (faites votre choix). Déjà, admette qu’ils n’ont pas tors est un premier pas important permettant de poser les jalons d’une discussion sérieuse avec eux. Se référer par exemple à l’idée de Laurent Gbagbo de la création d’un service civique après la guerre pour y intégrer les ex-combattants : il y a tant à faire faire par ces tueurs et brigands pour racheter leur karma, qu’il serait stupide de se priver de leur force de travail.

    L’argent et les moyens du DDR ont été bouffés (c’est un minimum chez nous), les démobilisés ont eux-même dilapidé le peu de ressources octroyées, de sorte qu’il reste la solution d’une nouvelle approche pour employer des personnes que les armes ont formatés à la facilité et qui resteront incapables de se réinsérer socialement en dehors d’un corset étatique qui les oblige au travail. Ce n’est là que mon avis. Autrement, on n’aura pas fini de mettre en relation le timing de leurs sorties et l’agenda politique de Soro.

  2. Bravo @Coigny

    Dans les années 80, Venance KONAN est devenu un véritable connaisseur de la crise libérienne. A force de reportables et missions casse-cou.

    Coigny devient petit à petit un sachant de la crise des démobilisés de Bouaké et d’ailleurs. Un apporteur de solutions. Non il n’aimera pas le mot. Un apporteur d’affaires pour l’État et les démobilisés… Ce dernier concept fait sérieux et cadre à l’esprit business (moi je mange quoi dedans ?) qui noie le financement des projets chez nous. En clair pensez à sa commission même si apporteur d’affaires est un métier suspect voir mal rétribué en Afrique !

    Sa piste de réflexions est une mine d’or là où l’absence d’efforts et la concupiscence font lit à l’immobilisme. Et où la fuite en avant devient méthode certifiée de travail !

  3. « Le gouvernement s’est engagé à trouver une « solution aux problèmes » des ex-rebelles. En retour, ces ex-combattants démobilisés ont promis de renoncer « à toute manifestation et revendication dans la violence ».

    Continuons les échanges. Du moment où on ne bloque pas illégalement et sauvagement des corridors, je considère que cela est une avancée. Point n’est besoin de bruler le pays ou semer le chaos comme certains charognards le voudraient. Le chaos, la guerre ne profitent à personne, même pas aux aigris et haineux qui pensent faire du mal à OUATTARA. Non, c’est toute la CIV qui paie, et de façon disproportionnée le citoyen lambda.

    Continuons les échanges dans la recherche de début de solutions… Les revendications, tout le monde en a dans un pays pauvre. Ou bien ?

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