Côte d’Ivoire: Assale Tiémoko (Dg L’éléphant déchaîné) raconte son expérience avec un monstre…«La Fesci ou le bonheur forcé»
Des policiers se sont déchaînés sur des étudiants présumés membres de la Fesci et ont fait de nombreux blessés dans leurs rangs.
Il faut condamner avec force, cet acte qui démontre que de régime en régime, nos forces de l’ordre n’ont jamais été déployées face à une manifestation en ayant à l’esprit le fait que dans une démocratie, les manifestations pacifiques sont un droit protégé par la constitution et que le rôle de la police, chaque fois, est d’encadrer l’exercice de ce droit.
Même si la manifestation est interdite, le rôle de la police n’est pas de casser le manifestant mais de l’interpeller et de le mettre à la disposition du juge.
De 1990 à aujourd’hui, les méthodes de la police ivoirienne dans les opérations de maintient de l’ordre public n’ont pas changé. Et chaque fois, au lieu de policiers formés au respect des libertés publiques, ce sont de vrais voyous armés par les impôts du peuple que nous voyons se défouler sur des citoyens qui revendiquent des droits. Voilà pour la police.
Quand j’ai fini de dire ça, je dois dire aussi que je désespère de voir que depuis sa création, la Fesci n’a jamais été capable de policer les moyens dont elle a toujours usé pour revendiquer. Son erreur congénitale a toujours été de penser qu’elle pouvait s’arroger le droit, au nom d’une prétendue légitimité historique, de parler au nom de tous les élèves et étudiants de Côte d’ivoire. Et, au nom de ce droit, s’opposer par la violence, aux activités, sur le campus, de tout autre mouvement qui promeut l’utilisation de moyens non violents dans la défense des intérêts des étudiants.
La Fesci s’est toujours imposée aux élèves et étudiants par la violence et la terreur. Elle n’a jamais expérimenté un autre moyen pour convaincre. Cela est un véritable paradoxe dans un monde dit du savoir. Tous ceux qui ont rongé leurs fesses sur les bancs de l’université de Cocody ou qui ont vécu dans une cité universitaire, à moins d’avoir été membre d’une section de ce mouvement qui se fait appeler « syndicat », ont au moins un triste témoignage à rendre sur les pratiques mafieuses de cette association.
Personnellement je n’éprouve aucune sympathie pour un mouvement dont des membres, à Mermoz, ont défénestré du 4e étage du bâtiment G, un étudiant, au motif qu’il serait d’un parti politique que la Fesci ne soutient pas.
Personnellement je n’ai aucune sympathie pour un mouvement dont les membres prélèvent-sous peine de subir des actes dune violence inouïe- la somme de 10000FCFA sur chaque paiement de la bourse de chaque étudiant. J’ai encore en mémoire l’image de cette étudiante déshabillée et rouée de coups par des membres de la Fesci pour avoir osé s’opposer au prélèvement de cette somme sur sa bourse. C’était en juin 2004 si ma mémoire est fidèle.
Terrorisé, j’ai toujours payé et ce, pendant quatre ans, cet impôt à la Fesci pour avoir la paix et la tranquillité pour poursuivre mes études.
J’ai encore en mémoire ces gifles distribuées la nuit à la cité de Mermoz aux étudiants qui refusaient d’assister aux meetings nocturnes où des illuminés racontaient n’importe quoi pendant des heures, sans oublier les expulsions le lendemain pour ceux dont on sait qu’ils se sont enfermés dans leur chambre, lumière éteinte, pour ne pas avoir à assister à ces meetings nocturnes d’un goût particulièrement douteux. Un membre de la Fesci a été agressé dans un maquis quelque part à Cocody? Tous les étudiants de la cité vont devoir aller le venger. Ceux qui ont fait comme moi la cité de Mermoz de 2000 à 2004 se souviendront sans doute de cette nuit de terreur où la Fesci nous a contraints à sortir à 23h dans la rue, sous la menace de machettes, de pistolets automatiques, etc… direction, le village ebrie de Blocauss.
Motif? Aller venger des voyous de la Fesci qui, au lieu d’étudier, passaient leur temps à se saouler et qui avaient été tabassés dans un maquis de ce village. Vous avez dit syndicat?
Allez porter plainte dans cette période contre la Fesci dans un commissariat de Cocody… Cet acte pouvait signifier votre arrêt de mort.
Il faut que la Fesci comprenne qu’on ne peut pas continuer eternellement à vouloir faire le bonheur des gens contre leur volonté. Être etudiant, ce nest pas un metier. On ne peut prétendre défendre des parents d’élèves en terrorisant leurs enfants, en traumatisant leurs enfants. La Fesci ne peut pas dire, « comme la ministre ne nous écoute pas, alors nous allons fermer l’école ». Elle n’a pas ce droit. Il ne faut pas confondre les actions pour se convaincre soi-même qu’on existe encore et la défense d’un intérêt commun.
Dans un contexte où des parents d’élèves sont prêts, au privé, à payer jusqu’à 300 mille francs de frais d’inscription pour leurs enfants, allez les convaincre de soutenir votre cause quand vous jetez leurs enfants à la rue, en usant de la terreur en plus, pour une histoire de 15000F de frais annexes dans le public.
La question des frais d’inscription est complexe dans un contexte où des écoles publiques, tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays, manquent de tout. Il y a encore dans ce pays des centaines de villages où ce sont les parents d’élèves démunis qui cotisent chaque mois, pour payer des salaires aux enseignants bénévoles qui enseignent leurs enfants dans des écoles publiques sous contrôle de l’Etat.
La Fesci est-elle au courant de cet état de faits?
Pour mener un combat qui a des chances d’avoir de vrais soutiens au-delà des incantations qui prennent leur source dans l’émotion et dans l’appartenance à un parti politique, il faut être crédible.
Et la Fesci, de mon point de vue, n’a plus aucune espèce de crédibilité.
Source: page Facebook Assalé Tiémoko
PROPOS NULS ET NON AVENUS, QUI NE SORTENT QUE DU FRUIT DE SON IMAGINAIRE FERTILE.
NOUS NE POUVONS NOUS FIER A CE RAPPORT QUI N’A AUCUNE PREUVE TANGIBLE, RIEN QUE DU VERBIAGE. POUR SA FABULATION, CE MONSIEUR FERAIT MIEUX DE SE RENDRE A LA CPI POUR TEMOIGNER CONTRE BLE GOUDE ET ;..
Oui Assalé, je souscrit à votre jugement en partie seulement, parce que comme pour la difficulté à dormir dans le noir, chaque enfant a ses montres propres. Une amie sous la Refondation a eu son bar aux alentours de la cité rouge dévasté, vandalisé et pillé par la Fesci. Raison ? L’une de ses serveuses n’aurait pas répondu favorablement aux avances d’un étudiant. Rien que ça. Elle est allée au commissariat et ils l’ont éconduite, pour n’avoir pas à se mêler des affaires de la Fesci. Elle est donc allée voir un colonel de ses amis. Ce dernier lui a répondu qu’il aurait pu faire quelque chose pour elle quelques soient les personnes en cause, SAUF s’il s’agit d’étudiants de la Fesci qui plus est. Ce rappel pour valider ce qualificatif que j’ai moi-même utilisé pour la Fesci : monstre. Mais les monstres dans tous les univers oniriques tant pour les enfants que pour les adultes, ne sont pas le fruit d’une génération spontanée. En général, l’individu a une histoire qui l’emmène à devenir un monstre.
Le PDCI qui oublie de préciser qu’il est le 1er à avoir introduit la politique à l’école avec le MEECI avec cotisations obligatoires, achat de carte obligatoire, participation aux AG et parodies de vote obligatoires etc tout l’été, se trouva fort dépourvu quand l’ouverture au multipartisme fut venue, il a constaté un mouvement concurrent et préféré à son machin. Croyez-vous qu’il est aller crier famine ? Non, il a tout tenté depuis l’achat de conscience jusqu’à la brutalité avec les 2 célèbres loubards commis à la tâche, Zébié et son acolyte devenu ministre (bravo ! tu deviendras Devin). La Fesci est-elle restée le même monstre selon sa tête ou ses responsables ? Il faut poser la question à Ahipeaud, à Soro, à Blé Goudé, à Blé Guirao, à Eugène Djué, à Doumbia Major, à Soul To Soul et j’en passe.
Ne croyant donc pas à la génération spontanée, j’ai fait ma propre recherche jusqu’à découvrir que la Fesci a opéré un virage à 180 degrés suite à l’action liberticide de… devinez qui ? Je vous le donne en mille. Je joints ici un rapport de Amnesty International qui éclairera un peu mieux notre lanterne.
CÔTE-D’IVOIRE
L’opposition réduite au silence
Condamnation de 77 prisonniers d’opinion
AMNESTY INTERNATIONAL
DOCUMENT EXTERNE
Index AI : AFR 31/08/92
ÉFAI
Londres, 2 juillet 1992
Au moins 77 prisonniers d’opinion, arrêtés en février et mars 1992, purgent actuellement en Côte d’Ivoire des peines de un à trois ans d’emprisonnement. Parmi eux figurent notamment Laurent Gbagbo, membre de l’Assemblée nationale et dirigeant du Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d’opposition, René Dégni Ségui, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO), et Martial Ahipeaud, président de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte-d’Ivoire (FESCI). La liste complète des noms de ces prisonniers d’opinion est jointe au présent document.
Plus de 250 personnes ont été interpellées depuis février 1992. Mis à part les 77 détenus déjà mentionnés, et qui ont été condamnés, un certain nombre d’individus sont toujours en détention sans avoir été inculpés ; d’autres ont été libérés après avoir purgé des peines de trois mois d’emprisonnement. La plupart des personnes arrêtées ont toutefois été soit acquittées, soit remises en liberté sans inculpation, après avoir passé environ deux mois en prison. Toutes ces arrestations ont eu lieu à la suite de deux manifestations, qui avaient été organisées pour protester contre le refus du président de la République, Félix Houphouët-Boigny, de tenir compte des conclusions d’une enquête concernant les brutalités dont se serait rendue coupable l’armée, en mai 1991, lors d’une intervention dans la cité universitaire de Yopougon, à Abidjan. Selon le rapport de la commission d’enquête, bien qu’aucun décès n’ait été déploré, les soldats avaient frappé et violé des étudiants. Les membres de la commission recommandaient aux autorités de sanctionner Robert Gueï, chef d’état-major des armées — promu général peu après cette action controversée —, pour avoir donné l’ordre à ses troupes d’intervenir. Le 29 janvier dernier, le président Houphouët-Boigny a rendu publiques les conclusions de la commission d’enquête, mais il s’est refusé à prendre des sanctions contre Robert Gueï, arguant que celui-ci était le meilleur chef militaire du pays et que toute mesure prise à son encontre risquait de diviser l’armée. Il a publiquement réaffirmé sa confiance à son chef d’état-major, garantissant ainsi à ce dernier et à un certain nombre d’autres militaires une totale impunité pour les violations des droits de l’homme commises en mai 1991 (pourtant passibles de sanctions aux termes mêmes de la loi ivoirienne).
Martial Ahipeaud, président de la FESCI, et plusieurs autres membres de cette organisation ont été arrêtés après la première manifestation, qui s’est déroulée le 13 février 1992. Un second mouvement de protestation a eu lieu le 18 du même mois, au cours duquel les manifestants demandaient en outre la libération des étudiants emprisonnés. Les deux manifestations ont débuté dans le calme, mais elles ont toutes deux dégénéré en émeutes et se sont soldées par des dégâts matériels. Certaines personnes ont affirmé que les violences avaient été le fait d’agents provocateurs. Il est apparu clairement que les organisateurs des manifestations n’avaient été à aucun moment impliqués dans les violences et qu’ils n’en avaient pas non plus été les instigateurs. Les autorités les ont néanmoins tenus pour responsables des événements. Les personnes condamnées par la justice ont été reconnues coupables d’être les « coauteurs » des violences et des déprédations commises, aux termes de l’article 26 du Code pénal, qui sanctionne les délits de complicité ou de « communauté d’intention ». Toutefois, aucune preuve n’a été apportée de la participation directe des personnes condamnées à des actes de violence ou de vandalisme. Certains des prévenus n’étaient même pas présents lors des manifestations. Sur la base de cette constatation, Amnesty International estime que toutes les personnes condamnées sont en fait des prisonniers d’opinion. Les 77 détenus reconnus coupables ont été arrêtés parce qu’ils étaient membres ou sympathisants d’organisations ayant participé aux manifestations. Par contre, il semble que rien n’ait été fait pour faire comparaître en justice les vrais responsables des violences.
Parmi les prisonniers d’opinion figurent trois parlementaires de l’opposition, jugés en vertu de la procédure de flagrant délit, qui permet d’engager des poursuites sans avoir à lever l’immunité liée à leurs fonctions. René Mollé Mollé, membre de l’Assemblée nationale, a été arrêté le 18 février au domicile de Laurent Gbagbo. Il aurait eu le nez fracturé alors qu’il tentait de résister aux forces de sécurité. Or, il est évident qu’un parlementaire dont l’immunité n’a pas été levée et qui n’est pas en train de commettre une infraction peut légitimement estimer être victime d’une arrestation illégale lorsque des représentants des autorités tentent de l’appréhender. Le recours introduit par les avocats du parlementaire, qui considéraient que la procédure de flagrant délit ne pouvait pas s’appliquer dans le cas de leur client, a été rejeté au motif, semble-t-il, que l’infraction était suffisamment récente pour être considérée « flagrante ». Une telle interprétation des lois ivoiriennes semble abusive. René Mollé Mollé a été condamné à deux ans d’emprisonnement et a interjeté appel. Le procès en appel de Laurent Gbagbo et de 13 autres personnes a débuté le 16 juin. Le procureur de la République a requis une aggravation des peines prononcées en première instance. Le verdict devait être connu le 19 juin. Or, le 23 juin, Yanon Yapo, juge de la cour d’appel, s’est publiquement excusé au nom de la juridiction qu’il représentait et a expliqué que le verdict ne serait pas annoncé avant le 30 juin. Entre-temps, le procureur de la République a déposé une requête, dans laquelle il demandait que Yanon Yapo et ses assesseurs soient dessaisis de l’affaire car, selon lui, on pouvait «légitimement soupçonner» que le tribunal n’était pas impartial. Pourtant, des observateurs présents au procès en appel ont souligné que le juge avait agi avec l’indépendance appropriée. Selon ces mêmes observateurs, la démarche du procureur pourrait être une manœuvre d’intimidation contre Yanon Yapo. En tout état de cause, Amnesty International déplore ces retards de procédure, qui ont pour conséquence le maintien en détention, en violation des normes internationales en matière de droits de l’homme, non seulement de ces 14 personnes, mais aussi des 63 autres prisonniers d’opinion, pour qui la date de l’audience en appel n’a même pas été fixée.
Les partis d’opposition sont représentés à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire depuis 1990, date à laquelle le président Houphouët-Boigny avait autorisé les organisations d’opposition à agir au grand jour, après trente années de régime à parti unique. Cependant, depuis l’arrestation et la condamnation de deux des principaux représentants du FPI au Parlement, les sept autres élus de ce parti ont décidé de boycotter les séances en signe de protestation. Un autre membre de l’opposition parlementaire, Francis Wodié, président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), lui-même détenu pendant deux jours à la suite des manifestations de février, puis relâché par manque de preuves, a dans un premier temps mené campagne pour la libération de ses collègues et des autres détenus. En mai 1992, il a finalement décidé de suspendre lui aussi ses activités parlementaires, pour protester contre le maintien en détention des militants politiques. Aujourd’hui, les 11 membres constituant la totalité de l’opposition parlementaire sont en prison ou ont quitté l’Assemblée. Au niveau national, la Côte-d’Ivoire se retrouve donc soumise, de fait, au régime du parti unique.
Martial Ahipeaud et huit autres membres de la FESCI ont été condamnés à des peines de trois ans d’emprisonnement. La justice ivoirienne a été particulèrement sévère avec eux, parce qu’ils étaient également inculpés de reconstitution d’une organisation dissoute. Huit autres adhérents de la FESCI, reconnus coupables d’infractions similaires, ont été libérés après avoir purgé des peines de trois mois d’emprisonnement. Le gouvernement avait interdit la FESCI au mois de juillet 1991, car il la tenait pour responsable du meurtre d’un étudiant soupçonné d’être un indicateur de police. Ces accusations n’ont toutefois jamais été prouvées devant un tribunal et Amnesty International estime que Martial Ahipeaud et ses camarades, en continuant leur action au sein de la FESCI, n’ont fait qu’exercer de façon légitime leur droit à la liberté d’association.
La plupart des prisonniers d’opinion se trouvent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la principale prison de la ville. Certains ont été blessés lors de leur arrestation. Ainsi, Simone Gbagbo, épouse du dirigeant du FPI, et Georges Coffy, journaliste, ont passé plus d’une semaine à l’hôpital avant d’être transférés à la gendarmerie d’Agban, à Abidjan. À sa sortie d’hôpital, Simone Gbagbo était dans un fauteuil roulant et elle portait une minerve. René Mollé Mollé aurait eu le nez cassé lors de son arrestation. Martial Ahipeaud se trouve dans la prison de Dimbokro, à quelque 250 kilomètres au nord d’Abidjan. Seuls ses très proches parents peuvent lui rendre visite. Il serait très perturbé affectivement et psychologiquement par son isolement.
La santé de René Dégni Ségui, qui souffre de troubles cardiaques, s’est détériorée en prison. Il a dû être conduit à deux reprises dans un service de cardiologie. René Dégni Ségui, quarante-sept ans, est doyen de la Faculté de droit de l’Université d’Abidjan. Fondateur en 1987 de la LIDHO, il en est le président depuis 1990.
Michel Gbagbo, fils du dirigeant du FPI, a été arrêté le 19 février alors qu’il était venu prendre des nouvelles de son père à la gendarmerie d’Agban. Cet étudiant en psychologie a été condamné le 30 avril à un an d’emprisonnement. Le tribunal l’a reconnu coupable d’être «coauteur» de déprédations commises lors d’une manifestation, alors qu’il semblerait qu’il n’ait pas participé à celle-ci. Le jeune homme aurait donc apparemment été condamné en raison des activités de son père. De même, Olivier Koffi Koffi, douze ans, fils de Lazare Koffi Koffi, secrétaire général d’une section du FPI, a été arrêté alors qu’il tentait de retrouver son père. Le jeune garçon a été retenu pendant trois jours par les autorités, qui l’accusaient d’avoir jeté des pierres. Il a finalement été libéré sur intervention du préfet. Son père a été condamné à deux ans d’emprisonnement.
Kalifa Touré, membre du FPI, a été arrêté le 18 février 1992 au siège de son parti. Cet ingénieur de trente-trois ans est également journaliste à l’hebdomadaire Le Nouvel Horizon et au quotidien La Voie, deux publications de Côte-d’Ivoire. Il est aussi membre de la section ivoirienne d’Amnesty International.
L’article 26 du Code pénal, qui sanctionne la complicité et définit la notion de «coauteur» d’une infraction, a été invoqué contre toutes ces personnes afin de bien signifier à ceux qui participent à une manifestation ou qui entretiennent des liens, à un titre ou à un autre, avec des manifestants, qu’ils peuvent être tenus conjointement responsables des violences éventuellement commises. Amnesty International estime qu’une telle interprétation constitue une atteinte à la liberté d’association et d’expression. Elle a par conséquent adopté tous les condamnés en tant que prisonniers d’opinion.
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