APA – La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) entend saisir la Cour suprême, pour « casser» la décision de la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle suspendant les activités syndicales dans les lycées et collèges, a annoncé samedi soir, son Secrétaire général, Fulgence Assi, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
« L’Assemblée générale demande également qu’on engage des poursuites judiciaires contre l’État de Côte d’Ivoire pour avoir réprimé nos manifestations avec des bombes lacrymogènes périmées», a également laissé entendre M. Assi, expliquant que « ces bombes lacrymogènes périmées continuent de provoquer des saignements du nez chez nos camarades de la cité rouge».
Poursuivant l’énumération des résolutions qui ont sanctionné ce conclave, dont l’objectif était d’évaluer les acquis de la protestation de son organisation contre la »hausse des frais d’inscription » dans les lycées et collèges, Fulgence Assi a indiqué qu’il a, par ailleurs, été décidé de la « mise en place d’un comité de suivi dans les lycées et collèges pour veiller à la suppression des faux frais d’inscription et la suspension des activités académiques dans les universités publiques jusqu’à la libération de nos camarades incarcérés ».
« 43 étudiants ont été arrêtés à l’issue de nos manifestations des 13 et 18 septembre derniers dont 40 détenus à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan et 3 à la prison de Bassam», a-t-il précisé. M. Assi, qui dit privilégier la voie du dialogue ouverte avec les autorités ivoiriennes depuis le 26 septembre dernier où la FESCI a été reçue par la ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité, Mariatou Koné, a invité le gouvernement au dialogue.
« Nous invitons le gouvernement au dialogue pour ne pas nous contraindre à des actions de masse. Dans un bref délai, si nous constatons que le dialogue n’avance pas, nous aviserons après une Assemblée générale », a-t-il menacé informant toutefois de ce que « les pourparlers avec les autorités gouvernementales se poursuivent ».
Dans la foulée, le Secrétaire général de la FESCI, qui avait été menacé de poursuites judiciaires par la ministre de l’éducation nationale, dit n’avoir « pas encore reçu de notification à cette fin». « Si nous recevons une convocation, nous irons répondre devant les juridictions », a-t-il soutenu.
Depuis le 11 septembre dernier, une crise scolaire oppose la FESCI, la plus grande fédération d’élèves et d’étudiants du pays, aux autorités éducatives. Fulgence Assi et ses camarades protestent notamment contre les frais d’inscription dans les lycées et collèges jugés excessifs, exigent le retour des sessions de remplacement pour les examens à grand tirage, l’augmentation des élèves boursiers et la libération des étudiants arrêtés à l’issue des manifestations.
Deux mouvements de protestation (13 et 18 septembre derniers) autour de cette plateforme revendicative, avaient occasionné des heurts entre policiers et étudiants à Abidjan. Depuis le 26 septembre dernier, un dialogue a été amorcé entre étudiants et autorités gouvernementales à l’effet de résoudre cette crise.
PIG/lb/ls/APA
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