Marc Wilmots (Entraîneur des Éléphants) : » Il ne faut pas tout remettre en cause «
Le coach des Eléphants analyse la déconvenue de son équipe devant les Panthères du Gabon.
Comment expliquez-vous la défaite de votre équipe face à son homologue du Gabon mardi à Bouaké?
C’est une grosse désillusion au vu de la physionomie de l’ensemble du match. On prend un premier but à la suite à un tir contré. Le second but est de Mario Lemina. C’est un chef-d’œuvre qui n’arrive pas tout le temps. Mais lorsque je vois la réaction de mon équipe, je me dis qu’on méritait au moins le nul quand on sait que l’arbitre nous a frustrés d’un penalty. Tactiquement, votre équipe a quasiment été étouffée par la stratégie de jeu gabonaise.
Qu’est-ce qui explique ce manque de réaction ?
On s’est mis dans la difficulté en encaissant deux buts rapidement et à la première période. En seconde mi-temps, j’ai lancé des joueurs offensifs et même joué avec 3 défenseurs parce que le Gabon était à 10. Malheureusement, nous n’avons pas eu de chance. Mes joueurs ont tout fait, hélas !
Comment expliquez-vous cette cassure, trois jours seulement, entre la belle victoire à l’aller et cette manche retour terne ?
Je ne me suis jamais dit que nous serions qualifiés après ce second match contre le Gabon. Tous les matches sont difficiles en Afrique. Mais on méritait mieux. Je n’aime pas perdre. Il nous reste deux matches contre le Mali et le Maroc. La qualification se jouera jusqu’à la dernière minute.
Ne pensez-vous pas que votre stratégie de jeu a montré ses limites ?
Il ne faut pas tout remettre en cause. Il y a une différence entre les matches de juin où on avait une équipe décimée et ceux que nous venons de disputer. Nous avons fait un bon match au Gabon. Pour ce dernier match, nous avons eu des occasions de but et encore une fois, l’arbitre n’a pas sifflé un penalty pour nous. On pouvait gagner ce match. Nous avons manqué de réalisme. Malgré nos nombreux blessés, je suis content de la prestation du groupe que nous avons créé. Il nous reste deux finales à gagner.
Interview Réalisée
PAR ADAM KHALIL
Envoyé Spécial à Bouaké
Éléphants, quel gâchis !
En perdant le nord, mardi, à Bouaké, la Côte d’Ivoire a réduit ses chances de qualification.
Après la défaite inattendue des éléphants face aux Panthères (1-2), mardi, à Bouaké, le bilan de Marc wilmots semble bien négatif. Il y a lieu d’imposer à l’encadrement technique des Eléphants une profonde réflexion avant le prochain match des éliminatoires du Mondial 2018, dans un mois, contre le Mali. En effet, en quatre matches sous sa direction, les éléphants ont cumulé trois défaites face aux Pays-Bas (0-5), à la Guinée (2-3) et au Gabon (1-2) et obtenu une victoire (3- 0 au Gabon).
La défaite de mardi devant les Panthères a mis la quasi-totalité des spécialistes d’accord sur les imperfections dans le jeu des éléphants. « C’est vrai qu’il y a des choses à revoir sur l’engagement des défenseurs, l’agressivité des milieux de terrain et l’efficacité des attaquants », note l’ancien international français, Roger Boli, dont le fils, Yohan Boli, est entré dans le jeu en fin de partie. En guise de conseils, il invective son fils et ses coéquipiers. ‘’Il vous faut plus de mouvements d’ensemble. Il faut une vraie relation et une dynamique entre tous les compartiments. Votre contreperformance ne se justifie pas. Vous avez laissé faire les Gabonais”, peste Roger Boli. Autant dire que les éléphants ont joué comme des débutants face au Gabon qui était pourtant privé de deux de ses stars (l’attaquant de Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang et le milieu de terrain de Sunderland, Didier Ndong).
« Leur absence a dû confondre les Ivoiriens dans leur stratégie. Sur ce match retour, on avait l’impression que la Côte d’Ivoire ne connaissait pas les joueurs qui étaient en face d’elle », confie Pablo Moussoundji, le chef de la communication des Panthères. A la surprise générale, les Ivoiriens sont tombés face à un adversaire transformé qu’ils avaient pourtant battu (3-0), samedi dernier, à Libreville. Meye Me Ndong (19e) et Mario Lemina (29e) ont été les bourreaux de la Côte d’Ivoire qui a sauvé l’honneur grâce à un but de Maxwell Cornet à la 57eminute.
Avec cette première défaite dans ces éliminatoires, les Eléphants comptent 7 points + 4. Gâchis, désillusion, frustrations, etc. Les mots n’ont pas manqué pour décrire leur piètre prestation.
En effet, après la démonstration de force au match aller, le public de Bouaké s’attendait à savourer un nouveau succès à la hauteur de la réputation internationale du football ivoirien. Mais la bande à l’entraîneur José Camacho en a décidé autrement.
« Nous avons pris confiance à partir des espaces et des intervalles que nous avons eus dans la défense ivoirienne », a confié l’entraîneur espagnol de la sélection du Gabon. Les éléphants doivent se mordre les doigts d’avoir laissé passer l’occasion de creuser l’écart dans la course à la qualification pour Russie 2018. « Cette victoire sur les éléphants nous donne l’espoir d’une possible qualification », se réjouit Daniel Cousin, le manager général de la sélection du Gabon qui a désormais cinq points après une victoire et deux nuls et une défaite.
ADAM KHALIL
Fratmat.info
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