Dans un climat de tension avec leurs camarades pro-Affi, les pro-Sangaré ont outrepassé une interdiction préfectorale, en célébrant le 30 avril dernier leur propre fête de la liberté à Akouré, une commune du département d’Alépé.
Prévue pour s’ouvrir le vendredi 11 août, le congrès du Front populaire ivoirien (Fpi) n’a pas eu lieu. La grand-messe a été ajournée, il y a une dizaine de jours, selon nos sources. Ce report sine die, de sources concordantes, est dicté par une médiation en cours entre le président Pascal Affi N’Guessan et le leader de la branche des frondeurs, Abou Drahamane Sangaré.
Dans l’entourage de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, on confirme l’information selon laquelle l’ancien Président Laurent Gbagbo a demandé au parti de surseoir à la tenue de son congrès, en vue de donner une chance à une réconciliation Affi-Sangaré. « Des personnalités sont en train de travailler à ce que les deux tendances puissent s’accorder sur un point afin de rendre service au parti et au président (Gbagbo) », confie une source proche du dossier.
Toutefois, on n’en sait presque rien sur l’identité des médiateurs qui, visiblement, ont choisi la discrétion absolue.
Selon le confrère « Jeune Afrique », « Gbagbo s’est donné jusqu’à octobre » pour rapprocher les deux factions qui s’entredéchirent depuis sa chute, en 2011. « Si cette médiation échouait, Affi pourrait organiser son congrès et sa propre Fête de la liberté à Gouméré ou à Tabagne (Nord-Est), dans la circonscription du député N’Guettia Yao Kouman, l’un des trois élus Fpi à l’Assemblée nationale », rapporte l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique ».
Peu avant les législatives du 18 décembre 2016, une tentative de rapprochement entre Affi et Sangaré avait échoué. Parmi les facilitateurs, figuraient l’ancien ministre Amani N’Guessan et l’ancien directeur du port d’Abidjan, Marcel Gossio.
Dans un climat de tension avec leurs camarades pro-Affi, les pro-Sangaré ont outrepassé une interdiction préfectorale, en célébrant le 30 avril dernier leur propre fête de la liberté à Akouré, une commune du département d’Alépé.
Dans l’entourage d’Affi, on confirme que Gbagbo, détenu à la Cpi depuis 2011, a effectivement missionné auprès de Pascal Affi N’Guessan, l’ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana, Emmanuel Auguste Ackah qu’il a reçu à La Haye.
Eléphantesque reste le défi de la réconciliation entre les deux éléphants frontistes tous deux pro-Gbagbo mais dont la rivalité daterait de 2000.
Benoit HILI
FratMat.info
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