Quand un conseiller de Soro évoque “L’hystérie du Gang de Gon Coulibaly » en Côte-d’Ivoire

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“L’hystérie du Gang de Gon Coulibaly mise à nu: ma réponse à ceux qui nous traitent de bandits”

Une Tribune Internationale de Franklin Nyamsi

Professeur agrégé de philosophie, Paris France

L’habitude de vivre en démocratie ne s’est hélas pas encore installée dans de nombreux esprits en Côte d’Ivoire. Réfractaires à la moindre critique, beaucoup de politiques, de journalistes et même de leaders d’opinion voient dans la moindre remise en cause de leur prétention à détenir la science infuse et la vérité absolue, un crime de lèse-majesté, un indicible opprobre, une insupportable et impardonnable humiliation. Ils bondissent de leurs chaises à la moindre contestation. Jurent leurs grands dieux que cela ne saurait continuer. Promettent et exécutent force représailles en tous genres. Se murent dans l’absence de dialogue et le jusqu’au-boutisme stériles. Une telle propension au silence imposé par la diffusion de la terreur symbolique et réelle dans tous les rangs, fait des citoyens-moutons et des dirigeants-bergers. C’est alors qu’apparaît l’ère de la servitude volontaire que dénonçait excellemment Etienne de La Boétie. La moindre critique déclenche alors le désir de vengeance, et même des pulsions d’épuration, voire de liquidation pure et simple contre ceux qui ont osé remettre en cause l’intangible dogme des puissants du moment. Nous entrons ainsi dans l’ère d’un nouveau gangstérisme politique en Côte d’Ivoire.

En effet, comment ne pas croire que la Côte d’Ivoire serait devenue un pontificat, que dis-je, un califat du RDR lorsqu’on découvre la prose abjecte produite par le sieur Al Séni Dembélé, accompagné des quelques plumitifs erratiques du Journal l’Expression en sa livraison du 25 septembre 2017 ? Le titre même de la Une dudit journal, transformé pour le coup en nouvelle Radio des Mille Collines de l’extrémisme-RDR, en dit long sur ses intentions clairement funestes et criminelles des auteurs : « Attaques répétées contre Ouattara. L’arrogance de la Bande à Soro. Jusqu’où iront Méité, Lobognon, Nyamsi, Konaté Zié ? » On comprend alors que la critique démocratique est assimilée par ce journal à l’attaque militaire. Que la liberté de ton est confondue avec l’arrogance. Que Guillaume Soro, pourtant président de l’Assemblée Nationale de la République de Côte d’Ivoire et 3ème personnalité protocolaire de l’Etat, est ridiculement assimilé à un vulgaire chef de bande, et les membres de sa supposée bande, présentés in fine comme de vulgaires bandits. Ainsi sont désormais présentés par la presse aux ordres du RDR, ceux qui hier encore, étaient présentés par la même presse pro-RDR comme les sauveurs sublimes de la nation !

Une telle dérive langagière, de type hystérique et paranoïaque, vient du sieur Al Séni Dembélé, professeur de français au très douteux niveau de langue, sans doute poussé dans le dos par son ami, collègue et acolyte Ams, dit Amadou Gon-le-petit, lui-même homme de main de monsieur Amadou Gon Coulibaly. C’est donc l’œuvre directe des autocrates extrémistes du régime qui ont mis le RDR en coupe réglée lors de leur dernier simulacre de congrès des 9-10 septembre 2017. Ils méritent évidemment tous une réponse à la hauteur de leur outrecuidance. Et chaque fois quel’Expression nous traitera de bandits, nous répondrons sur le même ton au gang d’Amadou Gon Coulibaly qui s’est donc emparé de ce journal. Du tic au tac. La parole est libérée. Afin que les bases militantes intactes du RDR sachent de quel côté se trouvent leur propre avenir et celui de la Côte d’Ivoire entière : du côté de la liberté, de la réconciliation, de la prospérité et de la stabilité politiques réellement partagées par et pour tous les Ivoiriens, sans exclusion aucune. Du côté du courage d’entreprendre et de l’audace d’espérer qu’incarne le leadership générationnel de Guillaume Soro, si l’on daigne écouter la clameur qui monte inexorablement du peuple de Côte d’Ivoire contre les dérives autocratiques et oligarchiques en cours.

Il s’agira donc dans les lignes qui suivent de déconstruire les thèses – en fait les foutaises – brinquebalantes défendues par le Journal l’Expression sur la dérive antidémocratique suicidaire qui secoue actuellement le RDR, tout en indiquant le cap que Guillaume Soro et ses compagnons de lutte que nous sommes nous fixons : une véritable vision assumée des actes nécessaires au pardon, à la réconciliation et à la prospérité de Tous les Ivoiriens. Un programme infiniment plus riche que la propagande des chiffres macroéconomiques mirobolants qui masquent mal la misère persistante du plus grand nombre des Ivoiriens.

Le faux constat de ceux qui nous traitent de “bandits” depuis de longs mois

Les plumitifs de l’Expression partent d’un constat apparent : les hommes de Soro se livreraient à des attaques en règle contre le Président de la République, Alassane Ouattara. Comment ne pas reconnaître ici la magnanimité du sieur Al Séni Dembélé ? Les attaques, nous dit-il, sont « en règles ». Ce qui veut dire que les compagnons incriminés de Guillaume Soro, demeurent dans le respect des normes de l’expression démocratique. S’il s’agissait d’infractions, pourquoi la justice ne serait-elle pas actionnée pour réparer les torts ? N’est-ce pas la règle du jeu démocratique ? Peut-on reprocher à des citoyens d’exercer l’une des libertés fondamentales garanties par la constitution de Côte d’Ivoire ? A moins de se croire en monarchie absolue et non en démocratie, l’expression de points de vue politiques divergents n’est pas assimilable à une attaque ad hominem. C’est la stricte expression de la liberté des citoyens ! La Côte d’Ivoire, c’est près de 25 millions de citoyens. Et monsieur Dembélé Al Séni, tout comme ses envoyeurs autocrates du pouvoir RDR, devraient prendre acte du fait qu’il y a potentiellement 25 millions de points de vue différents en Côte d’Ivoire, ce qui est le gage du pluralisme démocratique pour lequel beaucoup ont donné sueur, larmes et sang lors des décennies précédentes. Qu’on ne soit donc pas d’accord avec la politique du Président Ouattara et qu’on le dise, c’est plutôt bon signe que mauvais signe pour la vitalité de la démocratie ivoirienne !

Le silence complice de l’Expression d’Al Séni, quand on dézingue du Soro et les Forces Nouvelles…

Mieux encore, évoquons les attaques « hors des règles », dont Guillaume Soro et ses compagnons des Forces Nouvelles ont été l’objet ces dernières années sans que L’Expression ne bouge le petit doigt : où étaient Al Séni et ses journalistes aux ordres quand le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire traitait en termes à peine voilés, le Chef du Parlement ivoirien de fils indigne et de bâtard aux trois pères ? Où était l’Expression quand l’ancien secrétaire général intérimaire du RDR, Amadou Soumahoro, menaçait de mort tout compagnon de Guillaume Soro qui ne s’alignait pas béatement sous ses oukases ? Où était l’Expression quand l’actuel premier ministre de Côte d’Ivoire, Amadou Gon Coulibaly, limogeait sèchement un de ses conseillers, Alphonse Soro, au motif que ce dernier s’était insurgé contre les attaques injurieuses de Marwane ben Yahmed de Jeune Afrique envers le Chef du parlement ivoirien ? Où estl’Expression pour constater que jamais avant l’arrivée d’Amadou Gon Coulibaly à la primature en janvier 2017, le RDR et le pays n’avaient été autant divisés depuis l’installation effective du Président Ouattara au pouvoir ? Où était le journal l’Expression quand les pré-congrès éclatés du RDR ont servi de prétextes à de nombreux cadres de la direction de ce parti pour se défouler à cœur joie et fougueusement contre Guillaume Soro et ses compagnons de lutte ? Où était le journall’Expression quand le régime RDR, notamment à compter du départ de Guillaume Soro de la tête du gouvernement en 2012, mettait en œuvre la plus violente épuration de cadres politiques jamais subie par les Forces Nouvelles, qui sont depuis lors passées progressivement de 9 ministres à 0 ministres dans le gouvernement ivoirien ? Où était l’Expressiond’Al Séni Dembélé quand Guillaume Soro, avec la complaisance tacite du Président Ouattara, était écarté de longue date de la gestion intérimaire du RDR comme il l’a été de l’organisation du dernier congrès tant querellé ? Où était le journal d’Al Séni quand de nombreux sécurocrates extrémistes du RDR s’empressaient d’attribuer sans le moindre début de preuves, les troubles sécuritaires ivoiriens de janvier et mai 2017 à Guillaume Soro, multipliant force notes de renseignements mensongères et faux complots abracadabrantesques pour semer la discorde entre le Chef de l’Etat et le Chef du parlement ? Un journal qui se contente de monter en épingle les conséquences des dissensions politiques au lieu de commencer par en étudier les causes est une feuille de chou de la pire espèce : c’est un objet de pure propagande politicienne et non d’édification citoyenne.

Le ministre Méité Sindou n’a fait que dire la vérité!

Le Journal L’Expression se focalise ensuite sur l’interview récente accordée par Méité Sindou, ex-Secrétaire national à la bonne gouvernance et aux renforcements des capacités, pour nous taxer de bandits, au motif que « Méité Sindou dégaine et dézingue à tout va ». On présente au passage le ministre Méité Sindou, non pas comme un citoyen qui s’exprime, mais comme un pistolero, un bandit qui flingue. On présente la prise de parole d’un digne cadre de ce pays comme une prise d’armes. Histoire de justifier la soif de vengeance qu’on veut attiser contre lui et tous les compagnons et collaborateurs du Chef du parlement ivoirien. On veut criminaliser la liberté de parole de Méité pour pouvoir ensuite le traiter comme un vulgaire criminel. Qui ne voit pas la monstruosité rampante de ce régime ? Pourtant, qu’a-t-il dit de faux, Méité Sindou ? Le journal l’Expression lui-même reconnaît que « Guillaume Soro a bel et bien été invité au Congrès du RDR ». Or, c’est précisément ce que Méité affirme et dénonce ! On ne peut pas inviter un cadre de l’envergure historique de Guillaume Soro « comme tout le monde » ! La preuve : a-t-on eu besoin d’adresser une lettre d’invitation au Président Alassane Ouattara, alors même qu’il était supposé ne plus avoir la moindre fonction à la tête du RDR en vertu des dispositions de la Constitution de 2000 ? Quand on t’invite dans ton propre parti alors que c’est toi qui devrait être au cœur de son organisation, c’est qu’on t’en a de fait écarté ! Quand le ministre Méité Sindou rappelle que Guillaume Soro n’a été ni en aval, ni en amont, associé à l’organisation de ce congrès, le journal d’Al Séni lui fait valoir l’allégation du Premier Ministre Gon Coulibaly selon qui Guillaume Soro a été invité à une réunion à deux jours du Congrès « comme tout le monde ». N’est-ce pas précisément ce que dénonce à juste titre Méité Sindou ? Un congrès d’un parti républicain et démocratique se prépare-t-il à deux jours de sa tenue ? Et mieux encore, le journal d’Al Séni confirme bien que « Le Président (Ouattara) a porté à la connaissance de la direction du parti toutes les informations relatives au congrès ». N’est-ce pas précisément la preuve de ce que dénonce Méité Sindou, à savoir cette propension non-démocratique du désormais Président d’honneur du RDR à décider de tout, tout seul, à nommer et déposer qui il veut comme il veut, et à mettre les hauts cadres et bases de ce parti devant les simples faits accomplis ? Comment peut-on dire qu’on est dans un parti démocratique si c’est à deux jours du Congrès que la haute direction du RDR doit recevoir les directives à exécuter du Chef de l’Etat, qui entre temps s’était officiellement retiré de la direction dudit parti ? La notion d’autocratie est le terme scientifique le plus approprié pour décrire cette manière de faire, n’en déplaise aux esprits moutonniers.

La purge accélérée des Forces Nouvelles sous la jalousie de Gon Coulibaly et ses pareils

Quand L’Expression rappelle les critiques des soroïstes envers le RDR, comment ne pas s’étonner qu’à aucun moment ce journal ne les examine pas dans le fond, se contentant de les condamner a priori, uniquement parce que ce seraient des outrages, des crimes de lèse-majesté envers le Président Ouattara ? Lorsque l’ex-député Konaté Zié a demandé au Président Ouattara d’être un père juste, n’était-ce pas sur la base de faits indiscutables ? A l’époque dauphin constitutionnel et Président de l’assemblée nationale issu du RDR, Guillaume Soro n’avait aucune fonction essentielle dans son propre parti, le RDR. A qui la faute ? Demeuré Président de l’Assemblée Nationale pour un second mandat depuis janvier 2017, Guillaume Soro a été maintenu au rang de militant lambda de son parti politique : est-ce normal pour le 3ème personnage de l’Etat et second personnage protocolaire de l’Etat issu du RDR ? Konaté Zié s’est basé sur les faits tangibles et apodictiques de l’épuration des cadres des Forces Nouvelles de l’appareil d’Etat RDR. Qui peut les contester ? De 9 ministres autrefois à 0 ministre aujourd’hui. Quand Félicien Sékongo, secrétaire général de l’Amicale des Forces Nouvelles souligne le repli ethnocentrique du RDR, n’est-ce pas ce que confirment bien des faits ? On a vu le ministre Hamed Bakayoko dire en plein Odienné que les citoyens du Nord devaient obéir aveuglément au Président Ouattara. On a vu le Premier Ministre Amadou Gon se présenter comme l’esclave du Président Ouattara. On a vu le Secrétaire général intérimaire du RDR, Amadou Soumahoro proclamer qu’après Dieu en Côte d’Ivoire, venait Alassane Ouattara. Et tout le monde a vu les nominations des principaux responsables du RDR concentrées dans les mains des seuls nordistes de naissance ou par alliance. Toutes choses qui connotent objectivement une volonté manifeste chez certains caciques du RDR de prendre les nordistes ivoiriens en otage. En quoi Félicien Sekongo, pourtant lui-même originaire du nord, a-t-il inventé le thème de la dérive ethnocentrique du RDR ? N’est-ce pas plutôt un mérite qu’on devrait mettre au compte du patriotisme républicain de Guillaume Soro et ses compagnons ? Et quand le député Alain Lobognon – encore un valeureux cadre de ce pays qu’Al Séni traite de bandit – lance l’Alliance du 3 avril pour le Pardon et la réconciliation, à la suite du discours historique du Président Guillaume Soro, n’est-ce pas parce que selon les rapports conséquents de la CDVR, de la CONARIV et du PNCS, mais aussi l’enquête internationale de la Commission des Affaires Etrangères du parlement français, la réconciliation est objectivement inachevée et même bloquée en Côte d’Ivoire ? A aucun moment, les journalistes de l’Expression ne vont aux faits dénoncés par les collaborateurs de Guillaume Soro. Ils s’en tiennent à la tentative de les museler par l’intimidation régnante. Quelle presse naine d’esprit !

Al Séni Dembélé: un affreux ventriloque ingrat et déloyal

On en vient donc sur la base de cette logique de l’intimidation à présenter la ministre Affoussy Bamba, le député et ex-ministre Alain Lobognon, l’ex-député Konaté Zié, et votre serviteur, le professeur Franklin Nyamsi comme « ceux qui trompent Soro ». En quoi donc, puisque les faits objectifs plaident pour la légitimité de nos critiques ? Monsieur Al Séni se croit-il tellement intelligent – lui dont nous avons souffert de corriger la prose indigeste – qu’il comprend mieux ce que le Président Guillaume Soro devrait faire que l’intéressé lui-même ? Ainsi le journal d’Al Séni estime que nous ferions passer GKS pour un homme « capable d’effectuer des voyages sur Mars sans navette spatiale ». Voici donc un manchot qui veut prendre son courage à deux mains ! Comment un tel délire peut-il émaner d’un Al Séni qui doit la survie de son journal l’Expression à l’aide désintéressée et récurrente que Guillaume Soro lui a octroyée par le passé ? Comment Al Séni , dans sa vile pleutrerie de profiteur, peut-il oublier que c’est parce qu’il est à la fois Directeur de cabinet et Chargé de la Communication auprès de Madame Masséré Touré à la Présidence de la République qu’il nous sert tous ces canards aujourd’hui ? Comment Al Séni peut-il avoir vendu son âme au mensonge éhonté uniquement parce qu’on lui aurait promis le ministère de la culture ou le ministère de la communication, et au nom d’une bourse présidentielle accordée à ses enfants pour étudier aux Etats-Unis ? Suspendu aux gargouillements de son ventre, le sieur Al Séni sert les vilaines besognes du gang d’Amadou Gon Coulibaly et ne se rend même pas compte que si les compagnons aujourd’hui limogés de Guillaume Soro étaient d’aussi basse extraction morale que lui Al Séni Dembélé, ils se seraient, justement, tous prosternés devant le veau d’or de l’heure pour sauver leurs strapontins ! Or donc, les compagnons de Guillaume Soro savaient bien qu’on pourrait abusivement les limoger et les jeter hors de l’administration Ouattara. Mais ils ont préféré vivre dans la vérité, la justice et la liberté, plutôt que dans le mensonge, l’ingratitude et la servitude ! N’est-ce pas le plus grand des mérites que d’accepter de perdre des avantages et privilèges au nom d’un idéal juste et partagé par la majorité de ses concitoyens ?

Le courage de la vérité: notre marque déposée contre la lâcheté du gang de Gon Coulibaly

Ainsi, le journal d’Al Séni, reprenant les éléments de langage dictés par le gang d’Amadou Gon Coulibaly, nous traite de « Kamikazes politiques », « nombrilistes aveugles », « sans programme économique, social et politique crédible pour porter GKS au pouvoir » ? Voyons : pour être prêts au sacrifice suprême, admettons donc que les compagnons de Guillaume Soro ne sont pas des esclaves du ventre ! Ce sont des citoyens mus par le courage de la vérité, cette parrhêsia dont parlait Michel Foucault dans son Herméneutique du Soi. « Nombrilistes aveugles », nous ? Etonnant, de la part d’un gang d’Amadou Gon dont la presse a longuement présenté Guillaume Soro comme « Le sauveur », « Celui qui a tiré le pays des griffes du tyran », « Un homme d’Etat accompli », quand il quittait la tête du gouvernement ivoirien en mars 2012. Où étaient ces grandes gueules de céans quand il fallait prendre en main la terrible tâche de l’installation effective du Président démocratiquement élu, Alassane Ouattara, au pouvoir en 2010-2011 ? Pourquoi n’a-t-on pas confié le gouvernement des heures de braises aux prétendus capables et brillants technocrates d’aujourd’hui ? Où étaient tous ces nouveaux gueulards quand il fallait se dresser devant le destin et soutenir la démocratie contre la dictature qui l’abolissait ? « Sans programme économique, social et politique crédible pour porter GKS au pouvoir », nous dit le gang d’Amadou Gon ? Comme si nous en étions à la campagne présidentielle 2020 ! Comme si Guillaume Soro s’était déjà porté candidat à cette élection ! Comme si la persistance du chômage massif de millions de jeunes, la crise des structures sanitaires et sociales, la misère de masse des étudiants et paysans ivoiriens, la crise sécuritaire récurrente et l’endettement accéléré de la Côte d’Ivoire étaient les gages d’une technocratie triomphante et utile à ce pays ! Quelles fonctions étatiques, en dehors de la Présidence de la République, Guillaume Soro n’aura-t-il pas occupées avec brio dans ce pays pour qu’on doute un seul instant de sa capacité à impulser un véritable renouveau pour son peuple s’il parvenait un jour aux charges suprêmes de la République ? Loin de diviniser Guillaume Soro, sa génération et les citoyens avertis de Côte d’Ivoire savent que justement par son humilité et sa serviabilité, il est de loin le meilleur CV politique de l’après-Ouattara-Bédié dans ce pays.

Un minus risible nommé Bernard Kra…

J’en viens à présent pour finir, à la démonstration hasardeuse tentée par un certain Bernard Kra qui croit avoir maîtrisé la stratégie de Guillaume Soro… Encore un de ces jeunes ingrats qui se refont une vie sous les miettes du gang d’Amadou Gon, après avoir ratissé tous les râteliers disponibles. L’apprenti-sorcier Bernard Kra nous dit que Guillaume Soro aurait tenté successivement et sans succès, une OPA sur le RDR de Ouattara, le PDCI-RDA de Bédié, le FPI de Gbagbo, avant de se rabattre sur la tentative de diviser le RDR. Où sont donc les preuves de ces tentatives alléguées ? On a beau chercher dans l’article de notre scribouillard, on n’en trouve aucune. Vouloir la démocratie interne et la fin de la dictature oligarchique quotidienne au RDR, demander que soient libérés nos frères emprisonnés de l’autre camp pour décrisper le pays, est-ce vouloir prendre le pouvoir au RDR ou est-ce plutôt rendre le pouvoir aux militants du RDR, imprudent monsieur Kra ? Développer avec le leader du PDCI-RDA une amitié sincère, loyale et sans fausse promesse comme le fait Guillaume Soro, est-ce la même chose qu’applaudir l’Appel de Daoukro avant l’élection de 2015 et le maudire après cette élection, comme le font tous les membres du gang d’Amadou Gon Coulibaly au RDR ? Est-ce Guillaume Soro qui a envoyé les gens du gang d’Amadou Gon hurler à travers le pays que le RDR n’avait rien promis au PDCI-RDA ? Et quant au FPI, est-ce l’étouffer que de l’inviter comme le fait Guillaume Soro à participer pleinement à la réconciliation nationale, à assumer sa part de repentance, de pardon afin de participer à un nouveau contrat sociopolitique ivoirien résolument débarrassé de la gangrène ethniciste qui ronge de nouveau le RDR ? Bernard Kra, sous les instructions mal avisées du gang qu’il sert, reproche finalement à Guillaume Soro et ses compagnons d’incarner « la conscience critique du RDR », au lieu de renoncer à la critique pour se ranger tels des moutons de Panurge derrière le diktat d’un seul homme. N’est-ce pas plutôt un mérite pour nous que de dire ce que nous pensons à une époque où certains se sont réfugiés dans l’inhibition, l’autocensure, la terreur rentrée et le larbinisme, comme le très risible Al Séni Dembélé et ses pareils ? Pauvre Kra, pris dans son propre piège… Et patatras !
Que ceux qui en douteraient encore se le tiennent pour dit : nous ne laisserons prospérer aucune forfaiture, aucune imposture contre la vérité de l’Histoire et l’espérance de la Côte d’Ivoire. Le gang du sieur Amadou Gon peut nous traiter de bandits quand il le voudra : nous lui répondrons pied-à-pied, et le peuple seul jugera, en dernière instance, les prétentions de tous à servir sa juste cause. La liberté, comme l’a dit le Président Guillaume Soro, n’a pas de prix. On ne l’achète surtout pas avec du pain beurré à la sardine. On ne l’achète pas en faisant des militants du bétail d’affichage pour inauguration de chrysanthèmes. Notre liberté n’est ni à acheter, ni à vendre à coups de millions, de postes promis ou de nominations complaisantes. Nous sommes les héritiers de l’Afrique de l’effort, de la créativité et de l’audace. Et cette Afrique est en marche vers son apothéose en Côte d’Ivoire. A ce rendez-vous historique, avec Guillaume Soro, nous serons. Plaise à Dieu, plaise au peuple de Côte d’Ivoire et plaise à Guillaume Soro lui-même !

Paris, France, ce 26 septembre 2017

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4 réflexions au sujet de “Quand un conseiller de Soro évoque “L’hystérie du Gang de Gon Coulibaly » en Côte-d’Ivoire”

  1. Je ne vois pas ce que Soro a à gagner à laisser proliférer ce genre de balivernes venant de ses proches. Et pourtant, c’est quelqu’un que je caractérisais autrefois comme un bon élève de la RealPolitik. Je ne vois pas en quoi la poursuite effrénée de la confrontation directe avec le RDR et le PM actuel peut servir ses propres intérêts pour ses futures ambitions. Mais bon…Nous, on observe seulement…

  2. Non non n’observe pas, fais nous de la bouffonnerie c’est là-bas tu excelles!

  3. Toi la tranny prostituée comme toute bonne fille bété tu es la boufonne de qui ? Ah, j’oubliais…Du vendeur de maïs ou d’huile du quartier comme ta génitrice et sa génitrice le faisaient avec joie leurs jambes ouvertes….Ou bien, du pseudo-woody à La Haye qui a pissé chaudement dans ses petites culottes à sa capture ? Hmmm ? On te comprend…Attardée bété (Quelle redondance !)

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