Côte-d’Ivoire absence de la Fesci du débat télé sur les frais d’inscription: Assi Fulgence accuse la télé publique RTI

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Hilaire Gueby

Un débat concernant les frais annexes des inscriptions dans les écoles, lycées et collèges en Côte d’Ivoire a été organisé, mardi 3 octobre 2017, par la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Un débat auquel la Fédération Estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) n’a pas participé. Joint au téléphone, mercredi 4 octobre 2017, pour en savoir plus, Assi Fulgence SG de la FESCI explique ce qu’il s’est passé.

Pourquoi étiez-vous absent au débat organisé par la télévision sur les frais annexes dans les écoles, collèges et lycées ?

C’est la RTI qui n’a pas voulu qu’on y soit. Ce n’est pas nous qui organisons les débats. On a été contacté aux premières heures, et à la dernière minute, la RTI a désisté. Elle nous a dit que nous ne sommes pas la bienvenue.

Les responsables de la RTI ou le ministère ?

C’est la télévision qui organise. C’est elle qui nous a invités. Et c’est encore elle qui nous a dit de ne plus y être. Elle n’a pas voulu que nous participions au débat concernant les frais annexes

Vous avez donc suivi le débat à la maison, comment jugez-vous les acteurs ?

Il y a eu des informations qui pouvaient éclairer la lanterne des populations. Cela a permis de fustiger certains comportements des directeurs de certains établissements. C’est déjà bon pour nous. C’est quelque chose que nous apprécions parce que cela éclaire les zones d’ombre. Et met à nu le comportement anarchique des chefs d’établissements. Le représentant de la commission nationale des droits de l’homme a donné un certain nombre d’informations qui devraient faire capituler tous ces chefs d’établissements véreux qui se sont transformés en ennemis de l’école. Nous disons aussi merci au représentant des consommateurs.

Il y avait aussi le ministère de tutelle…

Le représentant du ministère est allé justifier l’injustifiable. Il est question pour la tutelle de pendre acte ensuite de corriger. Le ministère de l’éducation nationale a pour vocation de normaliser les choses. De mettre tout en œuvre pour la bonne marche de l’école. Il ne faudra pas nous voir en adversaire. Nous avons plusieurs fois élaboré des correspondances que nous leur avons adressées pour des audiences. Ils n’ont jamais répondu favorablement. Ce qui engendre parfois les manifestations. Sinon quelle est cette structure qui dans sa démarche tient toujours à organiser des manifestations de masses. Nous disons au représentant des COGES (Comité de gestion scolaire) qu’il n’a pas les mêmes moyens que beaucoup de nos parents au village. Ils souffrent de la crise du café-cacao. Et ont toutes les difficultés pour scolariser leurs enfants. Tous les parents souhaitent que leurs enfants étudient dans les meilleures conditions. Ce n’est pas juste de croire qu’on a tous les mêmes moyens. Le COGES ne doit pas être un obstacle à la scolarisation des enfants. Le ministère finance déjà le COGES, il n’est donc plus obligé de collecter d’autres fonds dans les écoles.

Vos camarades demeurent toujours en prisons…

Nous ne pouvons pas accepter que nos camarades soient en prison. Et nous exigeons toujours leur libération. Tout en n’oubliant pas les revendications d’origines dont la suppression des frais annexes exigés dans les établissements secondaires.

Afrikipresse

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