Barricades, commerces fermés, écoles fermées, transports à l’arrêt. La ville de Guiglo à l’ouest était en partie paralysée, ce vendredi 20 octobre 2017, par des jeunes autochtones Wê. Ils entendaient exprimer leur ras-le-bol après une attaque qui a fait six blessés au sein de l’Alliance des jeunes Wê dans le campement de Canaan (ex Salamkro) dans la forêt classée de Goin-Debe.
Des militaires venus appuyer les gendarmes et policiers débordés, ont procédé à des tirs de sommation pour repousser les manifestants qui s’approchaient dangereusement de la brigade de gendarmerie, créant ainsi la panique et la psychose dans la cité du pardon. Ils ont pris d’assaut la préfecture de la ville pour rencontrer les autorités administratives.
Après des échanges avec les représentants de l’État avec à leur tête le préfet du département de Guiglo, Messamba Koné et l’intervention des têtes couronnées et surtout les échanges téléphoniques avec Ernest Sahi, un émissaire du ministère de l’intérieur qui parcourt toute la région depuis l’éclatement de cette crise, les jeunes ont regagné leurs domiciles tout en souhaitant que les auteurs de cette attaque soient identifiés mis aux arrêts.
Cette nouvelle attaque en dépit des efforts des élus et hommes politiques des deux communautés, et du ministère de l’intérieur pour mettre un terme à ce conflit, fait craindre le pire et complique le retour des déplacés dans leurs plantations. Il faut rappeler qu’un conflit oppose les communautés Baoulé et Wê depuis deux mois dans la forêt classée de Goin-Debe. On dénombre deux morts et une vingtaine de blessés et près de 2000 déplacés.
Saint-Tra Bi
Correspondant
Fratmat.info
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