Les producteurs de cacao en Côte-d’Ivoire grincent des dents à l’annonce du prix du kg à 700fcfa

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Roland KLOHI

L’annonce du prix du kilogramme de cacao de la campagne principale 2017-2018, en baisse de 400 FCFA par rapport à la précédente, loin de satisfaire les producteurs ivoiriens, suscite un vif mécontentement chez certains.

Dimanche, le président du conseil d’administration du Conseil café-cacao (CCC), Lambert Kouassi Konan, a annoncé la fixation du prix du kilogramme de cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, à 700 FCFA pour la campagne principale 2017-2018 contre 1.100 FCFA pour l’exercice précédent.

Ce prix minimum garanti était très attendu des producteurs, en particulier depuis l’ouverture vendredi de la 4e édition des Journées nationales du cacao et du chocolat (JNCC).

Les producteurs, habitués ces dernières années à une hausse du prix bord champ qui a atteint 1.100 FCFA pour la campagne principale 2016-2017 (1er octobre – 31 mars) sont depuis durement éprouvés par la crise qui secoue le marché mondial, laquelle a occasionné une baisse à 700 FCFA, à l’ouverture de la campagne intermédiaire (1er avril – 30 septembre).

Si malgré cette baisse, leur revenu, comme souligné par le président du conseil d’administration du Conseil café-cacao, Lambert Kouassi Konan, est passé de 1.565 milliards FCFA en 2015-2016 à 2.013 milliards FCFA en 2016-2017, dans le fonds, leur situation financière n’a pas beaucoup évolué.

C’est justement cette réalité qui explique le thème de la 4e édition des JNCC : « Quelles alternatives pour améliorer les revenus des producteurs de cacao ? ».

Les producteurs de cacao perçoivent moins de 10% du prix d’achat du chocolat des consommateurs des pays industrialisés. 70% de ce prix revenant aux multinationales de « l’or brun ».

Par ailleurs, dans les faits, il est établi que bien souvent, le prix minimum garanti n’est pas respecté par les acheteurs.

Des alternatives à l’amélioration des revenus des producteurs

Les producteurs ivoiriens demeurent depuis toujours à la merci de l’instabilité des cours. Ils sont bien trop peu organisés pour pouvoir espérer faire face aux aléas des prix sur le marché international.

L’interprofession souhaitée et encouragée par l’Etat, tarde à se mettre en place. Les autorités ivoiriennes appellent de leurs vœux une interprofession qui va partir des producteurs aux transformateurs et aux exportateurs.

Cela, assurément, profitera aux producteurs qui verront leurs revenus se fortifier, mais aussi à la Côte d’Ivoire qui tire près de 40% de ses recettes d’exportation de l’économie cacaoyère, laquelle contribue à hauteur de 15% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

Par ailleurs dans la quête de l’amélioration de leurs revenus, les producteurs ivoiriens gagneraient à ne plus n’être que des producteurs, mais aussi des transformateurs voire des exportateurs.

La Côte d’Ivoire a beau être le leader mondial du cacao en termes de volume (40% de l’offre mondiale), mais aussi de qualité marchande avec deux millions de tonnes de cacao produits sur l’ensemble de la campagne 2016-2017, elle ne transforme actuellement qu’à peine plus de 30% de sa production.

RKO
Alerte info/Connectionivoirienne.net

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2 réflexions au sujet de “Les producteurs de cacao en Côte-d’Ivoire grincent des dents à l’annonce du prix du kg à 700fcfa”

  1. Nous devrions tous, tant que nous sommes, avoir honte. FHB a décrété que « le succès de ce pays repose sur l’Agriculture », sans que cette reconnaissance s’exprime de façon minimale à ces pauvres hères qui bûchent et triment dans les plantations. Sans assurance pour leurs vieux jours, sans association à la filière et à la commercialisation, sans garanties pour leurs enfants et leurs avoirs, sans rien. Rien que le plus complet dénuement, la déconsidération, l’exposition aux margoulins des filières d’achat, et les prix d’achat officiel qui sont pire qu’un crachat au visage pour l’effort d’une année de travail acharné. Heureux sommes-nous pendant ce temps au volant de nos rutilantes berlines et 4×4, fiers d’exercer et de toucher des sommes énormes dans le secondaire et le tertiaire, en oubliant que la base de tout le système reste adossée au cacao.

    Que dire des princes au sommet, eux qui vivent à un train d’enfer aux frais du contribuable qui au finish, s’avère être le planteur de cacao ? Pour avoir suivi le GCPND en 2016, je sais les développements qui ont été faits à Paris au siège de la Banque Mondiale sur le point crucial de « la transformation structurelle de l’économie ». Une petite quinte de toux sur les cours du cacao ont montré à quel point de structuration, point il n’y a eu, le pays restant gravement et étrangement depuis 1960 dépendant du secteur Primaire de la façon la plus « primaire » qui soit : on plante, on cueille, on truande le producteur et on vend en sur-margeant. Exactement selon le schéma mis en place par le colon. FHB s’était écrié « on nous a trop volé ». Le schéma demeure seuls, les bénéficiaires ont changé. Paysan Ivoirien Yako !

  2. Les membres du soi-disant « Conseil du Cafe-Cacao » et leurs tentacules lugubres, doivent eux aussi etre millionnaire chacun…. Supposons que cacun gagne au moins 15 frs cfa sur chaque kilo de café et Cacao vendu á l’exterieure….
    Faites vous meme le calcul sur des millions de tonnes de cacao, café, anacarde,caoutchou, cotton,,,,,, vendu á l’exterieure.
    C’est une veritable MAFIA , installée depuis des decennies

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