Six ans après la chute de son régime en Côte-d’Ivoire: Des gendarmes débarquent dans le ‘’bunker’’ de Gbagbo

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De fortes détonations ont été entendues à Cocody Ambassade, ce vendredi 18 août 2017, notamment à la résidence officielle des présidents de la République de Côte d’Ivoire. Cette résidence officielle avait été bombardée en avril 2011, pour déloger l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo lors de la bataille d’Abidjan.

Informé de cette situation, nous nous sommes rendus à cette résidence pour comprendre ce qui s’y passait. Sur place, des militaires de la 3ème compagnie de la Garde républicaine (Gr) filtrent les entrées et les sorties dans la zone. Ils ne sont pas du tout  »coopératifs » et refoulent tout individu qui souhaite entrer dans le périmètre de la résidence. Peu avant 11h, nous franchissons la porte d’entrée ouest qui mène à la résidence de l’ex-président, située juste à quelques encablures de la demeure du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), Henri Konan Bédié. Un calme précaire règne dans la zone. Un jeune homme se presse de dégager un couple de chevaux accompagnés d’un poulain qu’il venait de faire paître.

A relire: Des révélations sur le bombardement du bunker de Gbagbo

Juste quelques véhicules de particuliers circulent sur la voie qui débouche sur le boulevard de France jouxtant l’entrée sud de l’Université Félix Houphouët-Boigny. Les quelques rares taxis-compteur qui s’y aventurent sont stoppés par les éléments de la Garde républicaine qui veillent au grain. Ils leur demandent d’éviter de rouler dans la zone. Le dispositif sécuritaire est certes léger mais les militaires sont intraitables. Notre présence attire leur attention. Nous nous approchons d’un groupe de soldats installés à l’entrée du bâtiment principal. Occupés à la réparation d’un véhicule stationné là, ils ne nous voient pas venir. À quelques mètres d’eux, nous leur présentons nos civilités. Par la suite, nous leur expliquons le motif de notre présence.

Mais aucun d’entre eux n’est en mesure de nous situer sur la présence d’une équipe de déminage dans l’enceinte de cette vaste demeure en ruine. Alors nous décidons de nous éloigner de cet endroit. Mais un autre élément de la Garde républicaine s’approche de nous pour s’enquérir des raisons de notre présence dans les parages. Après quelques explications, le soldat se retire et s’enfonce dans un bâtiment, non sans nous demander de patienter quelques instants.

Dix minutes après, il revient. Il ne nous dit plus rien, mais communique à partir de son téléphone, certainement pour prendre des instructions. Deux minutes plus tard, il s’approche de nous et nous informe que la presse n’est pas conviée au déminage, non sans nous rassurer que l’équipe en charge de l’opération était bel et bien à la tâche. Toutefois, il nous prie de quitter les lieux. L’opération s’est poursuivie jusque dans l’après-midi.

Un communiqué de la Gendarmerie nationale posté sur sa page Facebook, jeudi 17 août 2017, donne plus d’informations. « Une opération de destruction d’engins explosifs se déroulera ce vendredi 18 août 2017 à Cocody de 09h à 13h. Cette opération sera menée par l’Unité d’intervention de la Gendarmerie nationale (Uign). Ne pas paniquer! », note cette publication sur Internet.

Hervé KPODION et Olivier YÉO (Stg)

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1 réflexion au sujet de « Six ans après la chute de son régime en Côte-d’Ivoire: Des gendarmes débarquent dans le ‘’bunker’’ de Gbagbo »

  1. « Bunker » Je me marre….Apparemment, ce n’était pas aussi bunkeriser que cela…

    Un bété qui a introduit la violence verbale et physique, la mort, la roublardise dans l’arène politique de notre beau pays. Il est venu au pouvoir dans le sang, il en est reparti dans le sang et la destruction. Karma…Karma…Karma…

    Devinette : Quel est ce vaurien politicien ivoirien qui a dit : 1000 MORTS A GAUCHE, 1000 MORTS A DROITE, MOI J’AVANCE ?

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