Côte-d’Ivoire: Mangou expose les divergences des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sous Gbagbo

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Durant sa première journée de déposition devant la CPI, l’ex chef d’état-major de Laurent Gbagbo a étalé au grand jour les divergences entre les principaux commandants des Forces de de Défense et de Sécurité de Côte-d’Ivoire (FDS).
En effet, à côté d’un chef [Dogbo Blé] de la garde républicaine qui ne respectait aucune hiérarchie, le général Philippe Mangou a avoué qu’il soupçonnait les commandants de la gendarmerie (Kassaraté) et de la police (Bredou), de jouer à un double-jeu, à un «jeu pas franc».
Longuement questionné par le procureur adjoint sur ses rapports avec ses principaux adjoints dans l’Armée, Philippe a avoué avoir demandé au président Gbagbo, de démettre les commandants de la gendarmerie et de la police. «Oui, il a y eu des moments de fortes frictions entre Kassaraté, Bredou et moi».
Selon les témoignages de l’ancien chef d’état-major, sur les 15 000 éléments que comptait la gendarmerie, Kassaraté rechignait à fournir plus de 500 pour les combats. Pareil pour le commandant de la Police, incapable de libérer plus de 1250 éléments sur les 20.000 que la police comptait.

Sylvie Kouamé, Connectionivoirienne

L’ex-chef de la garde républicaine sous Gbagbo « ne respectait personne » après sa nomination (Général Philippe Mangou)

Anselme BLAGNON

L’ex-commandant de la Garde républicaine ivoirienne (GR), le général Dogbo Blé « s’est vu pousser des ailes et ne respectait personne », après sa nomination en 2002, a révélé lundi le général Philippe Mangou, chef d’Etat-Major de l’armée sous Laurent Gbagbo, au premier jour de son audition à la Cour pénale internationale (CPI).

« Nommé commandant militaire du palais présidentiel en 2002, (Dogbo Blé) s’est vu pousser des ailes au point d’arrêter en 2010 des anciens comme le général Abdoulaye Coulibaly (président du conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale », a déclaré le général Mangou, à la barre, où il comparait en tant que témoin du bureau du procureur.

Faisant une déposition contre l’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Goudé, Phippe Mangou a soutenu que le général Dogbo Blé qu’il a présenté comme un homme « intelligent et effacé » avant cette période « ne respectait plus personne ».

Le comportement du général Blé « n’était pas dicté » par l’ex-président Laurent Gagbo, a-t-il précisé, expliquant que cette prise d’air serait lié à « sa fonction » qui l’a « mis sur son piédestal ».

Interpellé après la chute de M. Gbagbo, le général Dogbo Blé a écopé de plusieurs peines de prison pour des assassinats liés crise politico-militaire qu’a traversée la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.

Il avait déjà été condamné à la prison à vie dans le cadre de l’assassinat de l’ancien président Robert Gueï, à 20 ans pour atteinte à la sûreté de l’Etat dans le premier procès de Simone Gbagbo, l’ancienne première Dame et à 18 ans pour complicité de meurtre dans le procès dit des disparus du Novotel.

Laurent Gbagbo, 72 ans et l’ex-leader jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, 45 ans sont poursuivis pour leurs présumés rôles dans la crise postélectorale ivoirienne (novembre 2010-avril 2011) qui a fait environ 3.000 morts.

Les anciens chefs de la police et de la gendarmerie « n’ont pas joué franc-jeu », selon l’ex-chef de l’armée

Manuella YAPI

L’ex-chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne, le général Philippe Mangou, a accusé lundi ses collaborateurs de l’époque, les généraux Edouard Kassaraté de la Gendarmerie et Bredou M’Bia de la Police, de n’avoir pas « joué franc-jeu » pendant la crise postélectorale, lors de son audition au procès de l’ancien président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI).

Les anciens chefs de la police et de la gendarmerie « n’ont pas joué franc-jeu », a affirmé le général Mangou, relevant avoir eu des « moments de frictions » avec eux parce qu’ils « ne voulaient pas (lui) fournir d’effectifs » pour les opérations.

Il a souligné que « sur un effectif de 15.000 gendarmes, le général Kassaraté (lui) donnait un effectif disponible de 500 » hommes, quand le chef de la police lui en donnait « 1.250 » sur « 20.000 » policiers.

« Le président Gbagbo lui-même, sentant cette supercherie, me demandait si j’avais confiance » en eux, a poursuivi Philippe Mangou, disant avoir proposé à l’ex-chef d’Etat de les remplacer, après qu’il lui a plusieurs fois posé la même question.

Le général Kassaraté et le général Brédou « n’ont pas été francs avec nous », a-t-il insisté, estimant que ses anciens collaborateurs « surfaient sur un fil à la recherche d’une terme ferme ».

Pendant son audition en mars à La Haye, Edouard Kassaraté a évoqué un « malentendu » entre lui et Philippe Mangou, qui a considéré son refus de mettre des élèves gendarmes à sa disposition comme un « acte de désobéissance ».

L’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, est jugé pour crimes contre l’humanité commis pendant la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a officiellement coûté la vie à au moins 3.000 personnes.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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