À cette même période presque, l’année dernière, des rumeurs faisant état de carburants toxiques sur le marché africain en général avaient affolé les utilisateurs et usagers de la route. La polémique a ressurgi depuis trois ou quatre jours sur les réseaux sociaux et dans certains journaux locaux qui font état de la présence, en Côte d’Ivoire, de carburants hautement toxiques qui mettraient en danger la vie des citoyens.
« Il n’y a rien de nouveau », a réagi, hier, la Société ivoirienne de raffinage (Sir) qui a le monopole de la distribution des produits pétroliers sur le marché ivoirien par la voix de son directeur général adjoint, Brunot Sirot. C’était au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec le Directeur des ressources humaines et de l’administration, Soro Tiotioho.
« L’enquête de l’Ong publique Eye à laquelle il est fait référence, date de septembre 2016 et les résultats de cette enquête avaient été diffusés à l’époque par plusieurs médias nationaux et internationaux », a fait observer d’emblée Brunot Sirot. Et de réaffirmer comme il l’avait fait à l’époque dans une interview accordée à Fraternité Matin, il avait déclaré que « ni la Sir ni la Côte d’Ivoire ne sont concernées » par un quelconque carburant toxique, si carburants toxiques il y a.
La Sir, au demeurant, « fabrique des produits de bonne qualité », a-t-il enchaîné. L’essence et le gasoil sortis des usines de la Sir « respectent et font même mieux » que les spécifications des carburants fixées par décrets présidentiels, dont le dernier, en vigueur, date du 22 mars 2013.
De plus, relèvera-t-il, « la Sir est certifiée Iso 9001 version 2015 et Iso 14001 version 2015 version 2015. Conformément aux exigences de ces normes internationales de qualité et d’environnement, la Sir respecte toujours les spécifications des produits qu’elle met sur le marché : aucun produit ne peut sortir de la Sir sans être analysé et conforme aux spécifications en vigueur ».
Mieux, cette société de raffinage travaille à faire évoluer ses productions selon la feuille de route de l’Association des raffineurs africains (Ara). Sur l’échelle des spécifications définies par l’Ara, la Sir est au stade 2 (Afri 2) pour ce qui est du gasoil, et au stade 3 (Afri 3) pour l’essence.
Ainsi, l’essence produite actuellement par la Sir est sans plomb et ne contient que 10 ppm (partie par million) en terme de soufre. Le gasoil, quant à lui, a une teneur en soufre moyenne inférieure à 2 000 ppm, donc meilleure que la spécification officielle, a indiqué Bruno Sirot.
Elvis Kodjo
Fratmat.info
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