Avant d’exposer les raisons pour lesquelles, le parti unifié appelé de toutes ses forces par Monsieur Konan Bédié, participe de la pollution politique en Eburnie, car il contient les germes de la compromission et de la soumission, intéressons-nous d’abord à cet étrange et curieux manège qui s’est déroulé cet été à Paris. On y a assisté à un ballet bizarre de notables politiques, du moins se réclamant comme tels, dans la demeure parisienne de Monsieur Konan Bédié. Il recevait essentiellement des individus issus de la rébellion, qui naguère avaient contribué à sa chute, car ils l’accusaient d’être le père de l’ivoirité, donc xénophobe.
Les cadres de son parti, le PDCI, médusés, ne comprenaient pas cette boulimie de leur chef, de ne recevoir que des anciens rebelles pour lesquels on peut se demander, s’ils ont effectivement tourné le dos à ce seul moyen d’ascension sociale et politique dont ils se sont tant servis ; c’est à dire la violence. Certaines personnes estampillées PDCI, membres du bureau politique dudit parti vivant à Paris, ont fait en vain le pied de grue pour n‘être jamais reçues par leur président. Pour les calmer, il leur a promis d’attendre la célébration de l’anniversaire de son appel controversé du 17 septembre 2014 de Daoukro. Le temps ne ment jamais, ne triche surtout pas. Finalement la date fatidique du 17 septembre 2017 a fini par arriver. Et là, la lumière tant attendue n’a pas jailli pour éclairer le flou qui entoure la candidature du PDCI pour 2020.
Voici quelques extraits de son discours du 17 septembre 2017 qui suggèrent que Bédié vit dans une Côte d’Ivoire imaginaire. « Je me suis engagé à faire (…) que ce pays retrouve la paix…, (…) La mise sur pied du RHDP a donné à notre pays, un outil politique pour lui assurer la paix et le retour à une situation normale dont les effets bénéfiques se font sentir. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est revenue dans le concert des nations… allons au parti unifié pour la survie du RHDP ». Les propos sont demeurés vagues quant à un éventuel candidat étiqueté PDCI pour 2020, soutenu par les autres membres de ce conglomérat baptisé RHDP, créé pour satisfaire les bas instincts de ses membres.
La pérennité du RHDP pour continuer de manger.
Le discours de Monsieur Konan Bédié ne présente aucune perspective pour le pays, à part la survie du RHDP, or d’après Ibrahim Bacongo Cissé, cette structure RHDP qui gouverne actuellement le pays, a acquis le pouvoir pour manger et grossir. Manger et manger, se goinfrer et encore se goinfrer, au point d’en perdre toute raison. Comportement résumé par Ndam N. Nzoméné dans Cameroonvoice en ces termes.
« Côte d’Ivoire; Nous sommes au pouvoir pour manger. (…).Pas besoin d’être un exégète (…), pour comprendre que l’essentiel de la mission des hommes et femmes qui dirigent la Côte d’Ivoire depuis 2011 consiste à la manducation. Or, quand un homme en vient à tout réduire au simple fait de manger, c’est qu’il a renié son humanité et sombré dans l’animalité et son corollaire, la férocité. Nul doute, qu’à l’allure où sont partis les mangeurs d’Abidjan, se débarrasser d’eux et se réapproprier sa liberté et ses droits sera pour le peuple ivoirien une entreprise de l’ordre de la gageure. »
Par ailleurs son intervention appelle quelques autres observations et remarques, notamment sa perception de la paix dans le pays, le rôle de Soro Kigbafori, celui des prisonniers politiques, et aussi l’énorme gâchis de 2015, alors que son parti par le biais de Konan Banny se trouvait aux portes du pouvoir d’Etat, en l’absence du FPI injustement désorganisé, Monsieur Bédié a tout fait capoter par un appel inopportun dit de Daoukro.
La perception illusionniste de la Paix par Monsieur Bédié !
En quoi consistent les actes posés par Bédié pour l’avènement de la paix dans le pays depuis 2011 ? Néant. Cependant, il s’est mué en chantre de la paix, mais de quelle paix parle-t-il ? Celle qui introduit Soro Kigbafori, son nouvel allié ou son ancien bourreau dans le jeu politique classique, en absolvant d’un trait tous ses crimes ?
Examinons et confrontons brièvement quelques cas qui contredisent les louanges chantées par Monsieur Bédié.
D’abord, les mutineries à répétition. Des voyous se prévalant du titre de soldats de l’armée ivoirienne, en contradiction avec la discipline militaire, attaquent et rackettent l’Etat qu’ils sont censés défendre. Ils réclament en rançons des millions de francs. Le pouvoir RHDP auquel le PDCI est associé selon Bédié, paie sans rechigner.
Puis, les coupeurs de route. Des malfrats, des bandits de grand chemin, tuent et rançonnent sur les routes du pays surtout dans le Nord. Voyager le jour comme de nuit constitue une gageure.
Ensuite, les microbes, produits des rébellions successives. Des enfants qui, faute d’avoir eu la possibilité de s’instruire, pour s’insérer dans la société, de réfléchir par eux-mêmes, ne connaissent qu’un seul moyen pour subsister. Assassiner pour subvenir à leurs besoins primaires. Ils tuent même des représentants des forces de l’ordre, (Policiers; Douaniers…) sans que ces bourreaux ne soient arrêtés ni inquiétés.
Les détentions illégales d’armes : Soul to Soul. Arrêtons-nous sur les quantités d’armes détenues par des individus peu recommandables, comme ce Souleymane Kamagaté alias Soul to soul, l’ombre dit-on, de Soro Kigbafori.
Que Bédié puisse sans sourciller, prétendre vivre dans un pays où la paix règne relève d’une totale hérésie. Au fait, que devient ce trafiquant d’armes, est-il en prison ? La faiblesse visible de l’Etat de ne pas sévir dans ces circonstances, encourage les malfrats de tout acabit. Et pourtant quand il faut battre des étudiants qui se plaignent à juste titre d’une escroquerie organisée par Kandia Camara basée sur des droits d’inscription iniques et injustifiés, là, le pouvoir du RHDP sait se montrer intraitable.
Le trafic de faux médicaments. Dans le décor idyllique du pays pacifié que peint Bédié, et qu’il est sans doute le seul à percevoir de cette manière, on pourrait, rappeler le trafic de faux médicaments, en passe de détrôner le marché de la drogue. La classe dirigeante à laquelle il appartient ne connaît pas ce problème, car au moindre éternuement, ils viennent se soigner en occident, laissant les hôpitaux de leur pays dans la misère.
Les prisonniers politiques. Il clame que « (…) Certains de nos (ses) frères sont toujours en exil », on pourrait ajouter pour sa gouverne, et pleins en prison en Côte d’Ivoire même, où ils sont détenus dans des conditions inhumaines. Bédié soutient que le PDCI est associé au pouvoir RHDP, il en résulte donc qu’il est comptable de ses actes. Nulle part cependant, il ne lance d’appel pour la libération de ceux dont il se réclame hypocritement de la même fratrie. Nulle part, ne transparaît une once de critique de la gestion calamiteuse de ce pouvoir. Et pourtant il en sortirait grandi.
Soro Kigbafori la nouvelle inspiration de Bédié.
Dans ce discours on découvre gêné et peiné, à la limite de l’incompréhension, l’importance qui y est accordée à Soro Kigbafori, notamment. « Monsieur Soro Kigbafory Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale représenté par Madame le ministre Affoussiata Bamba-Lamine, » Pour quelle raison cet hommage appuyé à Soro Kigbafori ? La surprise s’accroit davantage, quand on apprend qu’il est représenté par dame Affoussiata Bamba-Lamine qui ne possède aucune qualité pour remplacer le président d’une assemblée nationale dont elle n’est même pas membre. Pour plaire et être agréable à son nouvel allié ou ami, le Président Bédié n’hésite pas à s’adresser à lui en ces termes : « Mesdames et messieurs, représentant le mouvement des Soroïstes ».
Le seul mouvement reconnu et revendiqué par Soro Kigbafori, d’ailleurs il en a écrit des livres et articles, aidé en cela par son griot et roquet Nyamssi alias Nyamssot, c’est le mouvement de la rébellion qui a semé le chaos, la mort et la famine dans le pays. Les ivoiriens, qu’ils soient du nord ou de l’ouest, du sud ou de l’est, n’ont pas oublié les affres créées par Soro et ses sanguinaires. La situation n’a guère évolué depuis. Les ivoiriens dans leur majorité savent également que Soro Kigbafori est tributaire du crimes de masse pour son élévation sociale et politique actuelle. Est-ce à cette frange criminelle que s’assimile le mouvement des Soroïstes ?
Dans ces derniers temps, Soro Kigbafori fait dans le religieux, s’adresse aux musulmans, aux catholiques, aux juifs, aux bouddhistes…, cite des passages bibliques, appelle à l’humilité, au bannissement de l’arrogance. Cette grâce soudaine et sans doute feinte, a dû peut-être toucher le Président Bédié qui cherche à réhabiliter Soro Kigbafori. Il ne jure que par lui. Le bon sens exige, pour que ce type (Soro), rejoigne le jeu démocratique, qu’il aille d’abord et avant tout se repentir des crimes odieux qu’il a commis et/ou fait commettre. Sa vraie place se trouve devant la justice ou dans une prison pour y expier ses meurtres, et non à la place que Monsieur Bédié cherche à lui accorder.
La décision solitaire ou l’absence de démocratie au PDCI.
(…). J’ai accepté, en 2015, au prix de nombreux sacrifices de ne pas présenter de candidature au titre de mon parti. (..) Nul n’ignore que cette décision prise par Monsieur Bédié seul, allait contre les résolutions du XIIème congrès du PDCI, et illustre le manque total de démocratie au sein de ce parti. Dans ce « J’ai accepté » tout est résumé. On aurait aimé entendre dire qu’après concertation avec les militants, c’est-à-dire l’ossature, la base en somme du parti, ou après la réunion du bureau politique du PDCI, il a été décidé que… Ensuite, » (…). J’ai accepté de ne pas aller au deuxième tour des élections présidentielles de 2010 car les deux autres (Dramane et Gbagbo) possédaient des armes et moi non », a-t-il confessé. En abandonnant une partie de ses voix au profit de celui qui l’a chassé du pouvoir en 1999 et pour lequel il avait modifié la constitution du pays pour l’empêcher de se présenter, Bédié valide la pérennité de la république bananière. Il a d’ailleurs été remercié par l’ambassadeur de France, M. Jean-Marc Simon, pour cette soumission bienveillante. La liste des défections de Bédié, au moment où on pouvait compter sur lui est longue. Il en est de même des situations qui ont constitué des gâchis pour le PDCI, mais surtout pour le pays à cause des positions équivoques de Monsieur Bédié.
Exemple : Le cas de Monsieur Konan Banny.
A l’occasion des élections de 2015, les portes d’accès au pouvoir d’Etat semblaient grandement ouvertes au PDCI en l’absence du FPI.
Le peuple s’est lassé d’une gestion médiocre, fondée sur une gouvernance clanique appelée abusivement rattrapage ethnique, en ce sens que nos parents du nord ont été eux-mêmes floués par le pouvoir en qui ils avaient placé tant d’espoirs. Ils n’ont eu que leurs yeux pour pleurer après avoir été trahis par Dramane Ouattara. Il leur promettait monts et merveilles quand il les manipulait afin qu’ils le portent au pouvoir. Il y est parvenu. Les intellectuels du RDR, (M. Bamba A. Souleymane – R. Banchi – Sékou Oumar Diarra et Pierre Soumarey etc.), dénoncent comment Dramane, une fois installé au pouvoir a fait venir du monde entier, les membres de sa famille biologique et ses amis, pour leur confier des postes, pour lesquels, certains ne sont pas ou peu qualifiés, pour percevoir de réels et colossaux émoluments.
Le canari pour aller chercher de l’eau à la source est tombé de la tête de Bédié, et s’est fracassé ; (il a été renversé). La coutume exige que dans de telles conditions le coupable soit disqualifié et remplacé. Konan Banny a décidé, voyant le navire en perdition, de le sauver en se présentant aux présidentielles de 2015. Parmi les postulants, il paraissait le plus apte. Il a d’ailleurs montré assez de courage pour affronter Dramane Ouattara.
Bédié a compris qu’on ne voulait pas de lui Bédié. Car on ne peut pas être et avoir été. Mais peut-être que le peuple désirait quelqu’un d’autre et pourquoi pas Konan Banny ? Bédié qui, apparemment n’aime pas qu’une tête puisse émerger et dépasser la sienne, a accepté de favoriser l’adversaire Dramane Ouattara, que d’aider et soutenir Banny dont il est proche sur tous les plans. C’est ainsi, pressentant sa probable victoire aux présidentielles, qu’il lui a coupé l’herbe sous les pieds, en lançant son fameux appel du 17 septembre 2014 à Daoukro, en s’adressant à Alassane Dramane en ces termes. » Tu seras ainsi le candidat unique de ces partis politiques pour l’élection présidentielle de 2015 sans préjudice pour les irréductibles qui voudront se présenter en leur nom propre » Le seul but de cet appel était d’empêcher l’émergence de Banny. L’idée aujourd’hui répandue, selon laquelle, le candidat de 2020 devrait sortir du PDCI selon cet accord n’a aucune réalité.
La déclaration du 17 septembre 2014 ne contient aucune contrainte relative à l’alternance de 2020.
En lisant et en tenant compte du contenu de la déclaration de Daoukro de 2014, on découvre que l’importance qui lui est prêtée pour 2020, où le candidat serait issu du PDCI dans le cadre d’une alternance supposée, constitue un leurre. Une convention jumelée du PDCI et du RDR devrait valider cet accord. Bédié savait que cette déclaration n’était qu’une tambouille, destinée à brouiller les données, en conséquence, cette convention n’a jamais eu lieu.
En deuxième lieu, il est énoncé dans celle-ci que les deux partis sauront établir entre eux, l’alternance au pouvoir en 2020. Il s’agit d’une déclaration d’intention qui n’équivaut pas à un contrat. Au moment où Bédié prononçait ce discours, on sent qu’il devait se trouver en position d’infériorité. Le contenu de ce monologue de Bédié, malheureusement ne saurait engager Dramane Ouattara et les siens.
Enfin le discours conclut à la création d’un parti unifié, PDCI-RDR, pour gouverner la Côte d’Ivoire. A supposer que le souhait du parti unifié ait été réalisé, les partis disparaissent, perdent leur personnalité morale au profit de la seule structure RHDP, l’alternance disparaît.
Cependant, si le désir d’avoir un candidat pour 2020 identifié ou étiqueté PDCI, vêt une sincérité et obsède tant Bédié, la logique commande à ce parti de s’affranchir et de cesser de mendier des accords dans lesquels, il joue toujours les seconds rôles, pour ne pas dire de figurants. Hier aux ordres du RHDP, aujourd’hui en voie d’être au service des « Soroïstes ». A quand l’autonomie ? Il serait peut-être temps, si le PDCI veut encore exister, d’oublier les alliances fantoches et de circonstance.
Au point où se trouve le régime de Dramane Ouattara, tout candidat qu’il soit FPI, PDCI ou autre, le battra. L’accord se fera automatiquement et naturellement entre les partis à cet effet. Le peuple a compris qu’ADO solutions n’a été que mirages et désillusions, une parenthèse à ranger aux oubliettes de l’histoire.
Mais, pour que le PDCI ait une chance d’exister, c’est de rompre ce mariage du lapin et de la carpe dans lequel il s’est fourvoyé et y perd toute dignité. A force de courber l’échine, on finit par devenir bossu. Il serait temps, que de nouvelles têtes arrivent sur la scène politique ivoirienne, peu importe leurs partis d’origine.
Tibeu Briga
Mouais!
Longueur proportionnelle au chagrin éternel depuis un certain 11 Avril!
Oui, 2011, l’année de l’année de la libération de notre beau pays de l’abomination des violents et sauvages du FPI. Ils vont maigrir et maigrir avec leurs dans concassées en mangeant maïs refroidis…
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On entend les gens développés les théories les plus incongrues que crétines les unes après les autres pour expliquer les années OUATTARA et ses supposés échecs. Hmmm ?!?!?
Les bornés oublient de préciser que OUATTARA a hérité d’un pays post-guerre. Aucun président dans le monde ne peut dérouler exactement son programme de campagne ou de gouvernement, comme préétabli, quand il hérite d’un pays exsangue pour cause de guerre sauvage et stupide initié par son prédécesseur qui ayant perdu des élections et refusa de partir sous les conseils de ses pasteurs brouteurs évangéliques. Même Jammeh après près de 20 ans au pouvoir contre 10 pour le sauvage bété Gbagbo a eu l’intelligence de partir pour ne pas voir son pays dans une guerre dévastatrice. Le sang chaud violent de Gbagbo est celui-là qui pensa faire une guerre alors qu’il ne contrôlait qu’une petite partie de la capitale.
Chose étrange, ces mêmes bhéthéoristes dédouanaient GBAGBO disant qu’il n’a rien pu accomplir à cause de Soro et sa rébellion de 2002. Mais soudainement, ces mêmes zouaves semblent ne pas comprendre cela quand il s’agit de OUATTARA. Hmm…Etrange, étrange ! Mais bon…Cela ne sera rien de nouveau sous les tropiques venant des aigris éternels et violents qui veulent bruler la CIV.
Heureusement que 5400 microbes haineux et aigris à gauche, 5400 microbes sauvages à droite, ce pays avance et avancera malgré ses challenges comme tous les pays du monde en ont d’ailleurs…
Heureusement….
vraiment quand on est refondu, on tire sur tout ! « et aussi l’énorme gâchis de 2015, alors que son parti par le biais de Konan Banny se trouvait aux portes du pouvoir d’Etat, en l’absence du FPI injustement désorganisé » l’auteur de cet article vient incontestablement du monde illusionniste post 11 avril du pays des bhétepack sauvages des forêts de l’ouest(merci Peace011).lors de cette élection,Banni était votre grand favori pardon le grand favori. il me souvient que vous aviez créé a cet effet une coalition avec lui . lors du scrutin, qui est allé faire la grâce matinée ? il redevient important aujourd’hui à vos yeux ! pour un bhétepack sauvage, il est impossible de pardonner ! Bedié marche avec Ado alors qu’ils s’étaient livrés des batailles féroces.pour un refondu, cela signifie que l’on ne pourra jamais se pardonner de la vie. dommage pour vous, continuez de vivre dans votre bulle, à votre réveil se sera tard !