Anselme BLAGNON
« Nous sommes forcés à dormir dans les amphis comme des délaissés », peste Cyril Assandé Roméo, étudiant à l’université Nangui Abrogoua, l’une des deux universités publiques d’Abidjan, où des étudiants dans l’attente de la réhabilitation des cités universitaires ont élu domicile dans les amphithéâtres.
Dans cet établissement supérieur situé à cheval entre la Commune d’Abobo et d’Adjamé (nord d’Abidjan), une centaine d’étudiants prennent d’assaut les deux principales salles de cours et les transforment en dortoirs après des heures de révision tard dans la soirée.
« Nous avons décidé de rester à l’université parce que nous n’avons pas de cités », lance le regard plein de colère Alexandre Youan Bi Djè, étudiant en licence 2 en Sciences naturelles (SN), évoquant « un manque de moyens ».
Les effets vestimentaires et documents de ces étudiants dont certains dorment à même le sol dans un coin sombre de la pièce, sont entassés dans l’une des allées de l’amphi A, (le plus grand de l’université) où une commerçante propose du café et des sandwichs aux locataires d’un soir.
Pour ces étudiants installés sur le campus le temps de l’année universitaire, les tables bancs représentent des matelas et les amphithéâtres des chambres.
Installé sur la cité depuis l’année universitaire 2015-2016, Alexandre qui ne craint pas pour la sécurité, assurée par la police universitaire et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, principal syndicat, « préférere dormir à l’école » pour mieux étudier « même si les conditions ne sont pas réunies ».
Maintes fois, les étudiants ont « revendiqué » sans avoir de réponse favorable de l’administration. Une situation qui pousse certains à « abandonner » leur cursus universitaire, selon Alexandre.
Dans ces conditions, prendre un bain quotidien aux dires de Cyril Roméo relève de « l’impossible » car ils se prennent périodiquement « sans oublier les fréquentes coupures d’eau ».
S’agissant des toilettes, « C’est compliqué », avoue Michella. En utilisant, des toilettes dont les conditions hygiéniques restent à désirer, les étudiantes « s’exposent à des infections de tout genre », selon cette étudiante qui préfère « désinfecter à l’eau de javel les toilettes avant tout usage ».
Face aux problèmes qu’ils rencontrent, les étudiants dans leur ensemble demandent au gouvernement de réhabiliter les cités d’Abobo, Adjamé et Williasmville (Abidjan nord), laissées à l’abandon depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2010.
Le directeur du Centre régional des œuvres universitaire d’Abidjan 2 (CROUA, en charge de l’hébergement et la restauration des étudiants), Dongossi Ouattara qui dit avoir été « choqué de voir les étudiants dans les amphithéâtres et restaurants » de l’université espère que les cités seront réhabilitées en 2018.
Spécialisée dans les disciplines scientifiques, notamment les sciences expérimentales, naturelles, écologiques, ainsi qu’en informatique, l’université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé compte environ 5.000 étudiants.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
DORMIR DANS LES AMPHI N’EST PAS DU NOUVEAU.
» Maintes fois, les étudiants ont « revendiqué » sans avoir de réponse favorable de l’administration. Une situation qui pousse certains à « abandonner » leur cursus universitaire, selon Alexandre. » CE DERNIER TOUT SIMPLEMENT EST UN FAINEANT ET UN PERDANT.
FACE AUX SITUATIONS PROBLEMES, IL EST DE LA NATURE DE TROUVER DES SOLUTIONS ALTERNATIVES.
RENSEIGNEZ VOUS DAVANTAGE ET VOUS VERREZ DE NOMBREUX CADRES AUJOURD’HUI ONT DORMI SUR DES BANC DANS DES AMPHI.
DANS LES TEMPS OU IL Y AVAIT LES RESIDENCES UNIVERSITAIRES, ON NE POUVAIT LOGER TOUT LE MONDE.
TU ES ETUDIANT ET CHEZ UN PARENT A YOPOUGON, LE TEMPS TU VAS PRENDRE LE BUS ET ARRIVER AU CAMPUS , VU LE RETARD DES BUS AU QUAI ET LES AMBOUTEILLAGES , LE PROF A DEJA ENTAMER UNE BONNE PARTIE DU COURS MAGISTRAL. C’EST GROS MANQUE A GAGNER!!!! ET C’EST TOUJOURS AINSI.
LA SOLUTION ETAIT DE RENTRER A LA MAISON APRE LES COURS DE L’APRES-MIDI , PRENDRE SON DINER ET EMPRUNTER LE DERNIER BUS QUI PART POUR LE CAMPUS COCODY. AINSI NOUS REVISONS DANS LES AMPHI ET APRES NOUS NOUS COUCHIONS SUR LES BANCS. DES 5H, NOUS SOMMES SUR PIEDS ET OCCUPIONS LES PLACES DE DEVANT. C’ETAIT STRATEGIQUE !!!
DANS NOS SAC A DOS ON AVAIT NOS DRAP ET BROSSE A DENTS; DE MEME QUE LES FILLES DANS LEUR SAC A MAIN
OUBIEN TU PRENDS TON REPAS AU RESTAU UNIVERSITAIRE DE 18H; APRES TU REJOINS UN AMI EN CITE UNIVERSITAIRE ( COCODY OU MERMOZ) POUR TE LAVER ET APRES TU REJOINS L’AMPHI POUR REVISER.
CEUX QUI VENAIENT TOP LE MATIN EN TAXI COMPTEUR , EN AMPHI ETAIENT LES ENFANTS DES NANTIS.
AS-TU ENTENDU PARLER DU KAMBODG ???? OU DES KAMBODGIENS(ENNES).
DE MEME QU’IL Y A UN INSTINCT DE SURVIE, IL Y A AUSSI UN INSTINCT DE REUSSITE UNIVERSITAIRE.
UNE PETITE ANECDOTE :
» EN AMPHI, PENDANT LES COURS MAGISTRAUX, IL ARRIVAIT A CERTAINS ETUDIANTS OU ETUDIANTES D’ETERNUER . LES AUTRES S’EXCLAMAIENT : » DETACHER LE CABRI !!! » ET CELA ETAIT SURVIT PAR DES RIRES.
CES PETITS MOMENTS DE RIRE NOUS DONNAIENT DE PETITS MOMENT DE REPIS.
AVANT, LE PROF DICTAIT LE COURS MAGISTRAL !!! IL FALLAIT ETRE A LA BONNE PLACE POUR BIEN SUIVRE ET POSER DES QUESTIONS PLUTOT QUE DE DEVOIR COPIER SUR LES AUTRES.