La mairie de Bouaké ainsi que plusieurs services relevant de ses différents démembrements dont les centres d’états civils sont restés portent close, ce mardi 12 septembre 2017, pour cause de grève.
A l’exception du cimetière qui est resté ouvert. Encore que pour pouvoir procéder à tout enterrement, il faut être muni d’un document appelé permis d’inhumé qui s’établit dans les centres d’états civils. C’est dire que ce sont tous les services sans exception qui sont paralysés par cette grève de 72 heures. Surpris par cette grève qui va se poursuivre jusqu’au 14 septembre, plusieurs usagers qui sont venus pour établir des documents administratifs n’ont pu le faire. C’est à leur corps défend qu’ils sont repartis chez eux sans avoir eu gain de cause.
Coulibaly Souleymane, du service communication de la primature, en a fait les frais. Lui qui s’est déplacé expressément d’Abidjan, depuis dimanche dernier, en vue de se faire établir un certain nombre de documents administratifs à la direction régionale de la construction, aux impôts, ainsi qu’à la mairie. « J’étais à la construction et aux impôts hier (Ndlr : Lundi). Ce matin (Ndlr : Mardi), j’ai prévu d’aller établir des actes de naissances pour ma fille et moi. Malheureusement, je ne pourrai pas le faire pour cause de grève des agents de la mairie. D’ailleurs, je ne pourrai pas rester plus longtemps puisque ma permission prend fin demain », déplore-t-il.
Cette grève, il faut le dire, ne concerne pas que la mairie de Bouaké. Mais toutes les mairies des ex-Zones Cno (Centre, nord et ouest). Si l’on en croit, Moussa Soumahoro, agent de la mairie de Bouaké, cette grève est consécutive à près de 18 milliards d’arriérés de salaires que les agents de ces zones réclament à l’Etat. « Ce sont au total 60 mois (2002 à 2007) de salaires que nous réclamons », dit-il. D’autres arriérés de salaires s’y sont ajoutés par la suite, selon les communes.
A Bouaké, par exemple, soutient-il, ce sont 23 mois d’arriérés de salaires qui se sont ajoutés à ces 60 mois. C’est un collectif de quatre syndicats qui sont à l’origine de cette énième grève. A savoir, le Moddamci (Mouvement de défense des droits des agents de mairie de Côte d’ivoire), le Synapecodi (Syndicat national des personnels des communes et district), le Synapomuci (Syndicat national des policiers municipaux de Côte d’ivoire) et le Synapecoci (Syndicat national des personnels des communes de Côte d’ivoire).
Aux dernières nouvelles, une délégation de ce collectif sera reçue, ce mercredi, au cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
CHARLES KAZONY
Fraternité Matin
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