Par Connectionivoirienne
Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo peuvent-ils se rapprocher un jour ? A l’allure où vont les choses en Côte d’Ivoire, au regard des signaux de la météo politique, rien n’est à exclure.
Les relations entre les deux hommes n’ont pas été toujours tumultueuses. Si Henri Konan Bédié a pu accéder en 1993 au pouvoir après le décès d’Houphouët, il le doit en partie à Laurent Gbagbo qui a joué à fond la carte de la légalité constitutionnelle qui faisait de Bédié, président de l‘Assemblée le successeur du président en cas de décès. La tension était vive en ce moment au sein du Pdci écartelé entre les ambitions du premier ministre Alassane Ouattara et les adeptes de l’article 11 de la Constitution de l’époque. Gbagbo, le leader incontesté de l’opposition n’a pas joué de rôle trouble et Bédié avait pu avoir le dessus sur ses adversaires du Pdci. En 1995, Laurent Gbagbo a engagé le boycott actif de la présidentielle dans le cadre du Front républicain qu’il venait de lancer avec le Rdr d’Alassane Ouattara. Cela ne l’avait pas empêché d’engager un dialogue républicain avec le régime chancelant du président Bédié. Ces négociations au sommet avaient engendré d’importants acquis, notamment un accord de principe sur le cadre électoral. Les urnes transparentes, les procès-verbaux multiples, l’encre indélébile, les bases d’une commission électorale au lieu et place du ministère de l’Intérieur tiennent leur source de ces négociations. Et c’est parce que les contours de tous ces dossiers ont été dessinés que le régime militaire de Guéi n’a eu aucune difficulté à les exécuter.
Bédié et Gbagbo ont été des alliés objectifs au cours du temps. Le second n’a d’ailleurs pas eu trop de peine à accepter le retour du premier en Côte d’Ivoire après son accession au pouvoir en 2000. Le candidat Gbagbo face à Guéi avait d’ailleurs fait de ce retour l’un des thèmes forts de sa campagne et le peuple du Pdci le lui avait bien rendu en le plébiscitant dans ses bastions. Si les choses entre les deux hommes se sont gâtées par la suite, cela relève plus de la stratégie politique de positionnement que d’une animosité entre eux. Bédié vivait mal la perte du pouvoir et il rêvait d’y revenir même au prix d’une alliance contre-nature. Il jurait de faire plier Gbagbo, celui qui, à ses yeux, a fragilisé Houphouët et le Pdci. Et Bédié aura joué gros pour la chute de Gbagbo qui passa huit mois de réclusion à Korhogo après le 11 avril 2011. Indifférent aux déboires de Gbagbo, Bédié aurait rétorqué à une délégation du Fpi allée le rencontrer à Daoukro pour négocier le non transfèrement de l’ex-président à La Haye que c’est pour éviter ce genre de situation qu’il avait demandé au Fpi de l’aider à combattre Ouattara et ce parti avait fait la sourde oreille. Qu’il ne pouvait rien et que le Fpi ne devait qu’à s’en prendre à lui-même.
Tout cela relève du passé aujourd’hui. Bédié qui avait tout imaginé de son alliance sauf une volte-face de Ouattara semble regretter aujourd’hui tout l’appui qu’il lui a apporté même s’il feint de ne pas en donner l’air. Il mise sur un rapprochement avec Laurent Gbagbo, son vrai bienfaiteur. Dans le contexte actuel de trahison du Rdr, Bédié ne serait pas malheureux de voir le parti d’Alassane Ouattara mordre la poussière aux futures échéances électorales, que ce soit par le fait du Pdci ou par le fait d’une autre force politique. Il enclenche son vrai dernier combat. Réhabiliter le Pdci dans sa dignité et se réconcilier avec Gbagbo comme il l’a fait avec Ouattara.
A l’analyse des faits, le patron du Pdci dont les contacts avec Gbagbo ne sont pas encore directs procéderait par petites touches et par personnes interposées. Kouadio Konan Bertin, l’ex-député Pdci qui avait contrarié Bédié après son appel de Daoukro, joue ces derniers temps le minci dominici. Il vient d’effectuer un voyage à La Haye où il a rencontré Blé Goudé et Gbagbo. Officiellement, pour échanger avec deux Ivoiriens incontournables dans le processus de réconciliation nationale. Si entre 2015 et 2016 ses voyages avaient été dénoncés par le Pdci tant il se comportait en électron libre au sein du vieux parti, ce dernier voyage de KKB après son retour officiel au Pdci n’a pas été blâmé. Mieux, KKB formule ouvertement le vœu de voir Gbagbo libre après six ans de détention. L’ancien président des jeunes du Pdci n’est pas seul dans cet élan. Le député indépendant Innocent Youté qui a lui aussi effectué le voyage de La Haye est un proche de Jean Louis Billon, membre du secrétariat exécutif et porte-parole du Pdci. Evariste Méambly, le député de Facobly auteur d’une proposition de loi d’amnistie a récemment rendu visite à Gbagbo et s’apprête à rencontrer Henri Konan Bédié pour lui faire le point de ses démarches. Certes, il dirige un groupe parlementaire différent de celui du Pdci mais il garde ses liens avec le Pdci et son président. Il serait favorable à un rapprochement Gbagbo – Bédié avant 2020.
Comme on peut le voir c’est un schéma politique nouveau qui se dessine et les partisans de la rupture d’avec le Rdr n’y sont pas opposés. L’affaire est si sérieuse qu’elle provoque l’ire de caciques du Rdr dont le secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro. Lequel a mis en garde contre une alliance Pdci-Fpi en interpellant les cadres du parti de Bédié. Ceux qui rêvent d’un rapprochement avec le Fpi doivent savoir d’où nous venons, s’est-il inquiété dans une sortie en prélude au congrès du Rdr.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Réconciliation, pourquoi pas, mais pas d’alliance avec cette meute de sauvages et violents.
Le FPI est un parti en déliquescence. C’est un parti de gens ni foi ni loi en plus d’être une bande de fanatiques violents et d’aigris.
En quoi ce parti créé par le bété violent Gbagbo qui a fait chanter a des enfants du primaire « Houphouët Voleur ; Houphouët voleur… » peut-il aujourd’hui lui faire les yeux doux. Non ce parti est une abomination pour notre pays. Sans Guéi, cette abomination n’aurait jamais pris le pouvoir dans ce pays. Il a introduit la violence physique et verbale dans ce pays, ce Gbagbo. Gbagbo on le sait a pris le pouvoir dans le sang avec des corps jongeant la rue. Qui connaissait la définition du mot charnier dans ce pays avant Gbagbo, ce bhété sang gros cœur ? Qui connaissait la définition d’escadron de la mort dans ce pays ? Qui pensait qu’un individu non-machiavélique pourrait dire mille morts à gauche mille morts à droite, moi j’avance ?
Par ailleurs, idéologiquement, qu’est-ce-que ces deux partis ont en commun ? Rien.
@SD-sdebailly@yahoo.fr … un autre mi-cancre qui veux sortir du malachisme pour tenter un autre rêve. Il souhaite à fond un rapprochement du sphinx de Daoukro avec le TIRANT bhétépack enfermé derrière 7 portails blindés.
Entre nous… croyez-vous que Bedie laissera son plat RHDP pour aller se contenter d’un demi pain fabriqué par 5400 petits refondus dans ce qui reste de la boulangerie du bhétépack en chef de la Haye? Même si on dit …
Aujourd’hui est Mardi 22 Août 2017 …
té ande
Relu en cachette….
Lire : « un autre mi-cancre qui veut sortir du malachisme pour tenter un autre rêve. »
té ande