Par Connectionivoirienne
Réalisation d’infrastructures en Côte d’Ivoire – Jean Claude Kouassi (Pca Bnetd) plaide:
‘’Ne boycottez pas le Bnetd qui a en son sein des cadres de haut niveau pour aller choisir d’autres bureaux d’étude’’. Ces propos ont été tenus par le ministre Jean Claude Kouassi, par ailleurs Pca du Bureau national d’étude et de développement (Bnetd) lors de la tribune des patrons de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) qui recevait samedi à Sofitel Hôtel Ivoire, le directeur général du Bnetd, Kinampara Coulibaly. M. Kouassi s’adressait ainsi à ses homologues ministres et autres porteurs de projets de réalisation d’infrastructures en Côte d’Ivoire. Bien avant, il a décliné la responsabilité du Bnetd dans la dégradation des routes qui s’abiment aussitôt qu’elles sont livrées.
Il en veut pour référence le boulevard de France à Cocody, lequel dit-il, n’a pas bénéficié de l’expertise de la structure étatique.
Avant lui, le Dg Kinampara Coulibaly qui se prononçait sur le thème : « Plan stratégique Bnetd 3.0 : Quelle contribution à l’émergence de la Côte d’Ivoire ? », a donné quelques explications sur le problème des infrastructures, en particulier les routes dites ‘’biodégradables’’ dans le jargon ivoirien. ‘’Une infrastructure qui se dégrade, cela peut s’expliquer par plusieurs raisons. Il faut faire une analyse de situation de sa réalisation. S’agissait-il de travaux neufs, de travaux de renforcement lourd ou léger en attendant un budget conséquent ? C’est en fonction des travaux que l’infrastructure a une longue durée de vie ou ne l’a pas’’, a-t-il avancé.
Le Bnetd, ex-Direction de contrôle des grands travaux, selon l’historique faite par un ancien Dg présent à la cérémonie, a été créé en 1964 pour répondre aux besoins de la Côte d’Ivoire en matière de grands travaux. Sous la pression des institutions financières internationales, le Fmi et la Banque mondiale en particulier, il sera dissout au début des années 90 avant d’être rétabli plus tard après le décès d’Houphouët, par Henri Konan Bédié. Mais la libéralisation du secteur des grands travaux a brisé son monopole, plusieurs bureaux d’étude privés ont désormais pignon sur rue et mènent une rude concurrence au Bnetd même pour les projets de l’Etat.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
C’est bon la concurrence. Et la concurrence n’est pas du Boycott. Les Ivoiriens doivent être libres de faire affaires avec des spécialistes de leur choix. C’est le Bnetd qui doit prouver sa compétence pour attirer les Ivoriiens vers lui. Moi je ne choisirai pas le Bnetd si ses soi-disant spécialistes ne sont pas compétents et en plus ils sont arrogants…
Le Bnetd est mal structuré comme organisme d’état. Il devrait seulement travailler avec l’État, mais pas avec le public. À partir du moment où il travaille avec le public, il ne peut pas échapper à la concurrence…
Et puis si par son incompétence, il n’est pas concurrentiel, il ne doit pas se plaindre sous prétexte que les Ivoiriens le boycottent..
Au DG Coulibaly, quel thème visionnaire pour vos propos : « Bnetd 3.0… » Ce bureau doit continuer sa mue face a un contexte national, sous-régionale et international de plus en plus ouvert a la compétition, ce qui n’est pas en soit mauvais.
Oui, 3.0, il vous faut innover, et constamment chercher à améliorer vos performances, et prestations de services. Ce bureau fait notre fierté nationale.
Merci M. le PCA de « vendre » l’expertise de notre pays en la matière à ses homologues.
Devrions donc dire SI NOUS NE VOULONS PAS DES ROUTES BIODEGRADABLES, IL FAUT APPELER BNETD ? OUIIIII…..
Face a la concurrence il y a deux solutions, soit tu innoves pour faire face, soit tu jettes l’éponge en actant que tu ne peux pas lutter. Pleurnicher ne changera rien à la situation.
Le problème de ce genre de structure étatique c’est surtout la suffisance des agents qui y travaillent. A cause de la pauvreté et du difficile marché de l’emploi, dès qu’un ivoirien trouve un poste quelque part il adopte tout de suite un air suffisant comme pour dire « moi je ne suis plus dans la galère comme les autres, j’ai enfin réussi », là ou il est question de VRAIMENT bosser pour prouver qu’il mérite sa place.
En plus quand on sait comment les structures étatiques recrutent, quoi de plus normal que le BNETD soit en perte de vitesse. La corruption et l’incompétence finissent toujours par nous rattraper.
Cette libération du secteur des grands travaux en C.I devrait normalement être à saluer, seulement au vue des réalisations ça devient douteux, il y a trop de société qui se sont crée je dirai par appel de balle afin de bénéficier de marché de gré à gré. On voit beaucoup de constructions de réalisations on a l’impression et c’est à vérifier que des mains occultes pour les besoins d’une certaine émergence crée des sociétés écrans par des personnes n’ayant aucune qualification détournant ainsi les moyens nobles que le chef de l’État et le pays mettent à la disposition du bien être des population. Résultat des travaux qui dès les premières pluies deviennent comme des comprimés effervescents et on a l’impression que les responsables se trouvent même au sommet de l’État, vivement que le chef de l’État mette fin à toute ces magouilles digne de voyous à col blanc
« Bien avant, il a décliné la responsabilité du Bnetd dans la dégradation des routes qui s’abiment aussitôt qu’elles sont livrées. ».
On vient de trouver là le meilleur indicateur du niveau de corruption en Côte d’Ivoire : la vitesse de dégradation des routes. Rappelons-nous sous l’ère Bédié et ses chantiers d’éléphant d’Afrique, la réalisation de La Côtière. De mémoire d’Ivoiriens, jamais on ne s’était à ce point fichu de la gueule d’un gouvernement, ou jamais il n’y avait eu escroquerie si éhontée : La Côtière, c’était limite une route de terre battue, avec une couche de peinture noire imitant le bitume pour le résultat que nous savons tous. Les gens ont mangé à quatre mains !
Il faut que le PCA encourage les équipes du BNET à renforcer leur capacité. C’est fini, l’époque où l’on pouvait obliger les gens à tous solliciter le BNET. La concurrence avec les autres bureaux d’étude est de rigueur et est une bonne chose. Le meilleur sera toujours choisi, Mr le PCA.
A vos marques, prêts, partez.