Côte-d’Ivoire: Ouattara «n’a pris aucun engagement à Daoukro» concernant la Présidentielle de 2020 (ancien ministre)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara « n’a pris aucun engagement » concernant sa succession quant à l’élection présidentielle de 2020, affirme l’ancien ministre Sanogo Mamadou, membre de la direction du Rassemblement des Républicains (RDR, parti présidentiel) et vice-président du comité d’organisation du 3ème congrès ordinaire de cette formation prévue du 9 au 10 septembre à Abidjan.

Alassane Ouattara ne s’est engagé « ni à Daoukro, ni vis-à-vis de qui que ce soit, laissant croire que le RDR n’allait pas avoir un candidat en 2020, ou allait faire la passe à un parti quelconque du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), a relevé l’ancien ministre Sanogo Mamadou.

AIP

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8 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Ouattara «n’a pris aucun engagement à Daoukro» concernant la Présidentielle de 2020 (ancien ministre)”

  1. Quand l’on est de mauvaise foi, l’absence d’accord écrit est le paravant parfait pour renier un gentlemen’s agreement. Bien instruit du penchant naturel et atavique de leur allié pour le « namara », Banny et KKB, à l’appel à rentrer dans rangs, n’ont eu de cesse de réclamer de Bédié qu’il exige un document écrit d’engagement formel comme contrepartie à l’appel de Daoukro. Mais le vieux Sphinx, tout bon Akan qu’il est, s’est laissé bercé par les flatteries et flagorneries du moment : c’était le défilé des cadres et responsables RDR, pour chanter à qui mieux mieux sa « gentillesse », sa « lucidité », son « génie politique », sa « grandeur », sa « hauteur », etc. Lafontaine avait prédit le coup il y a des siècles avec la fameuse fable du corbeau et du renard. Nous autres qui avions reniflé l’arnaque (merci à ceux qui nous traitaient de tous les noms d’oiseau à cette époque), donnons raison à Sanogo Mamadou : d’engagement formel, point il n’y a. Que dalle. Rien. Nada. Fohio. Likéfi.

  2. – « Là où y’a gaou, y’a bonheur », dit-on à Adjamé.
    – « Si tu ouvres, ils vont mettre dedans », réplique t-on à Treichville.
    La niaiserie n’a jamais été et ne sera jamais une excuse. Vraiment, ce Bédié…

  3. @Coigny,
    Ne dit on pas que bien mal acquis ne profite jamais ? Peut être que le RDR a fait mentir le sage, puisqu’il profite de son bien, mais pas pour les décennies à venir comme le souhaite son SG.
    Il y a des frères qui ont oublié la rancune tenace et légendaire de Bedie. Bedie humilié, trompé et traité de menteur sur la place publique, ne se laissera plus attendrir par les appels à l’unification. Plus qu’un gaou, le RDR invite encore le PDCI à l’unification pour prétendre qu’un cadre de l’attellage RHDP, celui qui est le meilleur doit être le candidat. Il est clair que le PDCI n’en voudra pas. Se sachant en pôle position pour la course, il attendra patiemment que le RDR accepte l’alternance selon la vision du PDCI ou fasse valoir ses droits dans l’opposition. Pour cela le PDCI à juste besoin de soit confirmer Soro dans son rôle de PAN ou lui promettre le poste de vice président (ce que je doute que le PDCI fera, mais plausible) pour que le RDR se déchire en deux aux prochaines élections. Une tendance pro-Soro allié au PDCI et une tendance Gon Coulibaly.

  4. @AGE,
    que de supputations !… Tu sais pourquoi le PDCI ne rompra jamais l’attelage brinquebalant du RHDP ? Pas par « amour de la Côte d’Ivoire et de l’œuvre du père-fondateur » (et toute la phraséologie qui va avec), mais simplement parce que ce parti a perdu son âme depuis l’avant indépendance. Quand tu parcoures l’histoire de ce parti depuis 1946, tu ne vois que combat, combat, combat puis abdication finale. Et ils en ont servi, des justificatifs à ce point de rupture historique. Nous étions des mômes quand on entendait l’inusable Adiko Niamkey parler de l’UGTCI avec ce qualificatif « syndicat de participation responsable » pour justifier la posture applaventriste et mangercrate de son mouvement.

    Bref, revenons-en à nos moutons : Ouattara est devenu expert dans le maniement de la carotte et du bâton, au grand désarroi de son « Maître Aliboron », parce qu’il a compris la nature profonde du PDCI. Un parti habitué à la survie aux mamelles de l’Etat, un saprophyte. Combien de cadres de ce parti doivent leur nomination à leur seule appartenance politique ? Ne comptons pas les ministres, ils sont nombreux. Ouattara a déjà démontré sa disposition à dégommer tout ce beau monde qui, du jour au lendemain, se retrouverait la sébile à la main devant le portail de Bédié. Ce dernier est-il disposé à leur assurer le couvert jusqu’au retour – éventuel – aux affaires ? Si Bédié est « trop fâché », il attendra 1 ou 2 mois avant la présidentielle pour lâcher l’attelage, un peu comme le scorpion qui traverse la rivière sur le dos du crocodile, avec l’absolue certitude d’une victoire. Dans l’intervalle – la traversée – on peut le rouer de coup, l’abreuver d’injures, l’humilier, sans conséquence.

    L’appel de Daoukro, c’était l’assurance de n’avoir pas à tirer les marrons du feu et s’assurer d’en manger. Avec l’espoir chimérique d’un pouvoir gracieusement offert en 2020 (quelle incurie !!!!), comptant sur la bonne foi de l’allié, même en sachant que celle-ci n’était pas gagnée. Seuls les gogos y ont cru.

  5. @coigny,
    Frère, je suis 1000x d’accord avec toi que ces enfants gâté du MEECI, habitués au biberon étatique, ne sont pas capables d’affronter une quelconque adversité. Mais cette fois-ci, il y a un nouveau facteur qui changera cet « applaventrisme » comme tu l’appele: C’est Soro Guillaume.
    les gros bébé du PDCI, avec Monsieur Bedie en tête, comptent sur le petit fils Soro pour faire leur palabre. Et c’est le domaine dans lequel Soro est sans égal. Voici ce qui fait peur au RDR. En fait, le RDR a peur du rapprochement Soro-PDCI, parce-que ces derniers connaissent bien le caïman sorti de leur pipi. Ils savent que lui ne laissera pas de monnaie sur la table de ses intérêts.

  6. N’incendiez pas vite BEDIE et le PDCI. Nous sommes ici dans un jeu d’échec subtile. Le fait est que dans la vie, on ne peut pas utiliser ce qu’on n’a pas ou plus.
    Le PDCI, après 1946, a cessé d’être un parti de Combat agressif pour devenir un parti de collaboration acceptant compromis et compromissions.Mais Houphouet a une circonstance atténuante: la colonisation avait tout bouleversé et l’esclavage décérébré l’homme noir. Pour preuve, tous ceux qui, dans le monde noir, ont attaqué de façon frontale le colon se sont tous retrouvés 6 pieds sous terre.

    La collaboration, même teintée de compromission du PDCI de l’époque avait l’excuse du pragmatisme appréciant sainement les réalités de l’époque. Mais c’est tout. Ne sachant plus se battre avec les muscles, que voulez-vous que fassent ces gens? ils utilise les armes qu’ils ont.

    Il n’y a rien à attendre du PDCI pour remuer le fromager nationale. Si quelque chose doit venir, ce sera d’une autre force politique et tous les signaux montrent que ce sera une coalition. Le RDR le sait.

    Mais le PDCI n’est pas pour autant désarmé. Fidèles à leur opportunisme ils s’allieront à cette coalition si les circonstances le leur permettent.

  7. (suite)

    Le PDCI de BEDIE est donc dans sa logique d’après 46.

    C’est ici le lieu de dire une chose. Actuellement, c’est le RDR qui est sur la défensive et le PDCI est à l’aise.

    Si par extraordinaire le RDR fait la passe au PDCI comme convenu devant LA NATION ENTIÈRE, c’est le PDCI qui est gagnant. Dans la communication politique, le plus IMPORTANT C’EST CE QUE LES GENS CROIENT. Toute la communication autour de cette affaire a laissé croire que le RDR fera la passe. Et Si le RDR éprouve le besoin de faire des déclarations publiques pour démentir, c’est qu’ils ont conscience que tout le pays convient de cet arrangement.

    Si, comme c’est déjà le cas, le RDR ne respecte pas l’accord, qu’est-ce que BEDIE a à perdre en dehors de la crédibilité qu’il n’a plus?

    Le PDCI a donc tout a gagné, car c’est le RDR qui ne dort pas. Le PDCI sait qu’il pourra compter sur une alliance avec d’autres forces vives de la nation en temps opportun.

    Pour finir, n’oublions pas de tenir compte du FACTEUR LE PLUS DÉTERMINANT DANS CETTE AFFAIRE QUI EST L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL.

    Oui, nous avons bien souvent le défaut de concentrer notre analyse sur des facteurs qui ne sont pas les plus déterminants. Comme je le dis sur ce site, la donne externe est déterminante à 90% contre 10% pour la donne interne.

    C’est cette donne externe qui a façonné le paysage politique qui est le notre avec certains bombardés au pouvoir et d’autres dans les prisons ou sous terre comme Kadafi. S’il n’ y avait que nous et nous guéguerres internes les choses seraient différentes. Le RHDP n’est pas une création locale.

    Gardons cela à l’esprit pour ne pas lâcher la proie pour l’ombre.

  8. …et c’est aussi pourquoi GBAGBO LAURENT est maintenu en prison …

    CQFD …

    Merci là-bas !!

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