Promouvoir le pardon, la tolérance, la réconciliation, la cohésion, ainsi que toutes les valeurs sociales entre populations, pour une paix durable, dans une Côte d’Ivoire unie, solidaire et réconciliée avec elle-même.
Telle est la mission que veut accomplir la fédération nationale des Confréries Dozos de Côte d’Ivoire (Fenacodoci). L’annonce a été faite, le 23 septembre 2017, au cours d’une conférence de presse, à Abobo Agnikro, par son président, Dosso Sory. En présence de plusieurs chefs Dozos venus de diverses localités du pays.
Selon lui, la campagne de sensibilisation a démarré depuis 2016. « Depuis un an, plusieurs équipes de la Fenacodoci appuyées par le collectif des chefs traditionnels et de communautés, sillonnent le territoire national. Elles se sont rendues dans des campements, des villages et des villes, et ont rendu visite à des familles, pour leur parler de paix, de tolérance et de réconciliation.
Cette tournée a permis d briser le mur de méfiance qui s’était installé entre certaines populations et la confrérie de Dozo, depuis quelques années auparavant, du fait de la crise qu’a traversée le pays », a-t-il souligné. Précisant que la première phase de cette tournée de sensibilisation s’est faite dans les 11 départements du Grand Ouest, mais aussi, dans la région du Sud-Comoé, l’Indénié-Djuablin, le worodougou, le Poro. Il a en outre invité les populations ainsi que tous ceux qui se réclament de la confrérie des Dozo, à pérenniser cet acquis. « D’autres tournées sont encore prévues. Notamment dans le Gontougo et le Bounkani où persistent des conflits agriculteurs-éleveurs », a-t-il annoncé.
Il a toutefois, l’appui institutionnel, matériel et financier de l’Etat, et des institutions internationales, afin de rehausser la portée de leur message, auprès des populations. Connus par le passé, comme des chasseurs traditionnels, pacifiques, et intègres, les dozos, ont été de plus en plus, pointés du doigt, à tort ou à raison, comme acteurs, durant la grave crise qui a secoué la Côte d’Ivoire de 2002 à 2011. Ce qui a terni leur image auprès d’une partie de la population. A travers cette tournée, la Fenacodoci, qui a vu le jour en 2011, entend au dire de son président, redorer également, le blason de la confrérie.
CASIMIR DJEZOU
Ils sont dans leur logique même si celle-ci est aux antipodes de la rationalité qu’impose le monde moderne : réparer ce qui a été « gâté ». Déjà, on les a vu à l’œuvre sur une vidéo abondamment relayée sur internet, essayer de ressusciter un gendarme qu’ils ont allègrement égorgé dans une ambiance colorée des plus festives. Echec, n’est pas Jésus Christ qui veut pour intimer l’ordre à un Lazare en pleine décomposition de se lever, et qu’il revienne à la vie aussitôt. De ce côté là, la leçon est rentrée et je le dis pour ceux qui exigeraient d’eux la réparation de leurs tors. Ressussiter, ils savent pas faire.
Alors que reste t-il à nos « guerriers de la lumière » ? Beh, réparer ce qui humainement et rationnellement possible. Ce qui serait pas mal aussi c’est qu’ils admettent n’avoir pas été dans la lumière, parce qu’utilisés, chosifiés et exploités pour déchirer le tissu national, déjà bien moins solide que leur bogolan. Parce qu’en l’absence de cette reconnaissance explicite, je crains fort que ne subsiste une forte suspicion sur leurs motivations, et le nouveau tour de manège dans lequel ils sont embarqués : le chef du groupe se nomme Soro. De là à conclure qu’ils sont en mission pour le PAN dont le nouveau credo est « la réconciliation », il n’y a qu’un pas qu’on peut vite franchir.