La Croix rouge Côte-d’Ivoire plaide pour une loi de protection de son emblème

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Par Connectionivoirienne

La Croix Rouge de Côte d’Ivoire a organisé jeudi au centre Juan Carlos d’Adjamé un atelier à l’intention des journalistes pour expliquer ses missions en Côte d’Ivoire. Cet exercice consistait pour cette organisation humanitaire de dissiper les préjugés et contrer la communication négative à son égard.

Pendant plus de trois heures, Franck Gaba et Léa Mensah Doua du service de communication de ladite organisation ont éclairé les journalistes sur ce que fait la Croix Rouge en temps de paix comme en temps de guerre.

Il ressort de leurs différentes interventions que la Croix Rouge de Côte d’Ivoire a été créée en 1960, au lendemain de l’indépendance de notre pays. Depuis elle n’a cessé de mener ses activités dans le domaine humanitaire. Notamment dans le secours et assistance aux victimes des catastrophes, la construction d’infrastructures sanitaires, le ravitaillement en eau potable dans les zones sinistrées, la lutte contre les épidémies. Ce rôle, ont dit les deux communicants, s’est accru lors de la dernière guerre postélectorale en Côte d’Ivoire où des blessés ont été secourus et soignés, des stations d’eau potable entretenues.

La Croix Rouge a-t-elle armé les rebelles en Côte d’Ivoire ?

A ce niveau, Léa Mensah a levé un coin du voile sur une information publiée en première page d’un journal pendant la guerre et qui accusait la Croix Rouge d’avoir armé les rebelles.
« Il n’en était rien », a-t-elle défendu expliquant que pendant cette triste période, la plupart des stations de ravitaillement d’eau potable qui se trouvent à Abobo étaient en danger et les populations abidjanaises étaient sur le point de vivre une pénurie totale d’eau potable faute de traitement. Il a fallu, poursuit-elle, que la Croix Rouge négocie pour avoir accès aux stations de traitement d’eau. C’est à l’issue des négociations que des camions estampillés « Croix Rouge » et transportant des produits de traitement ont pu rentrer dans Abobo pour livrer les produits d’entretien. Ceci, selon elle, avait suffi pour que certains journaux relaient la fausse information d’armement des rebelles.

Comme autre précision, nos interlocuteurs ont fait savoir que dans ses missions, aucun agent de la Croix Rouge ou du Cicr n’est autorisé à témoigner dans un procès de crime contre l’humanité au nom du principe de neutralité qui fonde l’organisation. Néanmoins soutiennent les deux animateurs de l’atelier, le Comité international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (Cicr) qui n’a pas de pouvoir coercitif, se donne pour mission de faire la promotion du Droit international humanitaire.

C’est pourquoi, ils ont dénoncé les violations à l’encontre de son emblème à travers le monde. Ce sont notamment, les imitations et usurpation qui consistent pour certaines organisations ou entreprises à s’identifier par une croix rouge pour semer la confusion. Il s’agit également de ce qu’ils ont qualifié de ‘’perfidie’’ contre l’emblème et qui consiste à utiliser l’emblème de la Croix Rouge à des fins de déguisement ou de camouflage. « La loi sur l’emblème n’est pas encore prise en Côte d’Ivoire. Il appartient à l’Etat de protéger notre emblème. L’Institut national d’hygiène publique (Inhp) utilise jusque-là une Croix Rouge. Nous considérons que c’est un abus », ont-ils dénoncé.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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