Côte-d’Ivoire interview: Hamed Bakayoko, mutineries, Gbagbo et Blé, amnistie…Méambly fait le grand déballage (sur Africa 24)

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Interview / Hamed Bakayoko à la défense, mutineries, Rhdp, visites à Gbagbo et Blé Goudé à La Haye, proposition d’amnistie, réconciliation nationale, présidentielle 2020…
Méambly fait le grand déballage (sur Africa 24)

• « Moi, je veux la paix dans ce pays »
• « Je suis allé demander à Gbagbo de m’aider, pour aider les millions d’Ivoiriens »
• « A travers une étude que nous avons faite, 94% des gens nous ont démontré qu’ils sont prêts à aller à la réconciliation »

• « Je recherche l’équilibre de mon pays »

• « Il est temps que les députés prennent leurs responsabilités »

• « 2020 me fait peur voilà pourquoi je suis en train de me battre pour l’amnistie »

Le député de Facobly et président du groupe parlementaire « Agir pour le peuple » était, récemment, en Europe. Au cours de ce séjour, il a interrogé par la télévision Africa 24 qui a diffusé l’entretien, le samedi 12 août 2017. Nous vous proposons cette interview qui aborde bien de sujets.

Méambly Evariste : Je suppose que le prix a payé, les jeunes gens sont en caserne, il y a la paix. La preuve, l’Onu a démontré que la Côte d’ivoire a une stabilité totale. Nous sommes aujourd’hui élus au Conseil de sécurité, vous le savez. Par contre, il y a des soubresauts, il y a des problèmes encore à régler et le président (de la République) vient de démettre le ministre de la défense, M. Donwahi. Aujourd’hui, c’est le ministre d’Etat Hamed Bakayoko qui a pris la défense. Je lui souhaite bon vent parce que c’est quelqu’un que je connais. Je suis certain qu’il va chercher à résoudre les problèmes.

Africa 24 : Vous voulez dire que c’est le ministre de la défense qui n’a pas bien fait son travail ?
Non, je dis que l’avantage qu’il (Hamed Bakayoko) a, c’est qu’il connaît un peu plus les jeunes, il les pratique.

Il les connaît comment ? Il n’est pas militaire que je sache.
Mais est-ce qu’on a besoin forcément d’être militaire pour connaître les militaires ?

Mais il les connaît comment ?
Il bosse, on lui souhaite bon vent et on souhaite qu’il aille…

Est-ce que l’exigence des mutins est légitime ?
C’est ce que je suis en train de vous dire depuis. Des accords ont été pris de part et d’autre ; du côté de Gbagbo, du côté de Ouattara. Et aujourd’hui, il y a eu la crise. Est-ce que les militaires…

Non, non, vous êtes en train d’aller loin…
Est-ce que les militaires, c’est de façon légitime qu’ils ont demandé ? Mais quand vous promettez quelque chose à quelqu’un et que vous ne lui donnez pas, vous ne voulez pas qu’il vous le demande ?

C’est une exigence légitime.
Vis à vis de celui qui leur a promis !

Aujourd’hui, les fonds qui sont payés, sont payés par qui ? L’Etat de la Côte d’Ivoire ou l’individu ?
L’État de Côte d’ivoire a payé…

Vous pensez que c’est normal ?
Vous voulez que je cherche à savoir…

Vous avez la paix ?
Les mauvais arrangements sont mieux que les bons procès. Est-ce que vous le savez ?

Est-ce que M. Ouattara a eu tort d’avoir fait cette promesse en son temps ?
Ah frère, je ne suis pas venu pour tout ça. Il vient tout le temps à Paris ici, cherchez à le voir, à la rue Mougins.

Vous êtes quand même l’élu du peuple !
Mais je n’ai pas accès à lui comme… Je suis heureux qu’il ait réglé le problème des militaires.

Il n’a pas encore réglé, il a commencé à régler. Il faut dire les choses dans leur contexte normal !
Donc déjà, il y a une intention de régler.

Oui.
Aujourd’hui au moins les casernes…

D’aucuns estiment qu’on n’aurait jamais dû commencer à régler ça.
Ces personnes là, il faut les inviter sur le plateau.

Non, non, vous êtes un élu.
Vous dites que je veux la paix, je ne vais pas aller chercher les vieux cadavres dans tous les cimetières de la Côte d’Ivoire ! Y en a déjà assez à Duékoué, je ne peux même pas encore, je n’ai même pas encore fini de pleurer. Je vais aller en chercher encore.

Le Rhdp que vous connaissez très bien a réussi à offrir un deuxième mandat au président Alassane Ouattara. Pourtant, personne ne vendait chère leur peau au début parce que beaucoup doutaient. C’est tout à leur honneur. Mais est-ce que ce regroupement tient toujours sa force d’antan ?

Les 54% des chiffres annoncés (en 2010) par le président de la Cei sont du grand groupe Rhdp, (mais ils) sont aujourd’hui pratiquement divisés en trois. On a le bloc du Pdci-Rda qui maintient sa candidature pour 2020 …. De l’accord que les deux présidents, Bédié et Ouattara, ont dû passer. Et le groupe de Soro, on les voit venir. Ils n’ont pas annoncé leur candidature, mais on les voit venir. Et vous savez ce qui se passe. Du côté du Rdr, ils disent qu’ils seront candidats parce qu’ils n’ont pas pris le pouvoir pour 10 ans, qu’ils sont là pour 40 ans. Ça veut dire que le Rhdp est en train de se disloquer sur l’autel de 2020. C’est ça l’avantage pour le groupe parlementaire « Agir pour le peuple ». Nous, on ne vient pas pour chercher un poste, nous on vient pour aider les Ivoiriens à avoir la paix.

C’est ce que disent tous les hommes politiques Ivoiriens.
Allez-y après au combat et que le meilleur gagne. Mais nous voulons voir la Côte d’Ivoire sauver.

Que dit l’appel de Daoukro ?
En son temps où bien maintenant ?

En son temps jusqu’à maintenant.
L’appel de Daoukro a été lancé en 2014 et vous savez très bien que c’était pour avoir la paix, que Bédié a dit…

A-t-on dit.
Donc pour moi, cette paix-là, jusqu’à maintenant est maintenue. C’était très bien. Maintenant, de 2017 à 2020-là, je n’étais pas dans l’accord. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé entre mon « père » et son jeune frère Alassane Ouattara. Mais je suis certain que la sagesse va les habiter, qu’ils vont s’asseoir ensemble parce qu’il s’agit de la Côte d’ivoire. Que le Pdci ait le pouvoir, que le Rdr ait le pouvoir, que le Fpi ait le pouvoir, moi Méambly, je veux la paix dans ce pays. Je veux faire des affaires, je veux avoir des Ivoiriens qui vont au travail, qui sont heureux,….

Cette question vous concerne particulièrement parce que pendant l’appel de Daoukro, vous avez mené une guerre contre ceux qui sont allés contre cet appel. Vrai ou faux ?
Vous pouvez me donner un nom parce que j’étais Directeur de campagne quand même.

Contre M. Mabri Toikeusse. Vous avez dit que comme il était contre, il n’avait pas sa place au gouvernement. Vrai ou faux ?
Non. C’est une interprétation. Je vais vous donner la vraie version. Mabri Toikeusse, je ne voulais pas en parler, c’est un aîné que j’aime beaucoup. C’est mon grand frère et je le salue au passage d’ailleurs. Ce n’était pas pour ça. On devait aller à Duékoué pour la campagne du président Ouattara et il était question que nous lancions la campagne du président à l’ouest. Tous les Premiers ministres étaient invités : Ahoussou, Duncan, tout le gouvernement. Il était question que dans le document qui devait être lu à la place publique, qu’on dise que le peuple Wê va donner 100% au président Ouattara, qu’on paie la caution du président Ouattara. Je me suis insurgé. J’ai dit que c’est une région pro-Gbagbo, je suis le seul qui a eu 36%, le Rhdp a eu 12%. Donc si nous mettions ensemble les 12% du Rhdp et les 36% du président Méambly, ça fait 48%, alors on pourrait atteindre les 56%. Mais aller dire qu’on va donner 100% dans une région qui est à 90% pour Gbagbo qui est en prison, ce n’est pas évident. Deuxièmement, dites moi quel militant, quel parent de l’ouest a 20 millions pour faire la candidature de Ouattara. Je ne me retrouve pas dans ça. Voilà pourquoi je l’ai combattu.

Donc ce n’était pas par rapport à l’appel de Daoukro du tout ?
J’ai été le Directeur de campagne adjoint nommé par Ouattara et Bédié, après Anne Ouloto, dans le Guemon, pour la victoire du président Ouattara. On s’est battu et il a eu 73%. C’est le principe, le mode que j’ai combattu. Il (Mabri, Ndlr) a dit des choses sur la place publique de Duékoué, ils ont tous quitté les bâches. Mais je vais vous dire que, honnêtement, à cette période là, on n’était pas content. Mais aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre.

On va parler de vous, de votre engagement politique parce qu’on a eu du mal à vous situer parce qu’on a dit de vous que vous êtes l’homme de tous les pouvoirs. Vous avez fait Bédié, vous avez fait Guéi, vous avez fait Gbagbo, vous avez fait Ouattara aussi. On se demande ce qui vous fait courir.
Il y a une question que vous voulez poser en fait. Pourquoi je suis avec tous ces gens, peut être pour l’argent ?

Je n’ai jamais dit ça.
Je vous mets au défi sur ce plateau, et c’est un plateau important, si le président Bédié, il est vivant, le président Gbagbo, le président Ouattara, m’ont remis un franc… Je reconnais une seule chose, quand j’ai perdu ma fille, le président Ouattara m’a envoyé de l’argent par le ministre Hamed Bakayoko.
(…).
Ils ont dit  »ce qui se passe dans votre pays, c’est courageux, on va vous soutenir ».

C’est une affaire ivoiro-ivoirienne
L’accord de Ouagadougou ? Ouagadougou, c’est Côte d’Ivoire ?
C’est de l’histoire ancienne ça. Les premiers acteurs sont en Côte d’Ivoire.
Le président Gbagbo a pris en 2007 des actions importantes pour qu’on ait la paix, dont le désarmement qui n’a pas été effectif. La preuve, on vient de voir, tout récemment, des mutineries à répétition. On a vu qu’il y a vraiment un problème encore.

Vous êtes allé aussi à Cour pénale internationale, vous avez rencontré l’ancien président Laurent Gbagbo et l’ancien ministre Charles Blé Goudé. Qu’est-ce que vous leur avez dit ?
Merci. Je suis allé trouver un président dans quatre murs, avec un ancien ministre dont les adversaires trouvent en lui un bourreau. Voilà pourquoi ils l’ont mis là bas. Ce n’est pas moi Méambly qui le dit. Donc je suis allé voir le bourreau de l’autre camp. Mais pour eux, dans leur camp, il ne sont pas des bourreaux mais plutôt des victimes. Pour eux, les bourreaux sont dehors. Dans une telle atmosphère, un député qui se permet d’aller voir cet ivoirien qui est incarcéré. Je suis allé lui demander de m’aider, pour aider les millions d’Ivoiriens qui sont en Côte d’Ivoire, qui sont aujourd’hui en attente de sa sortie, qui ne savent pas le sort qui lui sera fait au lendemain de ce que nous savons.

M. Méambly, c’est étonnant quand même parce que est-ce que vous savez très bien que le président Laurent Gbagbo n’a pas son destin en main. Ce sont les juges qui ont son destin en main. Si ce n’est pas une opération de communication, je me demande ce que c’est au juste ?
J’ai reçu la Cpi chez moi. La communication est importante pour que les gens soient informés de ce que nous faisons. À ce niveau précis, je suis partiellement d’accord avec vous. Je suis sur votre plateau pour faire la promotion de cette amnistie.

La promotion et la vraie, c’est en Côte d’Ivoire. Vous avez rencontré combien d’acteurs clés Ivoiriens avant de venir faire la promotion en France ?
J’ai tourné dans plusieurs régions d’abord, avec des parlementaires, des juristes.

Vous avez dit quoi aux gens ?
Nous avons fait une étude d’abord pour voir si réellement les Ivoiriens sont prêts à aller à la réconciliation, et à l’amnistie. 94% des gens nous ont démontré qu’ils sont prêts à aller à la réconciliation.

Les leaders d’opinion Ivoiriens, les…. Que vous avez rencontrés…

Vous voulez parler de qui ? Des partis politiques ? Des leaders que nous sommes puisque nous sommes députés.

Tout le monde. Est-ce que vous avez rencontré les chefs traditionnels, les membres du clergé, etc ?
C’est prévu.
Mais il fallait commencer par là. La Cdvr a fait quoi des 16 milliards. Ce n’est pas moi Méambly. La Cdvr a eu 17 milliards du contribuable ivoirien remis par le président Ouattara. Ils ont même eu le temps d’être contre lui.

On ne va pas entrer dans les chiffres. On va parler de la démarche. J’ai comme l’impression que vous négligez vos compatriotes. On a aussi l’impression que vous êtes venu en Europe prendre l’onction de la France.
Personne n’est négligé. Il s’agit de la paix d’un pays qui est la Côte d’Ivoire, un pays qui connaît depuis la mort d’Houphouët Boigny, des tumultes. Bédié, coup d’Etat, Gbagbo arrive, Guéi, problème. Le président Ouattara arrive, on sait comment il a pris le pouvoir. Aujourd’hui, nous voulons la paix.

M. Méambly, parlons réalité. Vous avez neuf députés au parlement. Votre groupe ne compte que neuf députés sur l’ensemble des députés. Vous n’êtes pas majoritaires pour espérer que votre projet va aboutir.
Nous sommes en démocratie, il suffit que j’explique le projet avec mes amis. Et mieux, la communication que nous sommes en train de faire doit nous accompagner. Mais vous pensez qu’on a besoin…

Mais la communication n’a aucun effet sur le député.
J’ai parlé à des députés français, j’ai parlé à des députés Ivoiriens. Mais si des députés Ivoiriens pensent aujourd’hui que ce que nous sommes en train de faire n’est pas bon, ils vont nous le dire.

Votre démarche est assez surprenante parce qu’on a ouvert quand même un certain nombre de chantiers. Pourquoi vous ne donnez pas les moyens à la justice, vous ne plaidez pour qu’on donne des moyens à la justice afin de pouvoir aller au bout de cette initiative ?
Nous avons voté un budget de 6500 milliards (de F Cfa). Dans les 6500 milliards, pourquoi la part de la justice et de la sécurité…

Pourquoi la justice ne joue pas sa part ?
Je ne suis pas le président de la République, je ne suis pas le ministre de la justice. Moi j’ai demandé un jour à un ministre qui est passé à l’Assemblée. Je lui ai posé la question. Il semble qu’il y a une télévision quelque part qui émet, or on parle de… Y a un problème, vous démissionnez. Un autre est venu, je lui ai dit que le Programme présidentiel d’urgence (Ppu), ce n’est pas normal. Après trois ans, ce n’est plus un problème d’urgence, il faut le supprimer. Ça a été fait. Je fais des combats.

M. Méambly, vous savez que partout où il y a eu crise, on a mis en place des comités, on est passé toujours par la justice quel que soit le nom qu’on lui donne. Mais ne pas connaître la vérité fait que les victimes ne pourront pas faire le deuil de ce qui leur est arrivé. Est-ce que vous y avez pensé ?
J’ai pensé à cela parce que le projet de loi a prévu tout cela. Mais je vous dis une fois de plus, l’esprit de l’exposé des motifs, il faut passer à une justice transitionnelle parce que tant que nous ne passons pas à une justice transitionnelle, on va…. Les procès, ça fait 6 ans que c’est un seul camp qui est jugé. Dites moi un seul nom dans le camp des Frci (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) qui a été arrêté en Côte d’Ivoire.

Selon vous, pourquoi les autres n’ont pas été mis en cause ?
Mais parce que je suppose qu’il y a des structures qui n’ont pas joué leur rôle. Il y en a un même qui était candidat contre Ouattara, il s’appelle Banny. Mme… Aussi son dossier est là. On t’a nommé, on t’a donné les moyens, tu fais le travail, tu vas déposer les dossiers à la justice (pout qu’elle) s’en imprègne (pour) ouvrir maintenant les procès.

Attention, vous n’allez pas faire de procès à la dame dont vous parlez…
Le président a fait sa part.

Non non.
Dès l’instant où il l’a nommée, c’est vous qui assumez. Il a créé la Cdvr, il a créé la Commission nationale d’enquête et on s’est rendu compte qu’il y avait un mythe qui était caché là dedans.

Vous essayez de dédouaner le président de la République, vous n’interrogez même pas les autres personnes. Le rapport de la commission a été remis à qui ? Est-ce que c’est la présidence qui doit transmettre à la justice ?
Avant que le rapport ne soit remis à qui de droit, je suppose qu’il y a une séparation des pouvoirs…

Votre jeu d’équilibriste là ne passera pas. Ça ne passera pas parce qu’en même temps que vous dédouanez le président de la République, mais quand on lui a remis le rapport, lui, de son côté, il a transmis ce rapport à la justice !
Ah moi, je ne sais pas.

Vous devez le savoir parce que vous en parlez.
Ce que je sais, c’est que les commissions étaient indépendantes.

Il est dit dans le rapport qu’il doit être remis à qui ? Si vous ne le savez pas, je vous le dis. Le président de la commission remet le rapport au président de la République qui le transmet à la justice.
Vous voulez me dire que le président de la République n’a pas essayé d’ouvrir le débat à la justice ? Vous l’assumez alors. Moi, je ne suis pas venu dire ça. Je suis député de la Côte d’ivoire, je recherche l’équilibre de mon pays. Si aujourd’hui, on pense que ce n’est pas bien fait, on va voir ensemble comment trouver le juste milieu.

En tout cas, c’est tout à votre honneur de trouver le juste milieu pour la loi d’amnistie, mais il ne faudrait pas pour autant qu’on torde le cou à la vérité. Madame qui a conduit la commission a remis le rapport, c’est au président de faire cela.
Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) a été candidat contre le président pendant qu’on lui a demandé d’aller faire un travail. Pourquoi est-il candidat ?

Vous pouvez aller demander à quelqu’un qui connaît très bien l’actualité de la Côte d’Ivoire…
Où on parle de dialogue et de vérité, de réconciliation ! C’est que c’est pour aller jusqu’au bout, mais vous êtes candidat contre celui qui vous a nommé. Il est temps que les députés prennent leurs responsabilités.

Je vais rétablir la vérité. M. Banny n’a pas été candidat pendant qu’il était président de la Cdvr, pas du tout. Il n’était plus président de cette commission au moment où il a été candidat. Il faudrait qu’on rétablisse la vérité parce que nous sommes dans une émission très sérieuse. Il ne faut pas qu’on fasse de la diffamation.
Moi, je veux la paix dans mon pays. Et la paix doit passer par le président qui est le premier chef de notre pays, le président Ouattara.

Donc, il n’a qu’à jouer son rôle.
Donc, il doit jouer son rôle…
C’est ce que nous sommes en train de faire. Je me bats pour ça et je ne vous dirai pas comment je fais pour envoyer mes messages au président. Mais je vous fais une confidence, quand j’ai écrit au président tout récemment pour Hubert Oulaye, qu’est ce que les gens n’ont pas dit ? Il ne pourra pas, ce n’est pas possible. Oui, j’ai ajouté ma pierre à l’édifice. Aujourd’hui, pour les mêmes causes, Hubert Oulaye est dehors, parce que je suis allé voir des gens pour dire que ma région a trop souffert.

Autant le faire pour tout le monde, il ne faut pas être sélectif. Mais quand vous regardez 2020, qu’est-ce que vous vous dites ?
2020 me fait peur voilà pourquoi je suis en train de me battre pour l’amnistie. Le groupe du Rhdp est disloqué plus ou moins en trois. Vous le voyez vous même aujourd’hui. On vient de changer les ministères, on vient de nous démontrer encore que le Pdci a fait un accord pour 2020, le président Ouattara n’est pas d’accord, ou bien le président Bédié n’est pas d’accord. On a vu Duncan venir voir le président. Tout ça nous fait peur. Donc 2020 nous fait peur à tel enseigne que nous disons qu’il faut aller vite. Les politiques qui vont être candidats en 2020, il faut que vous nous rejoigniez.

Peut être que ça vous intéresse.
Ça ne m’intéresse pas.

Oh, c’est ce qu’on dit souvent.
Est-ce que vous m’avez déjà entendu être candidat à la présidentielle ?

L’appétit peut venir. Si j’ai un vœu à faire, c’est que vos actions puissent être couronnées de succès pour que la paix revienne dans ce beau pays.
Bravo, je vous remercie !

Source : Africa 24

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1 réflexion au sujet de « Côte-d’Ivoire interview: Hamed Bakayoko, mutineries, Gbagbo et Blé, amnistie…Méambly fait le grand déballage (sur Africa 24) »

  1. Il a quand même l’esprit tordu ce Meambly, son grand défaut reste qu’il parle trop. On n’appelle plus cela communiquer, mais parler. Bientôt ça sera bavardage.

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